Gallas veut redorer son image

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Olivier CHAUVET Br De Sports.fr , modifié à

En froid avec la presse française depuis la Coupe du monde 2010, William Gallas s'est confié dans une longue interview accordée à L'Equipe, publiée lundi. Le défenseur de Tottenham, auteur d'une très bonne saison sous les couleurs des Spurs, a tenu à rectifier l'image déformée que les médias présenteraient de lui.

En froid avec la presse française depuis la Coupe du monde 2010, William Gallas s'est confié dans une longue interview accordée à L'Equipe, publiée lundi. Le défenseur de Tottenham, auteur d'une très bonne saison sous les couleurs des Spurs, a tenu à rectifier l'image déformée que les médias présenteraient de lui. Depuis neuf mois, les internationaux tricolores sont nombreux à avoir donné leur version des événements survenus durant la Coupe du monde 2010. Ayant pris pour habitude d'être distant avec les journalistes, William Gallas, dont l'attitude avait été pointé du doigt par la presse au sein du groupe France, était resté encore plus discret qu'à l'accoutumée depuis Knysna. Mais après une saison pleine à Tottenham, le défenseur de 33 ans a accepté de briser le silence dans les colonnes de L'Equipe. Le joueur formé à Caen répond notamment aux critiques sur son comportement: "Les gens pensent que je suis arrogant, boudeur, meneur... Ce n'est pas moi, c'est une caricature, peut-on ainsi lire dans l'édition de lundi du quotidien sportif. Après, il m'arrive d'être exigeant, trop exigeant, il m'arrive aussi d'être maladroit. Je peux pousser des gueulantes, mais c'est toujours dans un souci collectif. Franchement, je ne suis pas une tête de con, comme on a pu le dire." Sa relation difficile avec Samir Nasri, avec qui il a joué en bleu et à Arsenal ? William Gallas rejette la faute sur ce dernier: "Si je disais la vérité sur toute cette affaire, sur la manière dont il s'est comporté... On a essayé de me faire passer pour le vilain petit canard, mais les images montrent le contraire. Je ne veux pas entretenir la polémique. Le problème, Samir Nasri le connaît. Il ne doit pas se mentir à lui-même.""L'un des tous meilleurs joueurs français à mon poste" A Knysna, le Londonien d'adoption (il y vit depuis son arrivée à Chelsea en 2001) reconnaît que la décision de faire grève était une erreur, mais dément d'avoir été un "meneur" et s'être "mis à l'écart". Il estime en revanche avoir eu du mal à accepter le fait de "ne pas être capitaine et surtout ne même pas être prévenu de cette décision alors qu' (il était) vice-capitaine de Thierry Henry depuis plusieurs mois". "Sur le coup, j'étais mécontent, poursuit-il, mais ça ne m'a pas empêché d'être bien avec le groupe". S'il reconnaît également avoir "manqué ces trois matches de Coupe du monde", Gallas se dit "heureux d'avoir pu montrer (cette saison) qu'il n'était pas un joueur fini". Suffisant pour lui permettre de retrouver les Bleus ? "Quand j'ai vu que j'avais retrouvé mon niveau, je pensais qu'on allait me rappeler. Après, il y a un choix du sélectionneur. Mais on avait dit que les meilleurs seraient sélectionnés, et je crois que cette saison j'ai été l'un des tous meilleurs joueurs français à mon poste." Meilleur que Mexès et Rami ? "J'ai beaucoup de respect pour eux, ils vont devenir de grands joueurs et je crois aussi beaucoup en Sakho, qui est vraiment très, très fort. Mais ils n'ont pas fait une meilleure saison que moi", insiste Gallas. Le joueur aux 84 sélections confie toutefois avoir bel et bien abandonné l'idée de porter à nouveau le maillot de l'équipe de France: "Dans ma tête, j'ai tiré un trait sur ma carrière internationale. Je suis passé à autre chose, je ne jouerai plus jamais en bleu, je suis juste content d'avoir montré que j'ai le niveau pour être dans cette équipe." Laurent Blanc est-il du même avis ? S'il a refusé de s'exprimer sur la question, le sélectionneur tricolore a clairement démontré, depuis sa prise de fonction, sa volonté de tourner la page de son prédécesseur et d'installer la charnière Mexès-Rami. Il est donc fort peu probable de revoir William Gallas sous le maillot tricolore. Mais s'il a manqué sa sortie en bleu, ce dernier peut encore espérer finir sur une bonne note sa riche carrière en club, sous les couleurs de Tottenham.