Federer en habit de gala

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ALEXANDRE SARKISSIAN , modifié à
Le Suisse a été costaud samedi contre Novak Djokovic, 6-1, 6-4, pour se glisser en finale du Masters, pour la première fois depuis 2007. Le numéro deux mondial a ravi le public de Londres qui assistera dimanche au choc Nadal-Federer qui promet énormément d'autant que le Suisse se trouve dans une forme assez proche de celle qui lui avait permis d'écraser la concurrence, il n'y a pas si longtemps.

Le Suisse a été costaud samedi contre Novak Djokovic, 6-1, 6-4, pour se glisser en finale du Masters, pour la première fois depuis 2007. Le numéro deux mondial a ravi le public de Londres qui assistera dimanche au choc Nadal-Federer qui promet énormément d'autant que le Suisse se trouve dans une forme assez proche de celle qui lui avait permis d'écraser la concurrence, il n'y a pas si longtemps. Le contraire eut été étonnant. La victoire de Roger Federer face à Novak Djokovc est tout sauf illogique tant le Suisse pratique un tennis de haut niveau depuis le début de la compétition. Impérial lors de la phase de poules, et ses trois succès bien maîtrisés contre Murray, Söderling et Ferrer, le numéro deux mondial s'est montré samedi tout aussi dominateur de son sujet face au Serbe. Ce dernier contesta toutefois Federer au début de la seconde manche mais l'application et la force mentale du Bâlois eurent raison du prochain adversaire des Français en finale de la Coupe Davis. Roger Federer retrouvera donc, comme beaucoup l'espéraient, Rafael Nadal dans une finale du Masters que le Suisse n'avait plus atteinte depuis trois ans. Pour se donner le droit de défier son successeur au trône de la planète tennis, Federer a donc battu Djokovic, pour ce qui constituait sa huitième demi-finale en neuf participations à la compétition des Mâitres, à l'image de la finale à Bâle il y a quelques semaines (6-4, 3-6, 6-1). Djokovic pense aux Bleus Au cours d'une première manche bouclée en un peu plus d'une demi-heure, 6-1, Roger Federer a récité un tennis très complet sauf peut-être au service avec un pourcentage loin de flirter avec les sommets (68%). Mais quelle importance quand vous pratiquez un jeu si efficace. Le Suisse a également retrouvé son visage fermé, celui du battant qui ne supporte pas de céder le moindre point à la concurrence. Federer défend mieux et Djokovic s'en est aperçu, le Serbe s'avouant vaincu la plupart du temps à l'issue des longs rallyes. Les spectateurs de l'O2 Arena se sont au passage régalés de la qualité des échanges malgré une première manche à sens unique au niveau du tableau de score. Novak Djokovic ne pouvait pas continuer à subir de la sorte et le second set sonne le réveil du Serbe qui s'empare immédiatement du service de son adversaire, Federer voyant sa volée de revers retenue par la bande du filet (0-2). Ce dernier ne vacille pas très longtemps et contre-attaque en profitant notamment d'une volée facile ratée par le Serbe, synonyme de balle de break que le numéro deux mondial convertit au filet après, là aussi, un échange frôlant l'excellence (2-3). Un jeu blanc plus tard, Federer remet les compteurs à zéro. Djokovic est ensuite KO debout à 0-40 mais s'arrache pour rester dans l'arène londonienne (4-3). Le combat s'endurcit, la tension monte et le spectacle prend encore un peu plus de hauteur. Les deux hommes tutoient désormais la perfection. A 4-4, Federer obtient deux balles de break et perturbe une nouvelle fois l'engagement du Serbe, alors mené 4-5, au moment où le Suisse s'apprête à servir. Federer ne tremble évidemment pas (6-1, 6-4). Il ne pouvait en être autrement.