Etrange soirée slovaque...

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Thomas SINIECKI , modifié à
Même s'il a terminé à neuf contre onze, le PSG peut regretter le partage des points chez le Slovan Bratislava (0-0), lors de la 3e journée du groupe F de Ligue Europa. En effet, les Parisiens ont eu les occasions pour l'emporter, avant et même après les exclusions de Chantôme et Tiéné. Pour la deuxième fois consécutive, Paris, si brillant en Ligue 1, laisse une impression vraiment mitigée sur la scène européenne.

Même s'il a terminé à neuf contre onze, le PSG peut regretter le partage des points chez le Slovan Bratislava (0-0), lors de la 3e journée du groupe F de Ligue Europa. En effet, les Parisiens ont eu les occasions pour l'emporter, avant et même après les exclusions de Chantôme et Tiéné. Pour la deuxième fois consécutive, Paris, si brillant en Ligue 1, laisse une impression vraiment mitigée sur la scène européenne. Il y a des matches dont on ne sait vraiment pas quoi penser. Pourtant, même si le PSG a fini à neuf, le regret semble être le sentiment prédominant dans les rangs parisiens, à l'issue d'un triste match nul et vierge sur la pelouse du Slovan Bratislava. Déjà, parce que les hommes d'Antoine Kombouaré auraient franchement pu, et même dû, s'éviter ces deux expulsions bêtes. Chantôme (64e) puis Tiéné (80e) ont chacun pris un deuxième carton jaune tout à fait mérité, mais sur des fautes qui n'étaient pas indispensables. Surtout pour Chantôme, coupable d'une semelle sur Grendel aux abords du rond central... Alors que Tiéné a au moins eu le "mérite" de couper une contre-attaque qui aurait pu s'avérer dangereuse, devant Sebo, son ancien partenaire à Valenciennes. Toujours est-il qu'on ne devrait pas en être à deviser de l'utilité des fautes commises... Le PSG avait très largement les moyens de se mettre à l'abri avant, nanti de son "trio magique" Ménez-Pastore-Nenê au milieu. Au lieu de quoi, les leaders du Championnat de France comptent quatre points, comme Salzbourg, même s'ils sont officiellement deuxièmes de leur groupe grâce à leur victoire au Parc face aux Autrichiens (3-1). Mais les Parisiens, qui ont affiché à plusieurs reprises leurs ambitions dans cette compétition - ce qui est assez rafraîchissant, pour une fois, pour un club français - devront donc batailler pour aller chercher leur qualification en 16e de finale. Erding n'a pas fait oublier Gameiro... Face à l'équipe a priori la plus faible de cette poule, Paris a concédé la première occasion de la partie, sur une frappe enveloppée de Zofcak sortie in extremis par Douchez (22e). Le tout après un long round d'observation, dans des conditions très fraîches et sur une pelouse pas exactement sublime... Bref, un traquenard, mais celui-ci était tellement prévisible que ça ne devait pas constituer une excuse. Pastore (24e), Erding (25e) et Ménez (34e) ont eu les opportunités pour permettre aux joueurs de la capitale de prendre les devants dès la première période. Il était alors encore très envisageable de faire la différence après le repos. Mais pour ça, encore aurait-il fallu éviter les cartons rouges. Ou conclure ses occasions, au choix. Car dès le retour des vestiaires, une tête de Camara sur corner, repoussée par Hrosso (47e), aurait encore pu profiter à Erding. Mais l'attaquant parisien, aligné d'entrée pour faire souffler Gameiro, a eu bien du mal à faire oublier le meilleur buteur de Ligue 1, en manquant complètement sa reprise à bout portant. Le ballon a failli se transformer en passe décisive complètement inattendue pour Lugano, mais le défenseur uruguayen n'a pas fait mieux en frappant à côté... Malgré une domination nettement plus marquée en deuxième période, le PSG n'y parviendra donc pas. Juste avant l'expulsion de Chantôme, Ménez se procure encore une occasion (62e), de même qu'Erding par la suite (66e). Et après le carton rouge reçu par Tiéné, Nenê a vu son ultime balle de match repoussée par un Hrosso décidément solide (84e). Pour terminer, Bagayoko s'est même permis le luxe d'offrir quelques frayeurs à Douchez, en toute fin de match (90e). En même temps, c'était bien le minimum syndical pour une équipe qui évoluait à deux de plus... Ça ne s'est pas vraiment vu, et ça rend d'autant plus rageant cette étrange soirée slovaque.