Impardonnable Bordeaux !

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Guillaume BARDOU Br De Sports.fr , modifié à

Bordeaux pensait avoir retrouvé le chemin de la victoire face à Montpellier, ce samedi soir lors de la 9e journée de Ligue 1, mais a finalement craqué dans les derniers instants (2-2). Les Girondins, qui ont évolué près d'une heure à dix contre onze suite à l'expulsion de Planus, ont concédé deux buts en moins de deux minutes... Impensable !

Bordeaux pensait avoir retrouvé le chemin de la victoire face à Montpellier, ce samedi soir lors de la 9e journée de Ligue 1, mais a finalement craqué dans les derniers instants (2-2). Les Girondins, qui ont évolué près d'une heure à dix contre onze suite à l'expulsion de Planus, ont concédé deux buts en moins de deux minutes... Impensable ! Enfin une base, un socle sur lequel s'appuyer. Certes Francis Gillot pouvait noter le nombre importants d'occasions concédées mais son Bordeaux avait tenu le choc, courageusement. Et puis patatras, l'impensable retour, le fiasco d'une équipe dans le doute et soudain paralysée qui concède deux buts en deux minutes (Belhanda 88e, Hilton 90e) face à dix Montpelliérains alors qu'ils avaient parfaitement contenu onze Héraultais pendant près d'une heure. Oui, Gillot pourra se satisfaire d'un état d'esprit à la hauteur. Et c'est sans doute déjà beaucoup au vu des dernières semaines. Mais guérir ce Bordeaux-là, malade depuis deux saisons, n'est décidément pas une sinécure. Secoués, critiqués, les Bordelais avaient pourtant donné une réponse ce samedi en se serrant les coudes après l'expulsion d'un Planus malheureux, sorti dès la 25e minute pour une intervention en retard sur Utaka. Encore fallait-il déjà avoir ouvert la marque pour avoir mieux qu'un énième nul à défendre pendant plus d'une heure. Et si les champions de France 2009 peuvent compter leurs atouts individuels sur les doigts d'une main en ce début de saison, Cheikh Diabaté représente l'une des trop rares surprises et satisfactions pour un public de Chaban-Delmas qui n'en finit plus de regretter le temps où la Juventus repartait tête basse de Gironde, dépassée par un collectif auteur d'une démonstration de jeu (2-0, le 25 novembre 2009 en phase de poules de la Ligue des champions). Bien-sûr, Diabaté n'est pas (encore ?) le Chamakh des grands jours. Mais au moment de conserver un score, le longiligne attaquant peut faire bien plus que dépanner, point d'appui parfait pour soulager un bloc sous pression. Surtout que le Malien sait aussi marquer. Ciani pensait avoir fait le plus dur Ce samedi, il a même inscrit son quatrième but de la saison, montrant la voie à des Girondins privés de succès depuis le 27 août et un succès à Valenciennes lors de la 4e journée (2-1). Sur un coup franc de Plasil repoussé des poings par Jourdren, le ballon échoue sur le côté gauche. Aucun Montpelliérain ne vient gêner Nguemo lancé à toute vitesse. L'ancien Nanceien centre dans la foulée et Hilton, face à Gouffran au premier poteau, passe au travers. Laissé seul dans la surface, Diabaté reprend de près et bat Jourdren (1-0, 19e). A peine le temps de se rassurer donc que Planus abandonne les siens, dépassé sur la droite par l'accélération d'Utaka le long de la ligne de touche. Son tacle glissé en retard est sanctionné d'un rouge direct, sévère mais pas forcément illogique (25e). Montpellier pousse alors mais Utaka manque par deux fois le cadre du but de Carrasso (34, 44e). Les Héraultais, trop longtemps apathiques et franchement décevants une semaine après la claque reçue face à Paris (3-0), ne sont pourtant pas enfin réveillés par ce sursaut et se font de nouveau surprendre après la pause, Ciani coupant de la tête au premier poteau un corner déposé parfaitement par Plasil. Son coup de casque croisé ne laisse aucune chance à Jourdren (2-0, 50e). Signe d'une soirée visiblement à oublier après les nouveaux ratés de Camara, Yanganmbiwa écope d'un deuxième jaune pour une faute sur Gouffran (79e). A dix contre dix, la cause semble entendue. C'était sans compter sur un Bordeaux masochiste, capable de concéder un penalty pour une main de Ciani (88e) transformé d'une panenka par Belhanda puis un but d'un Hilton rageur au moment de reprendre la déviation de Giroud dans la surface (90e). Désespérant !