Gomis: "On a des certitudes"

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Propos recueillis par PAUL LANDINT , modifié à
Absent de la dernière liste de Laurent Blanc, Bafétimbi Gomis n'affiche pour autant aucun état d'âme, bien décidé à continuer à briller sous le maillot lyonnais pour épingler le titre... Parce que l'attaquant de l'OL, en déplacement à Nice dimanche pour le compte de la 29e journée de L1, y croit toujours !

Absent de la dernière liste de Laurent Blanc, Bafétimbi Gomis n'affiche pour autant aucun état d'âme, bien décidé à continuer à briller sous le maillot lyonnais pour épingler le titre... Parce que l'attaquant de l'OL, en déplacement à Nice dimanche pour le compte de la 29e journée de L1, y croit toujours ! Bafé, comment avez-vous vécu cette coupure internationale ? Ça c'est bien passé. Ici, en groupe restreint, on a bien travaillé. Quant aux internationaux, ça leur a fait du bien de retrouver leurs sélections, ils ont pu penser à autre chose... En tout cas, on s'est tous retrouvés en milieu de semaine avec le sourire et c'est ce qu'il faut retenir. Avez-vous compris votre non-sélection pour les deux matches de l'équipe de France ? Oui, oui, oui... La question a été posée au sélectionneur et il y a un groupe en place, voilà. A moi de continuer à travailler car mon retour en Bleu passera par de bonnes performances au sein de l'OL, qui a fourni pas mal de joueurs à l'équipe de France. En tout cas, de par mes présélections, je sais que je suis suivi. Et puis, je me sens bien. Entre «Licha» (Lisandro Gomez) et moi, il y a une belle complémentarité, on marque beaucoup de buts... Que cela continue ! A propos d'équipe de France et de but, Yoann Gourcuff a inscrit un but face au Luxembourg. Pensez-vous que cela puisse lui faire du bien ? Moi, je le sens de mieux en mieux depuis un certain moment déjà, ce but est venu confirmer mon impression. Surtout, c'est quelqu'un qui, même dans la difficulté, a toujours travaillé... Même si on peut attendre mieux de lui aujourd'hui, je sais que ça va payer, qu'il va retrouver son niveau. On a besoin de lui, comme lui a besoin de nous et, parfois, je pense qu'on n'a pas été à la hauteur. Il ne faut pas non plus rejeter toujours la faute sur Yoann. "L'OL est une institution qui se doit de gagner à l'extérieur" Il reste dix matches d'ici à la fin de saison, cinq équipes peuvent encore espérer épingler le titre... Qui voyez-vous champion ? Ce serait prématuré de donner un nom... Mais étant donné son avance au classement, s'il ne commet pas de faux pas, ce sera sûrement Lille. Maintenant, quand on regarde le passé du club, on se rend compte qu'à deux ou trois reprises, Lyon a rattrapé des situations quasi similaires. On a donc l'exemple, l'expérience et le vécu dans ce club pour retourner cette situation. Ça passe par beaucoup d'efforts et de sacrifices. Ce sprint final final, vous l'attaquez à Nice où vous aviez été éliminés de la Coupe de France en début d'année... Que s'était-il passé ce jour-là ? Malheureusement, on avait fait un non match. Mais comment l'expliquez-vous aujourd'hui ? On n'est pas là pour chercher des explications, mais pour en tirer les enseignements et ne pas commettre les mêmes erreurs. Là, on est avertis et j'espère que, cette fois, l'histoire s'écrira autrement... Depuis votre revers à Bordeaux mi-septembre, Lyon a toujours marqué à l'extérieur en Ligue 1... Est-ce que cela compte à l'heure de ce déplacement ? C'est sûr qu'on a des certitudes. Sur les 21 dernières journées, nous n'avons perdu qu'une fois (à Valenciennes), en montrant pas mal de choses... A nous de garder cette ligne de conduite. Même s'il y a eu ce faux pas devant Rennes (1-1 au stade de Gerland), l'équipe est en train de monter en puissance et, encore une fois, on croit en nos qualités et en nos chances. Ce sera en tout cas le premier déplacement d'une série de six d'ici à la fin de saison... Est-ce un handicap ? Ce n'est ni un handicap, ni un avantage. Je pense que l'OL est une institution qui se doit de gagner à l'extérieur et, de toute façon, le titre passera par là. Maintenant, il ne faudrait pas récidiver certaines erreurs. Mais je suis confiant: on a un groupe qui apprend assez vite. Après Rennes d'ailleurs, tout le monde était triste, parce que ce n'était pas dans la lignée de ce qu'on avait montré auparavant.. "Si nous étions amenés à ne pas finir champions, il y aurait des regrets" Pour en revenir à Nice, vous avez été éliminés en Coupe de France en janvier, vous vous y étiez aussi lourdement inclinés la saison passée (1-4)... L'environnement du stade du Ray vous gêne-t-il ? C'est vrai que ce n'est jamais évident de jouer là-bas... Mais, c'est bien, c'est une ambiance chaude, du Sud... Pour être originaire de Toulon, je connais ce genre de climat ! Cela dit, on se doit d'aller gagner là-bas. Ce ne sera pas facile parce que c'est une équipe accrocheuse, qui a gagné Marseille, gêné pas mal d'équipe, comme lors de son match à Saint-Etienne que j'ai suivi à la télé... Face à nous, ils vont essayer de mettre de la folie et le danger pourra venir de partout. Mounier, Mouloungui, Ljuboja aussi... Ils ont des atouts et des valeurs. Avez-vous calculé le nombre de points que vous deviez engranger pour être champion ? Non. Avec des «si», on refait le monde et je crois qu'il ne faut surtout pas se laisser prendre à ce jeu-là et se disperser. Après deux saisons blanches, considèreriez-vous une troisième année sans titre comme un gros échec ? Ce serait un échec car on joue tous pour gagner des titres. Après, je pense que l'an passé, en allant chercher cette deuxième place en Championnat et en se qualifiant pour les demi-finales de la Ligue des champions, on avait tout de même fait quelque chose de grand... Maintenant, c'est vrai que si là, nous étions amenés à ne pas finir champions, il y aurait des regrets. Des regrets qui viendraient surtout de notre entame de saison car, depuis la 8e journée, on n'a pas à rougir de notre parcours. En début de saison en revanche, on n'a pas été conscients (sic), on a mal géré certaines choses... Enfin, c'est encore rattrapable, heureusement.