Fournier comme Kombouaré...

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Par Michael Balcaen , modifié à
Se faire remplacer en cours de saison du banc du Paris Saint-Germain, Laurent Fournier a déjà donné. De ce point de vue, il pourra sans doute deviser avec un Antoine Kombouaré plus que jamais menacé avant ce PSG-Auxerre comptant pour la 16e journée. Toutefois, le club bourguignon ne va pas bien fort non plus et comme toujours dans ces cas-là, l'entraîneur représente toujours le premier fusible.

Se faire remplacer en cours de saison du banc du Paris Saint-Germain, Laurent Fournier a déjà donné. De ce point de vue, il pourra sans doute deviser avec un Antoine Kombouaré plus que jamais menacé avant ce PSG-Auxerre comptant pour la 16e journée. Toutefois, le club bourguignon ne va pas bien fort non plus et comme toujours dans ces cas-là, l'entraîneur représente toujours le premier fusible. Les carrières de Laurent Fournier et Antoine Kombouaré se coupent et se recoupent. Ils ont tous les deux joué au Paris Saint-Germain avant de rejoindre le club pour en devenir entraîneur principal. Les parallèles ne s'arrêtent pas là puisqu'ils vivent tous les deux une bien mauvaise passe. Si le PSG reste sur trois revers de rang, Auxerre sort d'une série de 5 défaites en 6 matches, la dernière s'étant soldée dimanche dernier part un bien vilain 3-0 encaissé face à Lyon. Là encore, Paris a pris une claque 3-0 à Marseille... Un autre point commun qu'ils auraient bien aimé ne pas avoir à partager. Car Laurent Fournier est bien placé pour comprendre la situation actuelle d'Antoine Kombouaré, lui qui avait été évincé en décembre 2005 alors que le PSG ne pointait qu'à une longueur de la deuxième place. Cela n'a pas été mieux après. Honnête, droit et franc, Fournier n'a pas hésité à clamer qu'il était à 300% derrière son ancien coéquipier quand la rumeur Ancelotti a commencé à circuler. "Antoine est premier avec trois points d'avance, il a les résultats et le public avec lui. J'ai l'impression qu'on cherche des histoires où il n'y en a pas", clamait-il alors dans les colonnes de L'Equipe. La suite a été un peu plus compliquée pour le PSG avec notamment la claque du Vélodrome qui est passée par là. Fournier veut des guerriers, Kombouaré aussi Mais Laurent Fournier a de la mémoire, ce n'est pas sûr que les dirigeants parisiens en aient autant car la lecture des remplacements en cours de saison à Paris prouve que cela ne sert généralement à rien... Les dirigeants qatariens ne devraient cependant guère s'en soucier. Ils ont investi et ils attendent un retour immédiat. Avec ou sans Kombouaré, qui n'avait déjà que très peu de marge de manoeuvre et qui sait aujourd'hui que même un carton plein jusqu'à la trêve ne représenterait pas une assurance-vie. L'entraîneur de l'AJA ne peut cependant pas en faire beaucoup plus vis-à-vis de "son pote". Et c'est peut-être ses choix qui apporteront le coup de grâce. Un retour à Paris particulier pour lui. La question de savoir si Paris représente le meilleur endroit pour rebondir lui a été posée lors de la conférence d'après défaite contre Lyon, il a répondu: "Ça dépend, il y a des équipes qui l'ont fait on va essayer de s'en rapprocher. Il ne faut surtout pas baisser les bras, ce n'est pas dans l'état d'esprit des joueurs." Il pensait peut-être au Nancy d'un Jean Fernandez déjà vainqueur à Paris avec Auxerre. Là aussi, des journalistes ont gentiment fait remarquer à Fournier que Fernandez l'avait fait avec Nancy... Parmi les clés évoquées pour s'en sortir, là encore on trouve des idées communes entre les deux hommes. "Il faut être des tueurs, je n'arrête pas de leur dire, il faut faire mal à l'adversaire. Il ne faut pas faire de cadeaux, les arbitres ne nous en font pas. Il y a des injustices, il faut essayer de les réparer", glisse ne technicien icaunais. Kombouaré n'aurait pas dit mieux.