Furlan: "Dur de garder notre place"

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propos recueillis par Romain Beauvais , modifié à
Actuellement dauphin de Tours, Troyes se déplace à Dijon, 8e du classement, ce vendredi soir au Stade Gaston-Gérard dans le cadre de la 9e journée. L'entraîneur troyen, Jean-Marc Furlan, s'explique sur les raisons d'une telle réussite pour le club aubois, qui espère tutoyer les sommets de la Ligue 2, reste néanmoins prudent sur les chances de l'ESTAC de rester sur le podium final. Mais pour Furlan, l'objectif reste le maintien.

Actuellement dauphin de Tours, Troyes se déplace à Dijon, 8e du classement, ce vendredi soir au Stade Gaston-Gérard dans le cadre de la 9e journée. L'entraîneur troyen, Jean-Marc Furlan, s'explique sur les raisons d'une telle réussite pour le club aubois, qui espère tutoyer les sommets de la Ligue 2, reste néanmoins prudent sur les chances de l'ESTAC de rester sur le podium final. Mais pour Furlan, l'objectif reste le maintien. Vendredi soir, vous vous déplacez à Dijon pour le compte de la 9e journée. Vos joueurs abordent-ils ce match avec une pression particulière ? Non, il n'y a pas de pression supplémentaire d'autant plus que nous avons suffisamment de points d'avance pour voir l'avenir sereinement. Mais notre objectif, c'est d'avoir 44 points pour se maintenir. Il faut juste que nous ne reproduisions pas notre seconde période face à Châteauroux qui était catastrophique. Quand nous n'aurons pas joué nos 19 adversaires, nous aurons toujours cette interrogation de savoir si on peut passer contre tous les autres clubs du championnat. Mais face à Dijon, ce sera un test car les hommes de Patrice Carteron sont capables de réaliser des scores fleuves à domicile, capable de faire des bonnes performances grâce à Sebastian Ribas, deuxième meilleur buteur du championnat A peine au premier tiers de la saison, comment expliquez-vous la bonne forme de Troyes ? Je l'explique par la bonne dynamique collective insufflée par un groupe qui vit ensemble depuis trois ans excepté les trois ou quatre recrues qui se sont bien intégrées. Ce sont des garçons qui ont souffert avec la descente avant de connaître une accession laborieuse. Depuis votre dernière défaite face à Tours, cette série en cours (2 victoires) vous permet-elle d'espérer jouer les premiers rôles ? Je le souhaite forcément à mes joueurs mais il y a des paramètres qui permettent d'en douter. Tout d'abord, nous avons un groupe restreint. Ensuite, nous sommes une jeune équipe avec peu d'expérience. Seulement six de mes 23 joueurs ont plus de 50 matches de Ligue 2. C'est dérisoire pour réussir sur le long terme. Il faut également de l'expérience, de l'endurance pour durer. Il y a donc des barrières qui font penser que ce sera dur de garder notre place sur le podium. "Marquer des buts" En cas de contre-performance face aux hommes de Patrice Carteron, seriez-vous déçu par la prestation de vos hommes ? Une défaite ne serait pas dramatique. Ce qui est important, c'est de faire autre chose que lors de la seconde mi-temps face à Châteauroux. Il faut que nous arrivions à reproduire ce que nous savons faire à l'extérieur. Vous n'arrivez pas à trouver une défense stable depuis le début de la saison. A quoi cela est-il dû ? Depuis le début de la saison, le milieu de terrain et l'attaque ne bouge pas mais depuis la première journée, c'est du côté défensif que je dois à chaque fois remaniée ma composition d'équipe à cause des blessés. Vous êtes la quatrième meilleure attaque avec 11 buts inscrits et la deuxième défense avec seulement 6 buts encaissés, comment l'expliquez-vous ? Pour être dans les trois premiers, nous devons avoir soit une attaque ou une défense performante. Mais c'est le travail qui paye. Le plus important revient à marquer des buts. Pour moi, une équipe qui ne marque pas beaucoup de buts est une équipe qui doute alors que celle qui en inscrit sait qu'elle peut à tout moment faire basculer le cours d'une rencontre. Pour Troyes, on aurait dû en mettre plus au fond mais on a eu pas mal d'occasions qui compensent ce manque d'efficacité. "Accueilli de façon magnifique" Entre le championnat et la Coupe de France, vos joueurs seront peut-être épuisés par la répétition des matches. Comment allez-vous gérer cela ? Cela risque d'être compliqué entre novembre et février prochain. Nous avons assez de joueurs pour remplacer les défenseurs et les attaquants mais cela posera plus de problèmes concernant les milieux de terrain. Est-ce que vous pensez vous renforcer lors du mercato ? La cellule de recrutement travaille mais le souci c'est que nous sommes sous le contrôle de la direction nationale du contrôle de gestion (DNCG). Mais nous allons voir des joueurs en Ligue 1, en Ligue 2 et en National mais nous devrons à nouveau demander l'autorisation à la DNCG si nous avons le droit de recruter. Vous avez déjà entraîné Troyes, vous revenez donc dans l'Aube, comment avez-vous été accueilli par le public troyen ? J'ai été accueilli de façon magnifique. Je ne suis pas né dans l'Aube mais en Gironde, mais j'ai eu l'impression d'être comme à la maison.