Groupama 4 attend la suite...

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Par Laurent Duyck , modifié à
Coup d'envoi de la Volvo Ocean 2011-2012, la régate d'Alicante n'a pas vraiment souri à Groupama 4, le premier représentant tricolore sur la course depuis 1993-1994. Franck Cammas, qui fait ses grands débuts dans l'épreuve, et ses hommes ont pris samedi, grâce à une pénalité tardive infligée aux Espagnols de Telefonica, l'avant-dernière place d'une régate remportée par Abu Dhabi Ocean Racing.

Coup d'envoi de la Volvo Ocean 2011-2012, la régate d'Alicante n'a pas vraiment souri à Groupama 4, le premier représentant tricolore sur la course depuis 1993-1994. Franck Cammas, qui fait ses grands débuts dans l'épreuve, et ses hommes ont pris samedi, grâce à une pénalité tardive infligée aux Espagnols de Telefonica, l'avant-dernière place d'une régate remportée par Abu Dhabi Ocean Racing. "On sait que c'est notre point faible." Malheureusement, le peu de goût de Franck Cammas et de son équipage pour les régates in-shore, dites in-ports races, s'est vérifié samedi à Alicante où le coup d'envoi de la Volvo Ocean Race 2011-2012 a enfin été donné après près de deux ans de préparation pour certains, dont Groupama. Le team tricolore, qui porte sur ses épaules la lourde responsabilité de représenter une nation absente sur l'épreuve depuis La Poste d'Eric Tabarly en 1993-1994, a commencé son tour du monde en équipage avec escales par une cinquième place, échappant au bonnet d'âne à la faveur d'une pénalité infligée aux Espagnols de Telefonica sur la ligne d'arrivée. Un premier rendez-vous remporté haut la main par Abu Dhabi Ocean Racing (Ian Walker) devant Puma (Ken Read), Camper with Emirates Team New Zealand (Chris Nicholson) et Sanya (Mike Sanderson). Pas le départ espéré pour lancer cette longue et difficile campagne qui prendra fin en juillet 2012 à Galway après être passé par Le Cap, Abu Dhabi, Sanya, Auckland, Itajai, Miami, Lisbonne et Lorient, port d'attache de Groupama. "C'est dommage parce que nous avons réalisé la tactique et le départ que nous voulions", regrette le skipper aixois. "Nous n'avons pas été très chanceux mais nous avons toujours bien réagi : ça ne se joue pas à grand-chose mais dans ce type de temps très mou, les mètres coûtent très chers", ajoute celui qui, face à des marins issus de la voile olympique ou de la Coupe de l'America, manque encore de pratique dans les phases de contacts. Pour autant, Cammas reste confiant. "Nous avons amélioré notre façon de naviguer parce que nous communiquons de mieux en mieux à bord de Groupama 4, dit-il. Le résultat n'est pas à la hauteur de ce progrès, mais nous ne sommes pas loin d'être bien. Nous avons encore neuf mois pour progresser sur cet aspect-là, mais force est de constater que les entraînements de ces derniers jours portent leurs fruits. Toute l'équipe est contente de la façon dont elle a navigué et c'est le plus important." L'équipage de Groupama 4 a désormais une semaine pour se refaire un moral tout neuf en vue de la première étape en direction du Cap, l'une des plus longues de ce tour du monde. Un exercice qui devrait mieux convenir aux hommes et au bateau, un plan Juan Kouyoumdjian conçu pour le large.