FFF, vers une démission collective ?

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A.C. , modifié à
La LFP réclame une démission collective du conseil fédéral de la FFF, qui se réunit vendredi.

La LFP réclame une démission collective du conseil fédéral de la FFF, qui se réunit vendredi. La grande explication aura-t-elle lieu vendredi dans le secret du conseil fédéral de la FFF convoqué par celui qui, en partant en week-end, ne sera plus le président de l'instance dirigeante du football français ? Après les sorties médiatiques presque téléguidées des Evra, Abidal et Henry, la version dissonante livrée par le Monégasque Ruffier et le simulacre offert mercredi sous les ors de l'Assemblée nationale par le tandem Escalettes-Domenech, le fiasco français en Afrique du Sud sera une fois de plus analysé vendredi matin lors d'un conseil dont "l'ordre du jour sera consacré au bilan de la Coupe du monde et aux suites à donner en tous domaines." Des suites, il y en a déjà eu, puisque, sous la double pression de l'opinion publique et de sa ministre de tutelle, Roselyne Banchelot qui a jugé son départ "inéluctable", Jean-Pierre Escalettes a annoncé lundi sa démission assumant "avec lucidité ma (sa) part de responsabilité." Une démission que l'intéressé remettra officiellement vendredi matin devant ses vingt pairs, mais qui pourrait bien être suivie de celle du conseil dans son ensemble. C'est en tout cas ce qu'a officiellement réclamé jeudi le bureau de la Ligue de football professionnel dans un communiqué on ne peut plus clair: "Après le désastre collectif de l'Afrique du Sud, la seule attitude digne et responsable des membres du Conseil Fédéral est de démissionner ensemble immédiatement, comme l'a fait Jean-Pierre Escalettes." Domenech pourrait être entendu Et l'instance de la LFP, dont le président Frédéric Thiriez est membre de droit du conseil fédéral, de justifier cette demande: "Pour assurer la continuité de la FFF dans cette période de reconstruction de l'équipe de France autour de Laurent Blanc, une direction provisoire associant la Ligue de Football Amateur et la Ligue de Football Professionnel devrait être constituée afin de gérer les affaires courantes et de préparer les états généraux du football qui définiront une gouvernance moderne du football français." Des états généraux appelés de ses voeux après le fiasco bleu par le président de la République lui-même, ce qui ne manque pas de faire tiquer les représentants de la Fifa: jaloux de leur indépendance, ces derniers ont encore montré les dents cette semaine par la voix de leur président Sepp Blatter, rappelant qu'ils pourraient sanctionner la FFF en cas d'ingérence politique dans les affaires de l'instance dirigée jusqu'à vendredi par Jean-Pierre Escalettes. Ces menaces seront sans doute étudiées au cours d'un conseil fédéral qui promet d'être animé et qui devrait au passage entériner la nomination à la tête de l'équipe de France de Laurent Blanc. Ce dernier, qui a prévu de s'exprimer pour la première fois devant la presse la semaine prochaine, saura sans doute à l'issue de ce conseil à qui il aura affaire au moment de sa prise de fonctions et avec qui il sera amené à travailler, sans doute Marino Faccioli, appelé à devenir une sorte de manager "paratonnerre" au-dessus d'une équipe de France qui, pendant deux ans, a été abandonnée à Raymond Domenech. Ce dernier, qui rend son tablier de sélectionneur, sera-t-il entendu par le conseil fédéral ? Réponse vendredi.