Grenoble a brûlé Méribel

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Thomas SINIECKI , modifié à
Pour la troisième fois en quatre finales, les Brûleurs de Loups de Grenoble remportent à Méribel la Coupe de la Ligue, devant Briançon et en ayant eu recours à la prolongation (4-3). Le coup est dur à encaisser pour les Diables Rouges, qui échouent eux pour la troisième fois en autant de participations en finale de la compétition. Et toujours sur le même score, toujours après prolongation...

Pour la troisième fois en quatre finales, les Brûleurs de Loups de Grenoble remportent à Méribel la Coupe de la Ligue, devant Briançon et en ayant eu recours à la prolongation (4-3). Le coup est dur à encaisser pour les Diables Rouges, qui échouent eux pour la troisième fois en autant de participations en finale de la compétition. Et toujours sur le même score, toujours après prolongation... Les supporters grenoblois peuvent encore chanter "On est les champions" le plus fort possible. Il ne s'agit que de la Coupe de la Ligue, mais les Brûleurs de Loups ont fait de la patinoire de Méribel - lieu d'accueil traditionnel de cette première finale de la saison - leur maison, celle qui a vu face à Briançon (4-3 a.p.) le troisième succès de Grenoble dans la compétition en quatre finales disputées. Du côté des Diables Rouges, c'est la soupe à la grimace en revanche, et surtout un éternel recommencement: Briançon a perdu sa troisième finale de Coupe de la Ligue, après Rouen en 2007-2008 et Grenoble en 2008-2009. A chaque fois, les Haut-Alpins ont perdu 4-3 après prolongation. A croire que c'est écrit... Pourtant, les hommes du coach italo-canadien Luciano Basile se lancent parfaitement, en ouvrant la marque grâce à une subtile déviation d'Ankerst devant le but de Ferhi, après un tir de Lévêque (1-0, 16e). Mais les Brûleurs de Loups ne doutent exactement que trois minutes et 13 secondes, le temps pour Rouleau d'égaliser à la réception d'une tentative repoussée de Sivic (1-1, 19e). Grenoble ne sera alors plus jamais mené, prenant l'avantage à deux reprises par Arrossamena, à la 36e puis à la 57e minute de jeu. Sur ce troisième but, inscrit d'une frappe pleine de sang-froid en duel dans la lucarne gauche de Sopko, les champions de France 2009 pensaient bien avoir fait le plus dur. Briançon, huitième défaite en neuf finales Mais c'était sans compter la capacité de réaction des Briançonnais, admirables de courage et de ténacité. Après une première égalisation de Bernier à la 49e minute, ce dernier signe un doublé à moins de deux minutes du terme pour accrocher in extremis la prolongation, d'un missile de loin sur une passe de Perez (3-3, 59e). Mais l'histoire ne devait donc pas sourire aux Diables Rouges, terrassés par le but en or d'Amar (3-4, 63e), qui signe son retour sous le maillot grenoblois de la plus belle des façons après son intermède d'une saison en Suède, à Rögle. "Méribel, ça fait trois fois que je viens avec Grenoble, trois fois qu'on gagne, se réjouissait le capitaine grenoblois devant les caméras de Sport+. A chaque fois, c'est des soirées extraordinaires. On était un peu dans le dur physiquement, mais grâce à des valeurs d'équipe on a gagné." En revanche, l'ambiance était bien sûr à l'abattement du côté de Briançon, qui manque encore l'opportunité d'inscrire son nom au palmarès de la Coupe de la Ligue et concède sa quatrième défaite de la saison en quatre matches face à Grenoble. L'exploit face à Rouen en demi-finales (6-1, 2-4) aura été vain et malgré un total de 45 tirs qui traduit une certaine domination, les Diables Rouges perdent leur huitième finale en neuf participations dans leur histoire (Ligue Magnus, Coupe de France et Coupe de la Ligue confondues). Luciano Basile pouvait se lamenter à l'issue de la rencontre: "On s'est battu deux fois pour revenir au score. On a tout fait, je n'ai pas de mots, c'est notre cinquième finale, notre cinquième défaite par un but, notre quatrième après prolongation." Entre les deux clubs privés de Coupe de France en raison de problèmes financiers (et qui se retrouveront dès mardi en Ligue Magnus), l'affiche de cette finale était sympa. Mais aujourd'hui, il n'y a plus que Grenoble qui doit la trouver sympa.