Féret: "On craint cette équipe"

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Propos recueillis par Laurent DUYCK Br De Sports.fr , modifié à
Forte d'une série de quatre matches sans défaite, l'AS Nancy-Lorraine se déplace dimanche sur le terrain du leader, le Losc, avec moins de pression et avec l'envie pour principal atout comme nous le confie Julien Féret. Pour le milieu offensif lorrain, qui n'a pas fait une croix sur l'équipe de France, le renouveau de Nancy passe par une solidité défensive retrouvée, laquelle sera mise à l'épreuve dans le Nord...

Forte d'une série de quatre matches sans défaite, l'AS Nancy-Lorraine se déplace dimanche sur le terrain du leader, le Losc, avec moins de pression et avec l'envie pour principal atout comme nous le confie Julien Féret. Pour le milieu offensif lorrain, qui n'a pas fait une croix sur l'équipe de France, le renouveau de Nancy passe par une solidité défensive retrouvée, laquelle sera mise à l'épreuve dans le Nord... Nancy n'a plus perdu depuis quatre matches. Quelle est votre explication ? La principale explication, c'est qu'on prend beaucoup moins de buts. On est plus solides défensivement et on arrive à faire la différence sur tous les matches. Sur les quatre dernières rencontres, dont trois à domicile, on a fait deux victoires et deux nuls. La grosse défaite concédée à domicile contre Monaco (0-4 lors de la 12e journée) a-t-elle été un déclic ? Je pense que c'est le dernier coup qui nous a assommés. Ça nous a mis devant nos responsabilités : c'était flagrant, on se devait de retourner la situation. On devait inverser la tendance, en particulier concernant notre bloc défensif. Ça porte ses fruits depuis parce qu'on a travaillé pour. C'est bien mais on doit continuer sur les deux derniers matches de l'année 2010. Comment la transformation s'est-elle opérée ? A base de coups de gueule ? Ça a été une remise en question individuelle pour chacun. Et en même temps, c'est parti d'un échange avec le staff. On a surtout écouté. Mais on était tous d'accord pour analyser et comprendre ce constat qu'il fallait changer les choses. Ça a amené peut-être plus de séances de travail tactique mais aussi beaucoup d'analyses vidéo. On a travaillé dans ce sens-là. Il n'y a pas vraiment eu de coups de gueule mais surtout une prise de parole, entre nous, de pas mal de joueurs. Et le coach a lui aussi exprimé ce qu'il avait à dire. Résultat, vous êtes aussi plus performants à domicile. N'était-ce qu'une question d'adaptation au synthétique ? Ce n'est pas forcément le synthétique qui nous a handicapés. On n'a pas à se cacher derrière le synthétique même si on savait qu'on avait besoin d'une période d'adaptation. C'est plus le fait qu'on abordait mal les matches, on pensait peut-être à un moment donné que ça allait venir tout seul. On n'était surtout pas assez performant devant et derrière, on finissait par prendre l'eau. En se concentrant sur la défense et en attendant la bonne occasion pour marquer, on a changé la donne. Et qu'importe si on gagne sur un petit score. Ce week-end, vous quittez Marcel-Picot pour Lille. Cette équipe vous fait-elle peur ? Je pense qu'elle fait peur à beaucoup d'équipes. Elle mérite sa place de leader. C'est une très belle équipe et forcément, on la craint même si ce n'est pas la seule... On y va avec nos forces, nos envies. C'est notre principal atout. Contre cette équipe qui joue beaucoup, quelle tactique adopter ? Je ne sais pas encore quelle sera la tactique adoptée par le coach et son staff. Moi, je pense qu'il y a une chose essentielle, c'est de ne pas leur redonner le ballon trop vite, essayer de le garder, essayer de jouer et de monter assez haut sur le terrain pour le obliger à défendre un peu plus que ce qu'ils voudraient. Car quand elle a le ballon, cette équipe l'utilise très bien et finit très souvent ses actions. Elle se crée beaucoup d'occasions. Le danger est là contre une équipe comme Lille. Pour revenir sur Nancy, vous avez grappillé quelques places dans ce championnat très dense. Quels sont les objectifs du club aujourd'hui ? L'objectif est toujours le même, c'est le maintien. C'est la priorité. On ne peut pas passer à côté. Maintenant, il faudra aller le chercher. Ce n'est pas notre série de quatre matches sans défaite qui va nous faire changer de cap. On sait que ça peut aller très vite. A titre personnel, vous comptez trois buts et trois passes décisives depuis le début de la saison. Êtes-vous dans les temps de passage que vous vous étiez fixés ? Êtes-vous satisfait de votre début de saison ? Je tire un bilan assez mitigé. Je crois que j'ai encore des choses à améliorer. J'ai été assez performant sur quelques matches. Mais il y en a d'autres où j'aurais pu être plus décisif et plus actif. Globalement, ce n'est pas mal. Mais je pense qu'il me manque encore certaines choses. Vous avez été pré-convoqué en équipe de France. Croyez-vous toujours à cette première sélection ? Oui, ça doit être un rêve et une envie de pouvoir postuler et de rejoindre l'équipe de France. Mais ça viendra avec mes performances et avec les résultats de Nancy. Est-ce que ça passe aussi par un changement de club ? Beaucoup de gens font cette réflexion. Je pense qu'il y a une part de vérité mais j'ai été présélectionné à Nancy donc je pense que c'est possible d'être à Nancy et de jouer en équipe de France.