Fauconnet: "Aller chercher la Coupe du monde"

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Propos recueillis par Guillaume BARDOU , modifié à
Reçu lundi par la Ministre des Sports, Chantal Jouanno, le tout juste champion d'Europe de short-track, Thibaut Fauconnet, était très "honoré" de représenter sa discipline, souvent méconnue. Auteur d'un Grand Chelem inédit dans l'histoire des championnats d'Europe en ayant remporté les quatre médailles décernées, le Dijonnais ne souhaite pas s'arrêter là. Et vise la Coupe du monde où il est en tête sur 1 000 mètres.

Reçu lundi par la Ministre des Sports, Chantal Jouanno, le tout juste champion d'Europe de short-track, Thibaut Fauconnet, était très "honoré" de représenter sa discipline, souvent méconnue. Auteur d'un Grand Chelem inédit dans l'histoire des championnats d'Europe en ayant remporté les quatre médailles décernées, le Dijonnais ne souhaite pas s'arrêter là. Et vise la Coupe du monde où il est en tête sur 1 000 mètres. Au lendemain de ce week-end incroyable aux championnats d'Europe, vous voilà reçu au ministère des Sports. Quel est votre sentiment puisque ce type d'honneur est plutôt rare dans votre discipline ? Je suis évidemment ravi et honoré de rencontrer Mme la Ministre. C'est un honneur de représenter le sport français. C'est aussi un plaisir de représenter ma discipline aux yeux du grand public parce qu'on a un peu de mal à la faire partager. Je suis donc ravi de mettre en avant ma discipline, montrer qu'on travaille dur, représenter l'excellence sportive française et espérer que cela produira quelques vocations. C'est un véritable exploit que vous avez réalisé avec des victoires dans toutes les compétitions au programme de ces championnats (500, 1 000, 1 500 et 3 000 mètres). Comment le vivez-vous ? Était-ce un objectif fixé, sachant que ce "Grand Chelem" n'avait jamais été réalisé jusque-là ? Les Championnats d'Europe étaient l'objectif fixé cet été. Avant même de s'engager en Coupe du monde. Mon coach, la fédération et moi voulions briller sur cette compétition. Cela faisait dix ans en plus qu'un Français n'avait pas remporté un titre européen. Même s'il est vrai qu'au vu du début de la saison en Coupe du monde, cet objectif a quelque peu changé. Vers le haut ! Comment vont se passer les prochaines semaines ? La récupération devrait être importante alors que de nombreux challenges vous attendent encore, notamment en Coupe du monde... La saison est longue en effet. Il y a encore beaucoup de courses de qualité à produire, beaucoup de compétitions. Il ne va pas falloir perdre pied et récupérer. Récupérer même si votre participation aux Universiades fin janvier semble acquise... Ont-elles un réel intérêt désormais alors que vous êtes champion d'Europe et bien placé en Coupe du monde ? Oui, tout simplement en termes de courses. Mon coach veut qu'on fasse beaucoup de courses cette année. Même si l'on est fatigué. Ce n'est pas grave car le but est d'emmagasiner de l'expérience. C'est sûr que j'y attacherais une importance moindre par rapport à ce qui va se passer en Coupe du monde ou aux Championnats du monde. Ce n'est pas un gros objectif. "Une fin de saison compliquée à gérer" Quels sont dès lors vos objectifs en cette fin de saison ? Vous êtes en tête de la Coupe du monde sur 1 000m, en embuscade sur 500m et les Championnats du monde ont lieu fin mars. Je vise d'abord la Coupe du monde. Je peux aller la chercher en gardant mon leadership sur 1 000m notamment. Une distance où vous possédez 1 000 points d'avance alors qu'il en reste 3 000 à distribuer, une belle avance... Oui, il reste deux manches, la distance étant elle encore courue à trois reprises. Il va falloir encore s'employer pour aller chercher ce titre. Ensuite, il reste le 500m. Pourquoi ne pas aller aussi chercher le titre puisque je pointe à la deuxième place avec peu de retard en termes de points ? Ensuite, nous aurons les Championnats du monde en mars à Sheffield. Mais sur cette compétition, je ne saurai qu'une semaine avant si je suis médaillable ou pas. Ça va dépendre de la fatigue, de l'entraînement. Ce que je vise aujourd'hui est d'abord de reprendre l'entraînement dès demain. La fin de saison va être très chargée donc j'y vais vraiment étape par étape. Est t-il possible dans ce cas de programmer un nouveau pic de forme sur ces Mondiaux où vous serez très attendu face notamment aux Coréens, Canadiens ou Américains, les patineurs dominateurs en short-track ? Ça va être compliqué à gérer, il ne faut pas qu'un pic de méforme pointe sur les Coupes du monde non plus. C'est le coach qui va s'en occuper ! C'est pour ça que ces Mondiaux me paraissent loin. En short-track, les Mondiaux sont tous les ans. Donc, même si ça ne se passe pas très bien cette année, ce sera pour l'année prochaine. Car, l'an prochain, on les préparera plus que cette année. Il faut définir des objectifs sur chaque saison.