Grosjean remplit son contrat

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Yannick SAGORIN , modifié à
De l'aveu même d'Eric Boullier, le manager du team Lotus-Renault, Romain Grosjean a "accompli sa mission" ce week-end en s'assurant le titre GP2 à trois courses de la fin du championnat. Le Franco-Suisse semble ainsi plus que jamais proche d'un retour en F1. Sous la bannière du losange ou ailleurs, l'intéressé ne manquant manifestement pas de courtisans.

De l'aveu même d'Eric Boullier, le manager du team Lotus-Renault, Romain Grosjean a "accompli sa mission" ce week-end en s'assurant le titre GP2 à trois courses de la fin du championnat. Le Franco-Suisse semble ainsi plus que jamais proche d'un retour en F1. Sous la bannière du losange ou ailleurs, l'intéressé ne manquant manifestement pas de courtisans. Romain Grosjean n'a pas failli. En position de force ce week-end pour coiffer les lauriers de champion GP2 à Spa-Francorchamps, le pilote du team DAMS est parvenu à ses fins dès la première course, empochant les 6 points de la troisième place pour porter son pécule à 80 unités. Un total inaccessible désormais pour son premier dauphin, le Néerlandais Giedo Van der Garde. "Enfin, c'est tout simplement fantastique !, s'est réjoui le Franco-Suisse auprès de nos confrères d'AUTOhebdo sitôt son sacre officiel. Nous avons eu une saison très difficile avec un grand niveau de compétitivité chez les pilotes et les équipes. L'écurie Dams a vraiment été à mon écoute et ils ont travaillé très dur. Nous avons eu un peu de chance mais il en faut toujours pour faire la différence." De la chance certes, mais également de l'assurance et une maturité qui ont séduit Eric Boullier, le manager de Lotus-Renault, gestionnaire accessoirement des intérêts du pilote via la filière Gravity. "Je pense que l'on peut dire qu'il a accompli sa mission. Il avait une feuille de route assez exigeante. Il fallait qu'il gagne le championnat, qu'il remporte des courses, qu'il se positionne en leader de la série et surtout qu'il fédère une équipe qui n'avait jamais gagné le championnat de GP2 Series. Il l'a fait trois courses avant la fin et ça veut tout dire. Romain m'a impressionné par sa prise de maturité cette saison, c'est là où il a muri par rapport à avant", dixit le patron des Vitaly Petrov, Bruno Senna et autre Nick Heidfeld, relayé par le site internet ToileF1. De là à dire que Romain Grosjean a toutes les chances d'hériter d'un baquet en F1 l'an prochain, il n'y a qu'un pas que radio-paddock franchit volontiers. "Après son expérience un peu douloureuse en 2009 en Formule 1, sa principale mission était de reconstruire sa crédibilité et sa réputation dans le paddock. Aujourd'hui, il l'a fait d'une manière exceptionnelle. Trois équipes de F1 sont toujours intéressées par ses services pour l'an prochain. Ce chiffre n'a pas évolué depuis le dernier Grand Prix mais les contacts se sont renforcés", avoue un Eric Boullier qui donnerait bien sa chance au Genevois chez Lotus-Renault si Robert Kubica venait à différer son retour. Il y a quelques jours de cela, Frank Tost, le responsable de l'écurie Toro Rosso, ne cachait pas son attrait pour un pilote dont il rappelait l'expérience malheureuse en 2009. "Renault l'a grillé en l'associant à Alonso, mais j'ai toujours pensé qu'il avait un énorme potentiel." L'écurie Williams verrait également d'un bon oeil un tel renfort. Un champion GP2 qui s'inscrit dans la lignée des Nico Rosberg (2005) et Lewis Hamilton (2006) - Nico Hülkenberg (2009) et Pastor Maldonado (2010) plus récemment. Difficile de trouver meilleurs augures.