Heinze: "Beaucoup de frictions..."

  • Copié
Propos recueillis par Marc LERAS , modifié à
Ancien joueur du PSG, Gabriel Heinze attend avec appétit le clasico, dimanche soir au Parc des Princes, en clôture de la 12e journée. Si le défenseur argentin de l'OM annonce "un match très dur et physique", il regrette surtout l'absence de supporters phocéens: "Je comprends les nécessités de sécurité, mais la personne qui a pris cette décision ne connaît rien au football."

Ancien joueur du PSG, Gabriel Heinze attend avec appétit le clasico, dimanche soir au Parc des Princes, en clôture de la 12e journée. Si le défenseur argentin de l'OM annonce "un match très dur et physique", il regrette surtout l'absence de supporters phocéens: "Je comprends les nécessités de sécurité, mais la personne qui a pris cette décision ne connaît rien au football." Gaby, ce clasico contre le PSG, c'est votre match ? On ne peut pas dire que ce soit mon match, même si c'est spécial pour moi. C'est bien d'aller au Parc des Princes, j'ai vécu de bons moments là-bas. Il y a plein de belles rencontres dans l'année, contre le PSG c'est l'un des plus beaux matches. L'équipe est mieux que l'an dernier, elle vient de faire un très beau match en coupe d'Europe... Paris montre beaucoup de choses en ce moment, cela fait du bien au football français. Je suis à fond à l'OM, mais c'est aussi bien pour l'ensemble du foot français qu'une équipe comme le PSG monte son niveau. L'an dernier, l'accueil du Parc avait été sévère pour vous... C'était triste et j'étais mal après le match, pour tout ce qui s'est passé et tout ce que j'ai vu. Peut-être aussi que ça me donne de la force pour faire ce match, mais ça ne peut pas être pire que la saison dernière. Pourtant, vous avez dit du bien du PSG ? J'aime la vérité, je la dis partout où je suis. Je ne suis pas une personne qui a deux paroles. J'ai passé trois ans là-bas, c'est un club qui m'a apporté beaucoup. Ce sera un match sans doute sans supporters marseillais pour vous soutenir, vous comprenez cette décision, vous qui avez joué dans les plus grands championnats européens ? Il y a des petites choses qui ne me plaisent pas. S'il n'y a pas de supporters, il n'y a pas de spectacle, ça ne me plait pas en tant que joueur. Je comprends les nécessités de sécurité, mais la personne qui a pris cette décision ne connaît pas le football, ne connaît rien au football, c'est ce qui me fait mal. Un vrai clasico, c'est avec des supporters. Si la sécurité était la question principale, on aurait pu jouer le match l'après-midi. Mais on voit bien que c'est la télévision qui décide, pas la sécurité. "On est à 100% pour aller chercher le titre" Vous avez des contacts à Paris, vous vous attendez à quelle sorte de rencontre ? Je n'ai pas gardé de contacts là-bas, mais je pense que ça va être un match avec beaucoup de frictions, des deux côtés on va vouloir gagner. Ça va être un match très dur, différent de l'an dernier, physique, mais ils vont avoir des problèmes aussi. Mais même dans un match comme celui-là, ce qui compte, ce sont les trois points. Le 7-0 historique contre Zilina en Ligue des champions va vous aider ? C'est mieux quand tu viens de gagner en Ligue des champions, surtout si tu es obligé de gagner pour passer, ça nous a fait du bien pour avoir l'espoir de continuer dans la compétition. Mais un match comme le clasico, c'est différent. Pourtant, vous avez réussi une performance parfaite alors que vous aviez peiné à l'aller ? C'est pour ça que le foot est tellement grand et beau. Chaque match est une histoire, on ne comprend pas tout, même nous. Parfois, tu peux avoir vingt corners et tu ne cadres pas, là j'en ai eu un seul et il va au fond, c'est le foot. Mais, à Zilina je pense que l'on a réussi à trouver de l'espace. L'OM a trouvé son style pour cette saison ? Je pense surtout à gagner, l'intérêt c'est de prendre les trois points, après tu travailles pour améliorer le jeu. On a fait 45 minutes à Lille et un match à Zilina, mais il reste encore du travail. Je continue de travailler de la même façon qu'il y a 15 jours où on disait que c'était la catastrophe à Marseille. Là, je ne dis pas que Marseille est la meilleure équipe d'Europe. Le collectif semble pourtant tourner plus tôt que la saison dernière ? Le plus important, c'est l'équipe et la confiance de l'entraîneur. Dans le foot, c'est le collectif le plus important, c'est le collectif qui gagne des choses. Aujourd'hui dans le vestiaire, on est à 100% pour aller chercher le titre. On travaille tous ensemble, on se connaît mieux, ça va mieux. Depuis le mois d'août il y a une différence.