Grebennikov: "On avance dans l'ombre"

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Martin Roy , modifié à
Après un début de saison chaotique marqué par quatre défaites consécutives, Rennes a retrouvé le sourire et reste sur cinq succès de rang en championnat. Le libéro breton, Jenia Grebennikov, entend bien poursuivre la série face au leader poitevin, mercredi, lors de la 10e journée de Ligue A, même s'il sait la tâche périlleuse. Entretien.

Après un début de saison chaotique marqué par quatre défaites consécutives, Rennes a retrouvé le sourire et reste sur cinq succès de rang en championnat. Le libéro breton, Jenia Grebennikov, entend bien poursuivre la série face au leader poitevin, mercredi, lors de la 10e journée de Ligue A, même s'il sait la tâche périlleuse. Entretien. Jenia, le volley-ball, c'est une affaire de famille chez les Grebennikov... On imagine que vous êtes tombé dedans quand vous étiez petit. Oui, déjà tout petit, mon père m'emmenait avec lui quand il s'entraînait à la salle, c'est là que j'ai découvert le volley. Toute la famille touche un peu au volley, mon frère et aussi ma mère. C'est vrai que j'ai grandi avec ce sport. Qu'est-ce que ça fait d'évoluer sous les ordres de son père ? Ça a des avantages et des inconvénients. Mais ca reste surtout un avantage. C'est grâce à lui que j'en suis là aujourd'hui puisque c'est lui qui m'a lancé et qui m'a appris le volley. Après, il peut être plus exigent avec moi mais ça reste un avantage puisqu'il me dit ce qui va et ce qui ne va pas. Ça me permet de progresser plus vite et de voir mes défauts pour essayer de les cacher au maximum. Ces défauts, quels sont-ils ? Et vos qualités ? J'ai toujours une grande envie de jouer, je suis toujours très combattant avec une grande envie de gagner. Je suis un joueur assez rapide au niveau de la défense. Après je dois travailler un peu plus ma réception et il faut que je travaille davantage sur mon mental et ma concentration. Vous avez entamé votre cinquième saison avec Rennes, n'avez-jamais eu envie de changer d'air... Si, c'est vrai que j'aimerais bien évoluer dans un autre club mais pour l'instant, tout se passe bien à Rennes qui ne cesse d'évoluer grâce aux dirigeants et aux résultats de notre équipe. Pourquoi pas partir, mais où ? Je ne sais pas. En tout cas, si je pars de Rennes, je ne partirai pas pour un club français, je ne vois pas quelle serait la nécessité. Pourquoi pas aller voir l'étranger pour découvrir un volley-ball différent, découvrir d'autres personnes et voir comment ça joue ailleurs. Après un début de saison préoccupant ponctué par quatre défaites, vous avez enchaîne cinq succès de rang dont deux face aux cadors tourangeaux et sétois. Comment expliquez-vous ce renversement de situation ? On avait une nouvelle équipe avec notre meneur de jeu Martin Repak, notre passeur, qui venait d'arriver. On a dû s'adapter à lui et il a fallu qu'il s'adapte à nous. Ce n'était pas évident au début mais ça ne fait que s'améliorer. Le groupe est vraiment bien construit, tout le monde se connaît bien. On a des réglages qui marchent de mieux en mieux. C'est pour ça qu'on augmente nos performances de match en match. Espérons que mercredi, on puisse continuer sur notre lancée. "On les a déjà fait tomber l'année dernière chez eux donc pourquoi pas cette année chez nous" On imagine que l'atmosphère doit être au beau fixe dans le vestiaire rennais depuis quelques temps... Oui, c'est vrai. Mais on est capable du meilleur comme du pire donc on se méfie. On prend les matches les uns après les autres pour essayer de grappiller quelques places au classement. On avance dans l'ombre pour ne pas trop se faire remarquer et pour ne pas que les autres équipes s'attendent à voir une équipe performante. On ne fait pas trop parler de nous. Pensez-vous pouvoir devenir le premier club de Ligue A à faire tomber Poitiers cette saison ? C'est possible oui. On a déjà fait tomber Sète et Tours donc pourquoi pas. Ce serait vraiment bien surtout qu'à domicile , il va y avoir pas mal de monde pour nous supporter. On va essayer de tout donner, on n'a rien à perdre vu que ce sont les champions de France. On les a déjà fait tomber l'année dernière chez eux donc pourquoi pas cette année chez nous. Dans quels secteurs de jeu faudra-t-il se montrer irréprochable ? Au service. Il va falloir être agressif au service pour arriver à les embêter en réception, que ça nous facilite la tâche et pour qu'ils ne puissent pas développer leur jeu. Il va falloir être très bon dans tous les secteurs et être au taquet si on veut les déjouer. Si on n'est pas bon et qu'ils sont très forts, on n'aura aucune chance. On imagine que les play-offs restent un objectif très abordable... Oui c'est sûr. L'objectif, c'est d'être en play-offs. Ce serait une saison gâchée sinon même si on a une saison très difficile avec la Challenge Cup et la Coupe de France. Ce n'est pas gagné mais on a un effectif assez étoffé pour pouvoir participer à ces trois compétitions. Après avoir été élu meilleur libéro et meilleure révélation du dernier exercice, que peut-on vous souhaiter cette saison à titre personnel ? Se qualifier pour les JO avec l'équipe de France et faire partie du groupe. Mais j'aimerais d'abord croire en ma titularisation avec l'équipe de France avant de penser aux JO. Si je ne suis pas titulaire, ça veut dire que je ne serai pas pris donc pas de JO. Il y a encore pas mal d'étapes à franchir, la route est encore longue jusqu'aux JO. J'y crois mais je n'y pense pas tellement pour l'instant. Je pense surtout à Rennes. On a un mois de décembre très chargé avec la Coupe d'Europe et le championnat qui reprend donc je n'ai pas trop la tête à l'équipe de France en ce moment.