Josserand: "L'appétit vient en mangeant"

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Propos recueillis par Martin ROY , modifié à
Fort de ses deux succès face à Rennes (3-0) et Narbonne (3-0), Montpellier aborde la troisième levée de Ligue A et ce déplacement compliqué à Sète, samedi, avec le plein de confiance. Satisfait du comportement de ses joueurs et conscient du potentiel de son groupe, Arnaud Josserand sait son équipe capable de rallier le dernier carré des play-offs cette saison.

Fort de ses deux succès face à Rennes (3-0) et Narbonne (3-0), Montpellier aborde la troisième levée de Ligue A et ce déplacement compliqué à Sète, samedi, avec le plein de confiance. Satisfait du comportement de ses joueurs et conscient du potentiel de son groupe, Arnaud Josserand sait son équipe capable de rallier le dernier carré des play-offs cette saison. Arnaud, vous ne pouviez pas réaliser une meilleure entame de saison... Oui, c'est un très bon début de saison avec deux victoires 3-0. Autant hier (mardi face à Narbonne, ndlr), on a tout le temps dominé notre sujet, autant face à Rennes, c'était un peu plus compliqué. D'abord parce que c'était le premier match mais aussi parce que cette équipe de Rennes a fait un très bon recrutement et est assez ambitieuse. On a une équipe très jeune avec quatre joueurs sur le terrain âgés entre 19 et 22 ans. Le match face à Rennes était très dynamique, très engagé, très soutenu, et dans la foulée face à Narbonne, on a vraiment bien joué même si on a été aidés par les Narbonnais qui ont fait pas mal de fautes. On prend deux fois trois points, c'est parfait. Quelles sont les ambitions de Montpellier cette saison ? Je pense que l'appétit vient en mangeant. Le but est de faire au moins aussi bien que l'année dernière, c'est-à-dire, se qualifier pour les play-offs pour espérer atteindre les demi-finales. Le quart de finale perdu face à Tours l'an passé est-il encore dans les esprits ? Avec du recul, pensez-vous qu'il y avait un coup à jouer ? Oui, il y avait un coup à jouer. On était en pleine bourre à ce moment-là. Tours était un peu diminué avec la succession des matches et la Coupe de France. On aurait pu réaliser un exploit, notamment au match aller où on menait 14-12 au tie-break avec service à recevoir. Je pense que si on avait gagné le premier match, on aurait pu se qualifier surtout qu'on menait 2-1 au match retour aussi. On était au taquet, eux étaient un peu en-deçà de ce qu'il sont capables de faire. Il y a du bon à retenir de cette saison, notamment notre début de parcours. On a bâti là-dessus, en gardant la même équipe et en prenant un gros pointu d'expérience qui a l'habitude des joutes de haut niveau. "De l'extérieur, on a l'impression que c'est un tourbillon qui ne s'arrête pas" Vous avez été moins actif que certains clubs sur le marché des transferts. Êtes-vous satisfait de votre recrutement ? Oui, je suis très content. Notre priorité, c'était de prendre un très bon pointu. On a réussi à accrocher Filip Rejlek parce qu'il sentait qu'il y avait une jeune équipe en devenir. Il avait aussi une grosse envie de jouer avec Loïc Le Marrec qui a un jeu qui lui correspond bien. Derrière, on a bâti sur des jeunes avec un libéro, un troisième central et un deuxième pointu. Ce sont des joueurs qui sortent du CNVB, et donc qui ont une formation de qualité. Pour l'instant, ils donnent pleinement satisfaction. Pensez-vous que votre groupe a un meilleur potentiel que l'an passé ? Oui, grâce notamment à ces quatre renforts mais aussi du fait d'une plus grande maturité des autres joueurs comme Guillaume Quesque, Franck Lafitte et Julien Lynnel qui sortent de l'équipe de France. Même si pour Franck, ça va être compliqué parce qu'il s'est blessé au genou et qu'a priori sa saison est finie. Il va d'ailleurs falloir trouver quelqu'un d'autre. Mais en tout cas, les jeunes ont pris une autre dimension par rapport à l'année dernière. Ils sont un peu plus sûrs de leur volley, un plus agressifs et un plus ambitieux. Qu'est-ce qui fait la force de votre groupe cette saison ? Le dynamisme et la combativité. Face à Rennes, on a tout de suite dominé puis on s'est fait dépasser et à la fin du set on est revenu grâce à notre esprit combatif, incarné par un Julien Lyneel omniprésent en défense et par un Guillaume Quesque excellent sur contre-attaque et sur les balles hautes. L'équipe est très dynamique, quand elle commence à bien jouer, de l'extérieur, on a l'impression que c'est un tourbillon qui ne s'arrête pas. "Sète est favori mais on va faire front et combattre" A l'inverse, dans quels secteurs de jeu va-t-il falloir progresser ? Bloc-défense. On est peut-être un peu tendre, trop gentil. Il nous manque un peu d'agressivité surtout au niveau du bloc. On a de gros défenseurs mais il faut qu'on soit plus agressifs pour être plus efficaces. Après, tous les secteurs de jeu sont à parfaire mais avec une équipe jeune, on a une belle marge de progression. Le déplacement à Sète, samedi, est le premier vrai test de la saison pour Montpellier. Oui, même si rennes était fort aussi. On a fait un super match. Je ne m'attends pas à gagner 3-0 à Sète. On n'est pas favoris parce que Sète a fait deux dernières saisons bien meilleures que les nôtres. Ils continuent sur leur lancée en battant Toulouse et Cannes. Ils sont favoris mais malgré l'avalanche de petits pépins physiques, on va faire front et combattre. Quelle serait la saison idéale pour Arnaud Josserand ? Se qualifier pour les play-offs et après... advienne que pourra. Tout ça en produisant du beau jeu parce que c'est vraiment important. Je souhaite que les joueurs se fassent plaisir en jouant bien. Si avec ça, on pouvait atteindre nos objectifs, ce serait une saison idéale. Quel a été votre plus beau moment avec Montpellier ? il y en a eu quelques uns. Peut-être la victoire face à Sète la saison dernière. On l'a emporté à Coubertin alors qu'on était mené deux sets à zéro. Il y a eu aussi ce quart de finale il y a trois ans, quand on a battu Poitiers en deux matches secs. C'était un très beau moment.