Henry et Anelka résistent

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Régis AUMONT , modifié à
Selon des informations du quotidien Libération de ce mardi, deux joueurs de l'équipe de France n'auraient pas renoncé aux primes liées à la Coupe du monde 2010. Alors que le président de la Fédération française de football Fernand Duchaussoy avait déclaré, mi-novembre, que le dossier était clos, il semblerait que Thierry Henry et Nicolas Anelka n'aient pas emboité le pas de leurs petits camarades qui s'étaient entendus pour ne pas toucher de dividendes liées au fiasco de Knysna.

Selon des informations du quotidien Libération de ce mardi, deux joueurs de l'équipe de France n'auraient pas renoncé aux primes liées à la Coupe du monde 2010. Alors que le président de la Fédération française de football Fernand Duchaussoy avait déclaré, mi-novembre, que le dossier était clos, il semblerait que Thierry Henry et Nicolas Anelka n'aient pas emboité le pas de leurs petits camarades qui s'étaient entendus pour ne pas toucher de dividendes liées au fiasco de Knysna. Ils ne portent plus le maillot de l'équipe de France mais font toujours parler d'eux. Thierry Henry, meilleur buteur de l'histoire des Bleus, a pris sa retraite internationale dans la foulée de la Coupe du monde en Afrique du Sud au mois de juin dernier. Nicolas Anelka, suspendu 18 matches pour avoir tenu des propos insultants envers Raymond Domenech à la mi-temps du match face au Mexique, a lui aussi dit au revoir, à sa façon, à la sélection. Mais aujourd'hui, six mois après ce qui restera comme l'un des plus grands fiascos du sport français, les deux joueurs refont surface à la Une de l'actualité. Et pas en bien. A en croire nos confrères du quotidien Libération daté de ce mardi, les deux jeunes millionnaires seraient les seuls à ne pas avoir renoncé à toucher les primes liées à l'événement planétaire, des primes que le groupe dans son ensemble, croyait-on, avait fini par décliner à la mi-novembre face à la controverse suscitée. On était alors le 16 novembre à Wembley, veille de match amical des Bleus nouveaux face à l'Angleterre, et Fernand Duchaussoy, qui n'était alors que président par intérim de la Fédération française de football, avait alors clos le dossier. "J'ai tenu à rencontrer les joueurs présents à Londres pour écarter définitivement tout malentendu et apporter les précisions suivantes: premièrement, les joueurs confirment l'engagement pris de renoncer aux primes de quelque nature que ce soit liées à la période de préparation et à la phase finale", s'était satisfait le Girondin. Laurent Blanc, successeur de Raymond Domenech à la tête d'une équipe de France à la dérive, lui avait emboité le pas, soulagé qu'un accord soit trouvé. "Tout ce qui ramène dans le passé, ce n'est pas forcément une bonne chose, ce problème a ressurgi, il fallait le solder, ça a été fait, c'est une très bonne chose." Le nouveau sélectionneur risque donc d'être déçu de voir que le passé semble bien ressurgir. Henry et Anelka, qui ne sont plus concernés par le futur de l'équipe de France, feraient donc de la résistance. Faut-il le rappeler, les primes de qualification au Mondial ont bien été perçues par les joueurs ayant pris part à cette phase préliminaire, il s'agit bien là des revenus générés par les Bleus en Afrique du sud et lors de la préparation débutée en mai. Alors que tout le football français s'obstine à regarder devant lui, il semblerait bien qu'il soit encore obligé de payer un lourd tribut au sombre feuilleton de Knysna qui n'a donc pas fini de le hanter.