Karabatic: "Retrouver les potes"

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Propos recueillis par Benoît CONTA , modifié à
Un peu plus d'un mois après leur titre mondial décroché en Suède, les Bleus se retrouvent cette semaine, pour deux matches amicaux face à la Serbie, jeudi et samedi prochain. L'occasion pour Nikola Karabatic et sa bande de se retrouver et partager avec le public, quelques semaines après leurs exploits. Une médaille d'or qui a d'ailleurs permis au handball tricolore, et au meilleur joueur français, de continuer à gravir les marches vers la reconnaissance.

Un peu plus d'un mois après leur titre mondial décroché en Suède, les Bleus se retrouvent cette semaine, pour deux matches amicaux face à la Serbie, jeudi et samedi prochain. L'occasion pour Nikola Karabatic et sa bande de se retrouver et partager avec le public, quelques semaines après leurs exploits. Une médaille d'or qui a d'ailleurs permis au handball tricolore, et au meilleur joueur français, de continuer à gravir les marches vers la reconnaissance. Nikola, ce stage, et ces deux matches, est-ce avant tout une occasion de se retrouver ? Oui, c'est le plaisir de se retrouver un peu plus d'un mois après s'être quittés après le Championnat du monde. On est heureux de retrouver le groupe, retrouver les potes, se raconter un peu nos histoires, rigoler ensemble. Ça fait du bien. Est-ce également l'occasion de partager cela avec le public français ? Oui, le fait d'avoir deux matches en France pour étrenner notre titre de champion du monde, ça va être particulier. On a fait le championnat du monde en Suède, et même s'il y avait quelques français dans le public, là c'est un public 100% français, et ça va être un grand plaisir. Y a-t-il un objectif de travail sur ce genre de match ? Non, pas forcément. Les prochaines grandes échéances sont loin. Cet été, nous n'avons pas de qualifications donc c'est plutôt faire le boulot, gagner devant notre public, et surtout prendre du plaisir. On va essayer d'être sur la lancée de notre Mondial, mais de véritables objectifs de travail, on n'en a pas vraiment car la prochaine grosse échéance c'est l'Euro en janvier 2012. "On se fait notre place dans le paysage du sport français" Y a-t-il une volonté de se protéger physiquement ? C'est toujours compliqué car en ce moment, on est en pleine bourre avec les clubs. On a pris beaucoup sur nous pendant le Championnat du monde. On a fait beaucoup de matches en très peu de jours. On s'est mis en danger physiquement, et là on est plus sur une période avec les clubs. Cette semaine-là, c'est au coach de nous ménager, de donner du temps de jeu à tout le monde pour ne pas trop tirer sur les organismes. En club, en ce moment, on joue tous les trois jours, on est dans une période importante et il faut bien gérer ça. Y a-t-il encore de la fatigue du Mondial ? Oui, toujours. Nous avec Montpellier, on a tout de suite joué. Ensuite le coach nous a laissé quatre jours de libre, à Michaël Guigou et moi, mais après on a tout de suite réenchaîné avec les matches, les entraînements et les différentes sollicitions. C'est assez dur physiquement, on rentre dans le dur. Ce titre mondial a-t-il eu plus d'impact ? Ça grossit chaque année. Chaque année ça rappelle aux gens qu'on est là, qu'on a une super équipe de France, qu'on a des bons résultats, qu'on a de supers joueurs. Du coup l'engouement grandit et les gens nous reconnaissent dans la rue, même quand on n'est pas à Montpellier. On se rend compte que les gens savent qui on est et qu'on se fait notre place dans le paysage du sport français. Pour vous personnellement, avez-vous plus de sollicitations ? Oui j'en ai beaucoup. C'était déjà le cas, et là c'est encore plus. Parfois c'est difficile de tout faire, et il faut freiner. "Facebook, c'est énorme" Vous n'hésitez donc pas à sacrifier votre temps pour votre sport ? Non, pour moi et pour le handball. Pour l'image de mon club et de l'équipe de France également. J'essaie de bien gérer mon emploi du temps pour que ça n'empiète pas sur mes performances. C'est un vrai travail. Dans ce cadre, le fait de jouer en France joue-t-il beaucoup ? Oui, c'était aussi le but de mon retour en France. Je voulais être plus prêt du public français, des médias français, et d'avoir plus de sollicitations. Vous avez également plus de sollicitations pour des publicités... Il y a des contacts avancés avec différents partenaires et si ça voit le jour, il y aura plusieurs publicités avec mon image. Dans ce cadre, quel est le rôle de Twitter et Facebook, sur lesquels vous êtes très présent ? Je suis plus Facebook, même si je suis sur Twitter. C'est quelque chose d'énorme, j'ai dépassé les 180 000 fans sur ma page fan. C'est énorme, tu laisses une photo, tu as tout de suite des centaines de personnes qui réagissent. C'est super. Rien de négatif ? Comme chacun peut émettre son avis, il y a toujours des gens qui ne t'aiment pas et qui se rajoutent pour t'insulter. Mais moi ce sont surtout les Croates qui en ont marre qu'on gagne contre eux ! (rires)