L'Allemagne éteint le Brésil

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Guillaume BARDOU Br De Sports.fr , modifié à
Quelques semaines après sa désillusion en Copa America, terminée en quarts de finale, le Brésil s'est incliné ce mercredi à Stuttgart face à une équipe d'Allemagne affichant plus de maitrise collective dans une rencontre plaisante (3-2). La Seleçao a répondu par intermittence confirmant ses qualités en contre mais aussi ses lacunes dans le jeu. L'Allemagne de Löw continue d'impressionner.

Quelques semaines après sa désillusion en Copa America, terminée en quarts de finale, le Brésil s'est incliné ce mercredi à Stuttgart face à une équipe d'Allemagne affichant plus de maitrise collective dans une rencontre plaisante (3-2). La Seleçao a répondu par intermittence confirmant ses qualités en contre mais aussi ses lacunes dans le jeu. L'Allemagne de Löw continue d'impressionner. Que de rythme ! Pour une rencontre de début de saison, cet Allemagne-Brésil a tenu toutes ses promesses. Avec huit étoiles de champion du monde et la revanche d'une finale, celle de 2002 au Japon, cette confrontation avait il est vrai fière allure. Elle représentait aussi un défi intéressant pour des Allemands privés de succès face aux Auriverde depuis 1993 et une rencontre amicale, déjà à Cologne, remportée 2-1 par les champions du monde d'alors... Une sélection allemande qui allait d'ailleurs transmettre le trophée aux Brésiliens sept mois plus tard lors du Mondial américain ! Mais cette sélection de Joachim Löw n'en finit plus de gagner. Invaincu en éliminatoires de l'Euro (7 victoires en 7 matches), la Nationalmannschaft a confirmé son allant et un collectif rodé fait de jeunesse, d'audace et de rythme face à une Seleçao qui se cherche encore à moins de trois ans de son grand-rendez-vous, son Mondial à domicile. Entré tambour battant dans la rencontre, cet Allemagne made in Bayern (sept joueurs dans le onze initial, plus Hummels et Podolski passés par le club bavarois), monopolise le ballon face à un collectif brésilien acculé. Julio Cesar est d'ailleurs mis à contribution dès la sixième minute, quand la jeune pépite de Dortmund, Mario Götze, réalise un splendide contrôle de la poitrine surprenant Andre Santos avant de frapper du pied gauche. Mais sa frappe enroulée n'est pas assez appuyée pour tromper le gardien de l'Inter Milan (0-0). Il faut plus d'un quart d'heure au Brésil pour se mettre en évidence sur un contre bien mené par le trio Robinho-Pato-Neymar aligné par Mano Menezes, laissant Ganso sur le banc. Le ballon va alors d'un camp à l'autre, les longues actions d'une Allemagne barcelonesque dans sa possession de balle succédant aux coups de butoir brésiliens. Sans succès toutefois, les deux équipes rentrant aux vestiaires sans avoir pris l'avantage. Götze confirme et fait oublier Özil Löw décide alors de faire entrer le nouvel attaquant de Leverkusen, André Schürrle, révélé l'an passé à Mayence, pour donner plus de solutions. C'est pourtant sur penalty, litigieux suite à un double contact superbe de Kroos touché légèrement par Lucio, que la Mannschaft trouve l'ouverture, Schweinsteiger transformant la sentence (1-0, 60e). A peine le temps de souffler que Götze double la mise sur une belle action individuelle où il mystifie Thiago Silva avant de contourner Julio Cesar (2-0, 67e). Le grand espoir de Dortmund confirme tout son talent alors qu'il remplaçait Mezut Özil, laissé au repos comme son compère Khedira après la tournée du Real Madrid en Chine. Au vu de sa prestation, sa première sélection en appelle d'autres à un poste où le staff allemand commence à avoir l'embarras du choix... Mais alors que le public de Stuttgart commençait à gentiment chambrer les quintuples champions du monde, Cacau entrant même pour le symbole face à son pays d'origine, Robinho refroidit l'ambiance sur penalty suite à une faute indiscutable de Lahm sur Alves (2-1, 70e). Nullement impressionnée, la Mannschaft repart à l'attaque et réalise le break par un Schürrle rendu revanchard par un premier match insipide avec Leverkusen. L'attaquant récupère un ballon chipé à Andre Santos par Schweinsteiger pour fusiller de près Julio Cesar (3-1, 80e). Neymar a beau donner moins d'allant à ce succès sur un trop rare éclair personnel en trompant Neuer d'une frappe puissante décroisée à l'entrée de la surface (3-2, 89e), personne ne s'y trompera. Au-delà du score, reflétant le rythme d'une rencontre très plaisante, l'Allemagne a bien dominé un Brésil encore en chantier. Menezes a décidément du boulot pour donner une consistance de champion du monde à cette nouvelle Seleçao, à peine sortie du fiasco de la Copa America. La Mannschaft a de l'avance, forte de 13 mois d'invincibilité en match officiel. Ses futurs rivaux de l'Euro sont prévenus...