Grange et Lizeroux refroidis

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A. S. , modifié à
Présentés à juste titre comme les meilleures chances françaises ce dimanche lors du slalom de Val d'Isère, Jean-Baptiste Grange et Julien Lizeroux ne sont pas allés plus loin que la première manche, offrant à Steve Missillier l'occasion de prendre la lumière en signant son premier podium en Coupe du monde. Pour ses 26 ans, le skieur du Grand Bornand a pris la troisième place derrière les Autrichiens Hirscher et Raich.

Présentés à juste titre comme les meilleures chances françaises ce dimanche lors du slalom de Val d'Isère, Jean-Baptiste Grange et Julien Lizeroux ne sont pas allés plus loin que la première manche, offrant à Steve Missillier l'occasion de prendre la lumière en signant son premier podium en Coupe du monde. Pour ses 26 ans, le skieur du Grand Bornand a pris la troisième place derrière les Autrichiens Hirscher et Raich. "Il doit y avoir quelque chose, je ne sais pas si c'est moi qui n'aime pas la piste ou le contraire." Jean-Baptiste Grange n'avait pas envie de se prendre la tête après sa contre-performance dimanche lors du slalom de Val d'isère, le deuxième de la saison. Brillant vainqueur à Levi le 14 novembre pour l'ouverture de la saison en slalom, le skieur français est passé à travers en enfourchant dans les ultimes portes de la première. "Je n'ai pas trop d'explications sur ma sortie, j'ai beaucoup d'antécédents sur cette piste, des déceptions énormes, c'est arrivé trop de fois ici", confiait-il devant les caméras d'Eurosport. Mais je ne veux pas être déçu, je passe à autre chose. L'année dernière j'étais dans mon canapé, aujourd'hui je suis là, j'ai gagné la première (le slalom de Levi en début de saison, ndlr) et la saison est encore longue." Lizeroux: "En bref, j'ai fait n'importe quoi" Julien Lizeroux, lui, s'il a terminé entier la première manche, a également anéanti ses chances de podium. L'autre leader du slalom tricolore a raté une porte dès le haut du tracé, ruinant ses ambitions pour se retrouver 52e, à 9"32 de l'Italien Manfred Mölgg. Évoquant un "manque de confiance", le vice-champion du monde 2009 sur cette même piste de Bellevarde insistait sur le caractère assez particulier de l'endroit. "C'est super difficile, une piste exigeante avec un faux rythme permanent", expliquait-il. "Ce qui est surtout hyper frustrant, c'est la manière. J'ai 31 ans et j'ai l'impression d'être parti avec la rage au ventre comme un gamin de 12 ans, alors que sur Bellevarde, il faut privilégier la bonne ligne. En bref, j'ai fait n'importe quoi." Ce qui se dessinait comme un dimanche sombre pour les slalomeurs français, malgré l'éternel optimisme de Lizeroux - "On ne va pas tout remettre en cause, notre gros mois, c'est celui de janvier (cinq slaloms, ndlr) et on arrivera avec une grosse motivation", promettait-il - s'est finalement conclu sur une belle fête pour le public avalin avec la troisième place de Steve Missillier. Auteur du 25e chrono de la première manche, à 1"80 de Manfred Moelgg, le skieur du Grand Bornand, débarrassé de ses tuteurs, a sorti la seconde manche de sa vie pour longtemps pointer en tête du classement. Sur une piste de plus en plus marquée et progressivement privée de soleil, seuls les Autrichiens Marcel Hirscher et Benjamin Raich auront réussi à rester devant. Qu'importe, Missillier signe là sa meilleure performance en Coupe du monde, lui qui comptait cinq Top 10 en slalom et une cinquième place pour meilleure performance lors du géant de Kranjska Gora en 2009. De bon augure à une semaine du géant d'Alta Badia et avant ce mois de janvier 2011 chargé pour les slalomeurs français.