Gameiro: "Trouver un équilibre"

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Propos recueillis par Olivier CHAUVET , modifié à
Mené de deux buts sur la pelouse d'Evian-Thonon-Gaillard dimanche lors de la 6e journée de Ligue 1, le PSG est parvenu à arracher le nul (2-2), portant à cinq matches sa série d'invincibilité en championnat. De quoi réjouir Kévin Gameiro, pour qui le club parisien est sur la bonne voie, même s'il reste beaucoup de travail avant la réception de Nice, mercredi, et un déplacement périlleux à Montpellier, samedi.

Mené de deux buts sur la pelouse d'Evian-Thonon-Gaillard dimanche lors de la 6e journée de Ligue 1, le PSG est parvenu à arracher le nul (2-2), portant à cinq matches sa série d'invincibilité en championnat. De quoi réjouir Kévin Gameiro, pour qui le club parisien est sur la bonne voie, même s'il reste beaucoup de travail avant la réception de Nice, mercredi, et un déplacement périlleux à Montpellier, samedi. Que vous inspire ce nul obtenu sur la pelouse d'Evian-Thonon-Gaillard dimanche (2-2) ? On est forcément un peu déçus. Ça casse un peu notre dynamique, car on restait sur six victoires consécutives avec la Ligue Europa, mais il faut aussi voir que l'on reste invaincu depuis la première journée (défaite contre Lorient 0-1). De plus, on a prouvé en seconde période que l'équipe avait du caractère. Depuis le début de la saison, votre équipe est souvent apparue coupée en deux entre l'attaque et la défense. Partagez-vous ce constat ? C'est sûr qu'il faut trouver un équilibre. On travaille cela à l'entraînement. Il faut trouver nos automatismes, aussi bien en attaque qu'en défense. Mais avec des matches tous les trois jours, je suis sûr que cela va venir rapidement. Sur un plan personnel, êtes-vous satisfait de votre performance face à Evian ? Je n'ai pas marqué donc c'est toujours frustrant pour un attaquant, mais je n'ai quand même pas fait un mauvais match, même si je peux faire beaucoup mieux. Je me suis créé des occasions, c'est le plus important. Vous n'avez plus marqué depuis que vous avez été appelé en équipe de France pour les déplacements en Albanie et en Roumanie, où vous n'avez pas joué. Est-ce que cette sélection a représenté une cassure pour vous ? Non, cela arrive dans la saison d'avoir des périodes sans but. Cela m'était arrivé l'an dernier à Lorient, où je n'avais pas marqué pendant trois, quatre, voire cinq matches. Il n'y a pas de soucis. J'ai été recruté pour marquer des buts, mais aussi pour faire des appels et créer des espaces qui permettront à d'autres de marquer. Je suis là pour mettre la défense adverse en difficulté. "Il faut du temps pour jouer en équipe" Justement, à Evian, on vous a vu faire beaucoup d'appels dans le vide, ce qui vous a semble-t-il agacé. Est-ce le cas ? Sur le moment, c'est vrai que j'ai parfois des gestes d'humeur. Mais cela arrive, c'est sur l'instant. Il faut que je travaille aussi là-dessus car cela peut énerver aussi mes coéquipiers. Mais on en a parlé à la fin du match et il n'y a aucun souci. Pensez-vous que des joueurs comme Pastore, Ménez ou Nenê doivent jouer plus vite vers l'avant ? Ce sont des artistes, des joueurs qui ont besoin de toucher le ballon, je ne vais pas leur reprocher. S'ils dribblent trois joueurs et qu'ils marquent derrière, personne ne trouvera rien à redire. Quel regard portez-vous sur Javier Pastore ? Il est très à l'aise avec le ballon et dans le jeu de passe. C'est sûr, c'est un grand joueur. Depuis le début de la saison, le PSG donne l'impression de faire la différence plutôt individuellement que collectivement. Qu'en pensez-vous ? C'est sûr que c'est toujours mieux de jouer en équipe, mais il faut du temps pour cela. Cela ne se fait pas en deux semaines ou un mois. Il y a eu beaucoup de recrues cet été et certains sont arrivés tard, il leur faut un temps d'adaptation. Mais, chaque semaine on s'améliore et, en plus, on reste invaincus depuis cinq matches. A quand le vrai PSG ? J'espère lors de la prochaine journée. Mais vous verrez un grand PSG lorsque nous arriverons à faire un match complet durant 90 minutes. "On est dans les temps" Hormis le match à Rennes lors de la 2e journée (1-1), le PSG n'a pas encore vraiment joué de gros matches. Le déplacement de samedi prochain à Montpellier, trois jours après la réception de Nice, sera-t-il un premier gros test pour Paris ? J'ai coutume de dire que tous les matches sont des tests. A nous de nous adapter à chaque journée. Après, c'est vrai que Montpellier est une équipe solide, qui aime bien rentrer dans ses adversaires, mais nous irons là-bas avec l'ambition de gagner. Que pensez-vous d'Olivier Giroud qui réalise un très bon début de saison avec Montpellier. Pensez-vous qu'il puisse être un concurrent direct pour vous en équipe de France ? J'aime beaucoup ce joueur. Il marque de beaux buts et est très complet, car il aime à la fois jouer en pivot et prendre la profondeur. La concurrence ne me fait pas peur, c'est ce qui permet d'avancer. Avant Montpellier, vous recevez Nice mercredi au Parc des Princes. Est-ce l'occasion pour vous de vous rattraper après le nul concédé face à Evian ? C'est une autre journée. On voudra bien sûr prendre les trois points et se faire respecter à domicile. Nous voulons poursuivre sur notre lancée. L'OM est dernier du classement après six journées. Qu'est-ce que cela vous inspire ? Cela doit être dur pour eux et cela surprend tout le monde, mais ce n'est pas mon problème. Je suis concentré uniquement sur Paris. Je ne pense pas aux autres équipes. Après, c'est sûr que c'est toujours intéressant de prendre de l'avance sur un concurrent direct. Estimez-vous que le PSG est en avance ou en retard en ce début de saison ? On est dans les temps. On peut toujours faire mieux, mais on est sur une bonne série. Et le plus important est d'être en haut à la fin.