Flamini joue les durs

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Thomas PISSELET , modifié à
Qualifié de "joueur violent" par Harry Redknapp pour son tacle appuyé sur Vedran Corluka à l'aller, qui a vu Tottenham l'emporter (1-0), Mathieu Flamini sera surveillé de près à White Hart Lane, mercredi soir, en huitièmes de finale de la Ligue des champions. Mais le milieu de terrain français de l'AC Milan, convaincant depuis son retour de blessure, compte faire parler de lui autrement.

Qualifié de "joueur violent" par Harry Redknapp pour son tacle appuyé sur Vedran Corluka à l'aller, qui a vu Tottenham l'emporter (1-0), Mathieu Flamini sera surveillé de près à White Hart Lane, mercredi soir, en huitièmes de finale de la Ligue des champions. Mais le milieu de terrain français de l'AC Milan, convaincant depuis son retour de blessure, compte faire parler de lui autrement. Se faire une place au soleil dans l'ombre de Gennaro Gattuso et Massimo Ambrosini est un défi de taille. Quand Leonardo était encore en poste à l'AC Milan, ce challenge était d'ailleurs bien trop compliqué à relever pour Mathieu Flamini. Mais depuis l'arrivée de Massimiliano Allegri sur le banc lombard, le milieu de terrain français revit et parvient, enfin, à exploiter le potentiel physique qui fait sa force. Des qualités athlétiques qu'il exprime même mieux maintenant que sa blessure au genou, contractée en décembre dernier, est du passé. "Je suis vraiment heureux d'être un élément important du Milan, confiait-il à L'Equipe avant d'en découdre avec la Juventus Turin, ce week-end en Serie A. Je suis épanoui, heureux dans ma vie de joueur et d'homme. Je m'éclate sur le terrain. Je me bats pour devenir un cadre. La concurrence, elle permet de te surpasser. Il y a beaucoup de monde à mon poste, des légendes qui ont tout gagné. Il faut savoir être patient. Ici, il y a une hiérarchie à respecter." Et un caractère à se forger. Car l'AC Milan n'est pas Arsenal, son précédent club, qu'il a quitté à l'été 2008. En Lombardie, les jeunes doivent patienter, et se montrer quand on leur en donne l'occasion. Sans moufter. A vingt-six ans, Mathieu Flamini n'est plus un gamin. Mais dans un effectif aussi expérimenté, vieillissant disent plutôt certains, il n'est pas encore bien installé. Il commence à peine à débuter régulièrement. Contre Tottenham, mercredi soir en huitièmes de finale retour de la Ligue des champions, il devrait de nouveau être titulaire dans l'entrejeu, sans doute côté gauche. Parce qu'il est convaincant ces derniers temps. Et parce qu'il a du mordant, une qualité indispensable aux côtés de l'aboyeur en chef rossonero Gennaro Gattuso. "Je ne suis pas un joueur violent" Cette hargne, les Spurs en général, et Vedran Corluka en particulier, ont pu la constater à San Siro, où le club anglais s'est imposé à l'aller (1-0). Coupable d'un tacle appuyé les deux pieds décollés sur le défenseur croate, qui objectivement aurait dû lui valoir un carton rouge, Mathieu Flamini a même été qualifié de "joueur violent" par Harry Redknapp, le manager de Tottenham. Une étiquette qui peut vite coller à la peau, surtout pour un milieu de terrain qui évolue à côté de deux maîtres en la matière, Gennaro Gattuso et Mark van Bommel. "Je ne suis pas un joueur violent, s'est-il défendu dans The Sun. N'oubliez pas que j'ai joué quatre ans à Arsenal. J'ai grandi avec le football anglais, c'est un jeu physique." Viril mais correct ? Aux yeux des arbitres anglais peut-être... "J'ai été un professionnel pendant dix ans et je n'ai jamais eu aucun problème de comportement sur le terrain. [...] Je n'avais pas de mauvaise intention, j'ai voulu récupérer le ballon et si vous regardez le ralenti, vous pouvez voir que j'ai pris la balle. Je reconnais que j'y suis allé avec les deux pieds mais c'était à cause de la vitesse et de la puissance qui m'ont fait perdre le contrôle du tacle. [...] Je fais tout avec un engagement total mais pas de manière violente. Je vise toujours la balle." De l'engagement, il en faudra aux Milanais à White Hart Lane pour ne pas sortir prématurément de cette Ligue des champions. Comptez sur l'ancien Marseillais pour donner tout ce qu'il a.