Kombouaré à l'heure des choix

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PAUL ROUGET , modifié à
Le PSG s'apprête à disputer face à Montpellier, dimanche soir en clôture de la 27e journée, son 46e match officiel depuis le début de la saison. Antoine Kombouaré, qui a fait tourner son effectif à Lisbonne en Ligue Europa, devrait aligner son équipe-type face aux Héraultais. Mais l'entraîneur parisien a-t-il vraiment le choix ?

Le PSG s'apprête à disputer face à Montpellier, dimanche soir en clôture de la 27e journée, son 46e match officiel depuis le début de la saison. Antoine Kombouaré, qui a fait tourner son effectif à Lisbonne en Ligue Europa, devrait aligner son équipe-type face aux Héraultais. Mais l'entraîneur parisien a-t-il vraiment le choix ? Un record. Si jamais le Paris Saint-Germain parvenait à éliminer Benfica, malgré sa défaite de jeudi soir au Portugal (1-2), obtenant ainsi son billet pour les quarts de finale de la Ligue Europa, il atteindrait, au minimum, un total de 61 matches disputés sur la saison, dépassant d'une rencontre son précédent record en la matière, qui date de 1995. Dire qu'Antoine Kombouaré est dans l'obligation de faire tourner un effectif, pourtant loin d'être pléthorique, n'est donc pas qu'une vue de l'esprit. "Nous en sommes à 45 matches officiels et je suis donc obligé de faire des choix, tout en alignant une équipe compétitive", soupirait-il avant d'aller défier les Lisboètes. Et même avec quatre habituels titulaires restés dans la capitale (Hoarau, Jallet, Makelele et Giuly), plus deux autres sur le banc (Sakho et Tiéné), le PSG a bien failli créer la surprise à l'Estadio da Luz, ouvrant le score avant de cruellement manquer de réalisme et de s'incliner dans les derniers instants de cette rencontre. Mais si la nécessité de laisser souffler les joueurs les plus utilisés est bien réelle, le timing, lui, interpelle. Défaits à Auxerre trois jours plus tôt, les Parisiens sont presque dans l'obligation de l'emporter dimanche soir face à Montpellier en clôture de la 27e journée, sous peine de voir le trio de tête - et l'objectif Ligue des champions, désormais assumé, avec - s'échapper encore un peu plus. Fallait-il pour autant tenter ce coup de poker à Lisbonne ? Pour René Girard, les choix de son homologue parisien ne laissent planer aucun doute quant aux priorités du club de la capitale, qui prendrait les Montpelliérains "très au sérieux. Il n'y a qu'à voir la gestion réalisée par le staff parisien lors du match de Coupe d'Europe jeudi où Antoine (Kombouaré, ndlr) a laissé pas mal de cadres au repos en vue de dimanche", déclare-t-il sur le site officiel du club héraultais. Avec une seule victoire au compteur, certes face à Lille (1-0), depuis le début du mois de février, le club de Louis Nicollin, qui se présentera au Parc des Princes sans Kabze, Estrada et Spahic, n'a pourtant rien d'un ogre qui dévorerait tout son passage. Mais une place sur le podium, et la lucrative qualification pour la reine des compétitions européennes qui va avec, prend clairement le pas sur le reste. Cinq semaines décisives Titulaires à Lisbonne, Zoumana Camara, Sammy Traoré ou encore Tripy Makonda devraient en tout cas reprendre, au mieux, leur place sur le banc dimanche soir. En attendant de remettre le couvert jeudi prochain pour le match retour face à Benfica, trois jours avant le clasico au Vélodrome ? Plus que probable, ce qui soulève d'autres questions. Décrié l'an passé, le banc parisien est-il enfin au niveau ? Et peut-il lui permettre de jouer le Top 3 ? Le départ d'un Sessegnon, même en deçà de son niveau, a privé Kombouaré d'une solution de rechange sur le flanc droit, le contraignant à faire de plus en plus appel à Maurice, qui peine clairement à ce niveau, alors que l'ancien Valenciennois préserve au maximum les jeunes Kebano (19 ans) et Bahebeck (bientôt 18 ans). Nenê, comme dans une moindre mesure Hoarau et Erding sur le front de l'attaque, n'a quant à lui pas de réelle concurrence sur l'aile gauche, encore moins depuis la blessure de Luyindula, touché à la cheville jeudi. Défensivement, la charnière Sakho-Armand n'a pas d'équivalence, et si Ceara remplace la plupart du temps avantageusement Jallet, Makonda souffre lui de la comparaison avec Tiéné, l'une des bonnes surprises de la saison. L'équilibre de cette formation, qui propose l'un des jeux les plus attrayants de l'élite mais manque, ces derniers temps, cruellement d'efficacité, reste donc fragile. Les cinq prochaines semaines, avant la demi-finale de Coupe de France à Angers, et avec des duels contre Marseille et Lyon en Ligue 1, devraient permettre de se faire une idée un peu plus précise de la destinée de ce PSG version 2010-2011. Ainsi que du sort qui pourrait être réservé à son entraîneur ?