Haskell: "Un match énorme"

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Avec RWC 2011 , modifié à
Devenu indiscutable au poste de n°8 de l'équipe d'Angleterre à l'heure de disputer sa première Coupe du monde, malgré son choix d'évoluer en France durant deux saisons, James Haskell, alors que les critiques pleuvent sur le jeu du XV de la Rose, incarne cet éternel appétit de victoire de l'Albion. L'ancien joueur du Stade Français annonce un choc colossal samedi face à l'Ecosse, billet pour les quarts en jeu.

Devenu indiscutable au poste de n°8 de l'équipe d'Angleterre à l'heure de disputer sa première Coupe du monde, malgré son choix d'évoluer en France durant deux saisons, James Haskell, alors que les critiques pleuvent sur le jeu du XV de la Rose, incarne cet éternel appétit de victoire de l'Albion. L'ancien joueur du Stade Français annonce un choc colossal samedi face à l'Ecosse, billet pour les quarts en jeu. James, comment abordez-vous ce match à la vie à la mort face à l'Ecosse samedi, à l'Eden Park d'Auckland : le Chardon a tout de même besoin d'une victoire bonifiée face à vous ? Nous jouons nos matches comme si nos vies en dépendaient. Si vous ne faites pas ça, vous allez très vite regarder votre billet de retour et vous dire : « J'aurais dû m'impliquer d'avantage ». Vous ne voulez pas remiser le maillot anglais sans avoir fait un grand match, sans avoir sorti les tripes. Vous mettez tout en jeu, et c'est comme ça qu'on gagne une Coupe du Monde. On se battra comme si c'était notre dernier match. Ce sera sans aucun doute l'un de nos matches les plus difficiles. L'autre soir (le match entre l'Ecosse et l'Argentine, ndlr), je croyais vraiment que c'était dans la poche pour l'Ecosse. Mais ce qui s'est passé montre juste le danger que représente l'Argentine. Mais l'Ecosse sera très dangereuse. Ils ont un entraîneur champion du Monde (Andy Robinson, l'entraîneur assistant de Clive Woodward en 2003, ndlr), ce qui va corser l'affaire. Votre équipe, depuis le début de la compétition, donne la sensation de ne pas s'impliquer suffisamment dans la mise en place de son jeu. Etes-vous prêts au combat qui s'annonce ? J'ai joué en France, j'y ai appris ce caractère latin que vous pouvez retrouver dans l'équipe de France et qui fait qu'on ne sait jamais à qui on a affaire. Quand ils sont dans la bonne émotion, ils peuvent battre n'importe qui. Nous, en tant qu'Anglo-Saxons, nous sommes plus réservés. Il faut être avec l'équipe tout le temps pour voir comment les gars s'entraînent. Cette envie, vous la voyez. Lors du match contre la Roumanie (victoire 67-3), si vous regardiez les gars droit dans les yeux, vous pouviez voir qu'ils étaient à fond. Ils étaient prêts. Quand ils étaient près de notre ligne, ils jetaient leurs corps dans la bataille. On avait je ne sais plus combien de points d'avance, mais on avait toujours l'envie de défendre notre ligne. Personne ne se repose Andy Robinson, entraîneur de l'Ecosse, de par sa connaissance parfaite du rugby anglais, peut-il, selon vous, avoir un temps d'avance sur votre équipe ? C'est toujours un énorme match et il y aura beaucoup d'analyse vidéo et d'études sur ce que nous faisons. Le truc en rugby, c'est que vous n'avez pas à compliquer les choses ou à leur servir des trucs qu'ils n'ont jamais vu. Il faut juste bien jouer. Si vous faites les choses bien, ça complique la tâche de n'importe quel adversaire. Ce qu'on veut, c'est éviter de leur donner des munitions (aux Ecossais). On veut que notre jeu devienne plus fluide, et nous allons faire attention à ce qu'on fait.