Federer le professeur

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Par Régis Aumont , modifié à
En à peine plus d'une heure, Roger Federer a donné une leçon de tennis à Richard Gasquet (6-2, 6-4), jeudi soir à Paris-Bercy. Le Suisse, auteur d'un récital dans le premier set, semble en mesure d'aller au bout de son pari cette année au POPB et partira grand favori de son quart de finale face à Juan Monaco. A noter que les principaux cadors restent en course dans la capitale.

En à peine plus d'une heure, Roger Federer a donné une leçon de tennis à Richard Gasquet (6-2, 6-4), jeudi soir à Paris-Bercy. Le Suisse, auteur d'un récital dans le premier set, semble en mesure d'aller au bout de son pari cette année au POPB et partira grand favori de son quart de finale face à Juan Monaco. Que faire face à ce Roger Federer-là ? Richard Gasquet n'a pas trouvé la solution, jeudi soir à Bercy, dans ce qui ressemblait bien à un match de gala devant un POPB bien garni pour l'occasion. Si le public était assez partagé, il n'a pu qu'assister à un cavalier seul du Suisse, même si la résistance du Français dans la deuxième manche, avec quelques jolis coups de raquette à la clé, a permis de préserver une once de suspense. Mais avant de se voir un peu contrarié, Federer avait déjà posé les jalons d'une septième victoire consécutive sur le circuit en réalisant un premier set à la limite de la perfection. Une manche bouclée en 26 minutes où l'homme aux seize levées du Grand Chelem semblait seul sur le court. En attaquant ce huitième de finale par un break, réussi d'entrée, le n°4 mondial indiquait à son cadet qu'il allait devoir sacrément bien jouer pour le battre une deuxième fois cette année, six mois après l'exploit du Biterrois à Rome. Et les jeux défilaient sous le claquement des frappes de balle du Bâlois, qui allait boucler le premier acte en seulement 26 minutes (6-2), ne concédant que deux points sur ses engagements derrière une première balle qu'il passait 83% du temps. Gasquet, réduit au rang de spectateur, avait beau pesté, il n'y avait alors rien à faire pour contrecarrer le jeu du Suisse. 2 heures en deux matches Sans vraiment inquiéter Federer dans la seconde manche, "Richie" allait avoir le courage de s'accrocher, et la deuxième partie du match gagnait en intensité. Surtout quand une nouvelle fois derrière au score, le Français parvenait à ravir le service de l'Helvète lors d'un quatrième jeu qui le voyait aligner les coups gagnants les plus fous pour revenir à deux jeux partout. Un jeu qui valait les acclamations du public qui en demandait plus, et qui se prenait même à rêver d'une partie accrochée quand Gasquet passait pour la première fois devant au tableau d'affichage (3-2). Pas suffisant pour menacer un Federer sûr de sa force qui, sur une double faute de l'Héraultais, reprenait le large lors du septième jeu pour ne plus jamais être revu (6-4). Après être resté 55 minutes sur le court contre Mannarino, et 1h05 ce soir, Federer distille ses cours jusqu'à présent à Bercy. Rien ne dit que Juan Monaco, son prochain adversaire, ne parvienne à sortir de ce rôle d'élève même si l'Argentin sort d'une belle semaine à Valence (finaliste). Sans oublier que le Suisse semble déterminé à enfin conquérir le titre sur les quais de Seine, lui qui n'a même encore jamais atteint la finale du Masters 1000 parisien. Il lui fallait peut-être pour cela attendre d'atteindre la trentaine.