Haynes: "On n'a pas oublié"

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Propos recueillis par PAUL ROUGET , modifié à
Défaits par Roanne au match aller (74-83), Marquez Haynes et les Chalonnais, désormais revenus à hauteur de leurs adversaires, sont revanchards à l'heure d'aller défier la Chorale vendredi soir en ouverture de la 17e journée. Le meneur américain, troisième meilleur marqueur en NCAA l'an passé, attend avec impatience ce "beau challenge" face au leader, lui qui s'estime toujours "en période d'adaptation", malgré des débuts plus que réussis en Pro A.

Défaits par Roanne au match aller (74-83), Marquez Haynes et les Chalonnais, désormais revenus à hauteur de leurs adversaires, sont revanchards à l'heure d'aller défier la Chorale vendredi soir en ouverture de la 17e journée. Le meneur américain, troisième meilleur marqueur en NCAA l'an passé, attend avec impatience ce "beau challenge" face au leader, lui qui s'estime toujours "en période d'adaptation", malgré des débuts plus que réussis en Pro A. Marquez, donnez-nous d'abord des nouvelles de votre dos, dont vous souffrez depuis quelques semaines... Ça va mieux. J'ai encore un petit peu mal mais je peux jouer sans problème. Vous serez donc sur le parquet de la Halle André-Vacheresse vendredi soir pour votre déplacement chez le leader roannais. Qu'attendez-vous de ce match au sommet, face à une équipe qui vous avait battu dans votre salle au match aller (74-83) et qui compte aujourd'hui le même nombre de points ? Ça va être excitant. On n'a pas oublié qu'ils nous ont battus mais en même temps, ils nous ont battus pour une bonne raison. C'est une équipe très talentueuse, avec de grands joueurs. On s'attend donc à un match très disputé. Ce match va permettre à un de vos compatriotes de faire ses grands débuts sous le maillot de la Chorale, Ricky Davis et ses 736 matches NBA... Ça fait quelques années que je ne l'ai pas vu jouer et je ne sais pas vraiment à quoi m'attendre. Mais ce qui est sûr, c'est qu'il doit être sacrément talentueux et professionnel pour avoir disputé autant de matches en NBA. C'est un beau challenge pour nous d'affronter un joueur avec une telle réputation mais ça va également être un challenge pour eux de s'adapter à cette nouvelle recrue. Je pense donc que ça va être intéressant des deux côtés. Vous allez d'ailleurs livrer un beau duel de spécialistes des concours de dunks puisque Ricky Davis compte deux participations au Slam Dunk Contest, alors que vous avez également participé à des concours en université puis à Bercy lors du dernier All-Star Game, où vous avez terminé deuxième... (Rires) Et bien peut-être qu'on le fera pendant le match ce concours de dunks ! Et peut-être que je ferais quelque de chose de spécial... Sinon, pour en revenir au concours de Bercy, je n'ai aucun regret d'avoir fini à la deuxième place, car c'était une belle compétition et Zack Wright a mérité sa victoire. Evoquons maintenant votre bonne première partie de saison, et notamment cette place dans le top 10 des meilleurs marqueurs de Pro A, avec 14.75 points de moyenne par match. Vous attendiez-vous à vous adapter aussi vite ? Honnêtement, je m'attendais même à mieux réussir que ça ! (Rires) Après, si je réalise une bonne première partie de saison, ça doit aussi beaucoup aux coaches ainsi qu'à mes coéquipiers, qui me rendent la vie plus facile. C'est vraiment un travail d'équipe. Mais personnellement, je suis toujours en période d'adaptation. Ça reste ma première année professionnelle et j'apprends encore à chaque match quelque chose de nouveau. "Les franchises NBA voulaient en savoir plus sur moi" Et plus généralement, qu'est-ce qui vous a le plus surpris dans ce championnat de Pro A ? Le championnat est beaucoup plus athlétique que ce à quoi je m'attendais. Car souvent, quand on compare le basket américain et européen, c'est à cette dimension qu'on pense d'abord. Mais je trouve les équipes françaises très athlétiques. Qu'est-ce qui vous a fait opter pour la France cet été ? Aviez-vous d'autres pistes ? Mon agent m'a parlé de différentes opportunités ici en France mais aussi en Grèce, en Italie, en Turquie... Mais il m'a dit que ce serait mieux pour moi de venir ici, que ce soit au niveau de la situation des joueurs ou de l'environnement. Je lui ai fait confiance et je dois dire que c'était vraiment une très bonne décision car je me sens bien ici. C'est la première fois que je vis en dehors de mon pays et tout le monde m'a accueilli à bras ouverts. Ce qui facilite aussi les choses, c'est qu'on réussit une grosse saison. Vous avez disputé la Summer League cet été avec les Detroit Pistons, avec qui vous tourniez à 8.3 points de moyenne sur quatre matches. Qu'est-ce qui vous a empêché de franchir le pas et d'être drafté selon vous, alors que vous étiez pourtant le troisième meilleur marqueur de la NCAA ? D'après ce que j'ai entendu, de la part des équipes et de mon agent, les franchises voulaient peut-être en voir plus sur moi. Je me suis fait connaître des équipes NBA lors de mon année senior alors que d'autres joueurs étaient suivis lorsqu'ils étaient freshmen, sophomores ou juniors. J'étais donc un peu un inconnu, dans une petite université (Texas Arlington, ndlr), et ils ont préféré s'orienter vers des joueurs avec qui ils étaient plus familiers. Maintenant, je pense avoir les capacités pour y aller un jour mais comme ce n'est pas moi qui prends les décisions, je dois continuer à bosser et montrer que je suis un meilleur joueur de basket aujourd'hui. On verra déjà l'été prochain si je participe à une Summer League, on étudie tout ça avec mon agent mais ça va bien sûr dépendre du lock-out. Pour finir, quels sont vos objectifs pour cette fin de saison, notamment lors d'une Semaine des As où vous allez défier Hyères-Toulon, une autre équipe à vous avoir battu à domicile lors des matches allers (80-94)... J'attends ce match avec impatience. Car mes coéquipiers m'ont bien fait comprendre que la Semaine des As n'était pas une compétition comme les autres. Il y aura beaucoup d'excitation, mais nous sommes prêts à aller au combat, à nous tester contre des équipes qui nous ont déjà battus, comme Roanne ou Hyères-Toulon. Sinon pour la fin de saison, j'ai envie de vous dire que tous les joueurs qui composent notre équipe croient qu'on peut gagner le titre. On revient de loin mais on joue bien, de mieux en mieux même, et on verra bien comment tout ça va se terminer.