Impitoyable Nadal

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Thomas SINIECKI , modifié à
Après un premier set accroché malgré le score, Rafael Nadal s'est finalement débarrassé de Marin Cilic en trois sets, lundi, lors de son huitième de finale de l'Open d'Australie (6-2, 6-4, 6-3). Le Majorquin affrontera son compatriote David Ferrer, tombeur de Milos Raonic (4-6, 6-2, 6-3, 6-4), pour une place dans le dernier carré.

Après un premier set accroché malgré le score, Rafael Nadal s'est finalement débarrassé de Marin Cilic en trois sets, lundi, lors de son huitième de finale de l'Open d'Australie (6-2, 6-4, 6-3). Le Majorquin affrontera son compatriote David Ferrer, tombeur de Milos Raonic (4-6, 6-2, 6-3, 6-4), pour une place dans le dernier carré. 56 minutes pour gagner 6-2, c'est un peu long. Et à la limite, 2h31' de jeu pour remporter un match 6-2, 6-4, 6-3, ça fait aussi pas mal de temps, pour une victoire d'une telle ampleur. Mais à part ces considérations chronométriques, rien d'original n'est vraiment venu égayer le huitième de finale de l'Open d'Australie, remporté donc à l'endurance par Rafael Nadal devant Marin Cilic, trahi par son physique et son incapacité à tenir les longs échanges lors des points importants. En même temps, beaucoup à sa place n'auraient pas fait mieux, devant un numéro un mondial qui a rassuré après sa victoire un peu étriquée au tour précédent contre Tomic. Patient jusqu'à l'épuisement de son adversaire, comme d'habitude, Nadal a aussi pu compter sur un service très correct. Avec 73% de premières balles, 79% de points gagnés derrière son premier service et 48% derrière son deuxième, l'Espagnol a réalisé de meilleures statistiques que son adversaire dans tous ces compartiments, ce qui n'était pas joué d'avance face à un aussi bon et puissant serveur que Cilic. "A l'US Open, mon service marchait mieux que jamais et il m'a aidé pour gagner là-bas pour la première fois, renchérissait Nadal à l'issue du match. Je sais que ça m'a coûté des matches, comme en quarts l'an dernier ici même. Il faut absolument que je le travaille, et si on ne sert pas bien face à des joueurs comme Cilic..." Et en plus, il transpire moins... L'Espagnol n'a jamais concédé sa mise en jeu, contraint de sauver des occasions de break à deux reprises seulement, à 2-1 pour Nadal dans le premier set et à 5-4 dans le deuxième, sur des points qui constituaient en fait des balles de débreak. Et suite à cette dernière chance manquée par le Croate, le numéro un mondial s'est montré sans pitié pour Cilic, en convertissant sa deuxième balle de set. De moins en moins longs, les sets ont vu petit à petit décliner le quinzième joueur mondial, jamais en mesure d'apporter une opposition vraiment consistante après les cinq ou six premiers jeux du match. Vaincu sur une dernière double faute, Cilic avait aussi de quoi être épuisé, deux jours après son marathon face à Isner au troisième tour, conclu par un 9-7 au cinquième set. C'en était trop face à un mur toujours aussi précis et régulier dans ses retours et dans les interminables rallyes de fond de court. "J'étais un peu nerveux au début, j'ai du mal à jouer contre lui. C'est un joueur très dangereux, j'essayais de mettre beaucoup d'intensité. Je n'ai pas beaucoup transpiré aujourd'hui, par rapport aux deux premiers matches. Je suis au top physiquement." David Ferrer, son compatriote et prochain adversaire en quarts de finale, sera ravi de l'apprendre.