Kombouaré y résistera-t-il ?

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Par Laurent Duyck , modifié à
Difficile de ne pas avoir le droit à l'erreur... Au sortir d'une trêve internationale marquée par la rencontre Leonardo-Ancelotti, le PSG d'Antoine Kombouaré, fragilisé par cet épisode, s'est fait surprendre dimanche au Parc des Princes par une équipe de Nancy relégable à la veille de la 14e journée (0-1). Paris est toujours leader. Mais l'entraîneur parisien est plus que jamais menacé...

Difficile de ne pas avoir le droit à l'erreur... Au sortir d'une trêve internationale marquée par la rencontre Leonardo-Ancelotti, le PSG d'Antoine Kombouaré, fragilisé par cet épisode, s'est fait surprendre dimanche au Parc des Princes par une équipe de Nancy relégable à la veille de la 14e journée (0-1). Paris est toujours leader. Mais l'entraîneur parisien est plus que jamais menacé... Ni la manière ni le résultat. Voilà qui ne va pas aider les affaires d'Antoine Kombouaré. Installé sur un banc éjectable depuis la prise de pouvoir des Qataris à Paris, l'entraîneur parisien avait, malgré une défaite initiale concédée face à Lorient, semble-t-il assuré ses arrières au fil des 12 matches sans défaite en championnat de son équipe, propulsée en tête du classement avec un total de 30 points sur 39 possibles. De quoi vivre plus serein ? On aurait pu le croire si Leonardo, le directeur sportif du club francilien, n'avait pas profité de la trêve internationale pour rencontrer Carlo Ancelotti, un entraîneur qu'il courtise depuis son retour dans la capitale. Un épisode venu rappeler que Kombouaré ne sera jamais à l'abri cette saison. Et encore moins après un faux-pas comme celui enregistré dimanche, en clôture de la 14e journée, face à Nancy au Parc des Princes (0-1). Au moins le Paris Saint-Germain est-il toujours leader du championnat grâce à une meilleure différence de buts par rapport à Montpellier, tombeur de Montpellier samedi (1-0). Cela suffira-t-il pour lui offrir un sursis supplémentaire à l'ancien entraîneur de Valenciennes ? La semaine promet d'être agitée au Camp des Loges alors que se profile le week-end prochain le premier Clasico de la saison, même si, peut-être conscient d'avoir lui-même fait chauffer la marmite, le dirigeant brésilien a tenu à dédramatiser cette défaite en rappelant dans les couloirs du Parc que "la situation ne change pas". Reste à savoir s'il évoque ici l'organigramme du club ou le statut précaire de son entraîneur... Une chose est sûre, l'intéressé ne baissera pas les bras. Trop attaché au PSG pour ça. Trop têtu aussi. Un trait de caractère qui lui sera d'ailleurs peut-être reproché. Face à une équipe nancéenne venue pour défendre et donc ramener au moins un point de Paris, l'entraîneur du PSG avait en effet décidé de ne rien changer à son dispositif tactique, un 4-2-3-1 avec Jallet remplaçant poste pour poste Ménez suspendu, et surtout Pastore maintenu à l'animation malgré un nouvel aller-retour en Amérique du Sud pendant la trêve... Difficile de toucher à un homme qui vaut à lui seul 42 millions d'euros. Mais quand le joueur se déclare lui-même fatigué et qu'un attaquant supplémentaire face à la défense à cinq de l'ASNL n'aurait pas été une hérésie, Kombouaré aurait peut-être dû faire preuve de panache (quitte à être éternellement en sursis) et revoir son animation tactique pour jouer en 4-4-2. "El Flaco" est à plat Le début de match lui donne pourtant raison. Dans le premier quart d'heure, le PSG attaque à tout-va, Matuidi (2e), Gameiro (4e), Nenê (5e) s'essayant les uns après les autres sans réussite, quitte à laisser des espaces à Nancy dont a bien failli profiter Lemaitre, contré par Sirigu (6e). Paris est d'ailleurs proche d'ouvrir le score par... Lemaitre, pas loin de tromper son propre gardien en devançant in extremis Jallet, alerté par un centre de Nenê (11e). Mais derrière cette grosse alerte plus rien, ou si peu, l'équipe parisienne ne parvenant pas à déstabiliser une équipe lorraine organisée en deux lignes défensives, une de quatre joueurs au milieu et une autre de cinq derrière pour bloquer qui plus est les côtés. Gameiro, perdu au milieu des tours lorraines, ne touche pas un ballon, Nenê ne passe pas et Pastore, à plat, manque d'énergie sur les deux dernières frappes à mettre au crédit du PSG en première période (27e et 42e). Le PSG le savait, il lui faudra faire preuve de patience pour espérer forcer le verrou nancéen. Et rester vigilant derrière... Peine perdue au retour des vestiaires quand, sur une passe en profondeur mal appréhendée par la défense parisienne, Karaboué récupère le ballon pour servir Calvé, lequel reprend sans contrôler pour trouver la lucarne de Sirigu (49e, 0-1). Voilà le PSG obligé de courir après le score, pas encore tout à fait KO par la grâce de son gardien, à la parade sur une tête à bout portant d'Andre Luiz (67e). Après vingt minutes stériles de son équipe, Kombouaré se décide à passer en 4-4-2, Erding venant au soutien de Gameiro en attaque. Et Paris se montre soudain plus dangereux, à l'image de Bodmer, contré par un pied lorrain alors que sa frappe partait bien (70e). La plus belle occasion est à venir avec Gameiro, si discret jusque là, qui trouve la barre du bout du pied (78e). Il est dit que le PSG ne marquera pas et Ndy Assembe confirme cette impression en mettant en échec Nenê et Bodmer sur la même action (82e). Jean Fernandez, l'entraîneur de Nancy, a réussi son coup. Quitte à fragiliser un peu plus son collègue parisien à qui il apportait son soutien dans la semaine...