Fulgence tous risques

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Be. C. , modifié à
Avec Fulgence Ouedraogo, notre série de portraits des 30 Bleus mondialistes se poursuit. Arrivé en France à l'âge de trois ans, le troisième ligne montpelliérain a fait toutes ses classes dans l'Hérault depuis ses six ans. Désormais capitaine du MHR, cet infatigable plaqueur s'élance vers sa première Coupe du monde, qu'il va vivre avec son coéquipier François Trinh-Duc.

Avec Fulgence Ouedraogo, notre série de portraits des 30 Bleus mondialistes se poursuit. Arrivé en France à l'âge de trois ans, le troisième ligne montpelliérain a fait toutes ses classes dans l'Hérault depuis ses six ans. Désormais capitaine du MHR, cet infatigable plaqueur s'élance vers sa première Coupe du monde, qu'il va vivre avec son coéquipier François Trinh-Duc. @FufuOuedraogo. Si vous souhaitez tout savoir du quotidien de Fulgence Ouedraogo lors de la Coupe du monde, n'hésitez pas à suivre le compte Twitter du troisième ligne, adepte du site de "micro-blogging". A 25 ans, le capitaine du Montpellier Hérault Rugby vit avec son temps, et partage donc quelques bribes de la préparation du XV de France avec ses "followers". Une compétition que le natif de Ouagadougou, au Burkina Faso, va vivre pour la première fois. Confié par ses parents à une famille française à l'âge de trois ans, Ouedraogo découvre le rugby à l'âge de six ans, du côté du pic Saint-Loup. Un sport qu'il ne quittera plus. "Ce sport encourage le dépassement de soi et l'amitié, explique-t-il dans une interview accordée au Progrès. Noirs et blancs, il met tout le monde à égalité. Ce n'est pas l'origine qui fait la différence, mais vos qualités individuelles." C'est là qu'il va croiser la route d'un certain François Trinh-Duc. Les "Trois fantastiques" du MHR De cette rencontre naîtra une formidable amitié, qui perdure toujours du côté de Montpellier, où "Fufu" est même devenu capitaine. "Je sais comment il va jouer, raconte le troisième ligne à Sud-Ouest. Je sais comment il va attaquer la défense. On se retrouve souvent côte à côte dans le jeu, et on essaie de s'apporter des solutions. Il sait que s'il fait tel ou tel geste, il va me trouver." Ces deux-là partiront donc ensemble en Nouvelle-Zélande, accompagnés de Louis Picamoles, le "Troisième fantastique du MHR", parti depuis à Toulouse. "Ça faisait un moment qu'on n'avait pas joué tous les trois ensemble, souriait Ouedraogo, après le deuxième test-match face à l'Irlande. Et là, on part tous les trois en Nouvelle-Zélande, vivre un rêve d'enfance. On a passé deux mois très difficiles pour s'y préparer. A nous d'en profiter. Le plus longtemps possible..." Et pour en arriver là, celui qui fit le premier international du club de Montpellier (en 2007) a dû lutter. Lutter contre ces blessures qui lui ont gâché deux années en bleu, de 2009 à 2011, mais aussi contre la concurrence. Infatigable plaqueur, qui n'hésite pas à arpenter le terrain pour aller gratter un ballon par-ci, et stopper la course d'un adversaire par-là, Ouedraogo a finalement convaincu Marc Lièvremont de l'emmener avec lui. Désormais, à "Fufu" de vivre son rêve.