HTC lance les soldes

  • Copié
François TESSON , modifié à
La nouvelle a fait l'effet d'une bombe. L'équipe HTC-Highroad, en tête des bilans mondiaux depuis trois saisons, va disparaître à la fin de la saison. Bob Stapleton, le manager de la formation américaine, a annoncé jeudi soir qu'il avait échoué dans sa quête d'un repreneur. Mark Cavendish, Tony Martin ou encore Matthew Goss évolueront tous sous d'autres cieux en 2012.

La nouvelle a fait l'effet d'une bombe. L'équipe HTC-Highroad, en tête des bilans mondiaux depuis trois saisons, va disparaître à la fin de la saison. Bob Stapleton, le manager de la formation américaine, a annoncé jeudi soir qu'il avait échoué dans sa quête d'un repreneur. Mark Cavendish, Tony Martin ou encore Matthew Goss évolueront tous sous d'autres cieux en 2012. On peut avoir remporté six succès sur le dernier Tour de France, cumuler près de 500 victoires en cinq ans d'existence, et disparaître purement et simplement, faute de repreneur. C'est le destin surprenant de l'équipe HTC-Highroad. "Incompréhensible, c'est le seul mot qui me vient à l'esprit", a réagi le directeur sportif Allan Peiper, interrogé par ESPN. Incroyable mais pourtant vrai. Cinq ans après avoir succédé à la Deutsche Telekom, le Team Highroad, qui s'est appelé par la suite Team Columbia ou HTC-Columbia, va jeter l'éponge à la fin de l'année. Le fabricant de mobiles taïwanais a décidé de ne pas renouveler son partenariat, et aucun autre sponsor n'a repris le flambeau. De quoi laisser incrédule Bob Stapleton, le manager de la formation américaine, qui a annoncé la nouvelle jeudi soir. "Nous avons rendu public notre recherche de sponsor juste avant le Tour de France. Nous sommes frustrés par l'indécision de notre sponsor titre, HTC. Cette indécision reste un mystère pour moi", a déclaré Stapleton. Étonnant, aussi, le fait qu'aucun sponsor n'ait choisi d'investir dans une équipe qui domine les bilans mondiaux depuis trois ans. "Sept équipes différentes nous ont proposé des fusions et un accord avec un nouveau partenaire semblait en place", a expliqué Stapleton. "Mais l'accord s'est effondré dimanche soir, lorsqu'ils m'ont appelé pendant la soirée d'anniversaire des 50 ans de ma femme. Nous sommes arrivés à la conclusion que la meilleure chose à faire était de libérer les directeurs sportifs, l'encadrement et les athlètes", a-t-il ajouté, très ému. Le cas Cavendish Comment expliquer la disparition d'une des équipes les plus puissantes du peloton ? Stapleton a sa petite idée. Selon l'entrepreneur américain, l'apparition de formations richissimes comme Sky, Leopard-Trek et BMC oblige les autres équipes à augmenter leur budget pour rivaliser, ou à se résoudre à jouer les seconds rôles. "Maintenant, il y a l'émergence d'équipes qui ont des budgets de 20 millions d'euors", a regretté Stapleton, qui a ajouté que l'incertitude entourant le futur de Mark Cavendish "n'a pas été un facteur déterminant dans la quête d'un sponsor". Pourtant, le Britannique, qui pourrait signer chez Sky, était la figure de proue de l'équipe, qui lui était entièrement dédiée sur chacune des courses où il se présentait. Cette stratégie à leader unique avait d'ailleurs fait des dégâts. L'an passé, André Greipel avait préféré filer chez Omega. Cet été, les frères Velits ont choisi de signer pour la Quick Step. Désormais, la question ne se posera plus, et un certain nombre de coureurs de valeur (Tony Martin, Matthew Goss) ou à fort potentiel (Tejay van Garderen, John Degenkolb) se retrouvent libres pour la saison 2012. Voilà qui devrait agiter le marché.