Et si c'était la bonne ?

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LAURENT DUYCK , modifié à
Finis les tests, place à du concret, du solide. A l'heure de dévoiler l'équipe qui attaquera le Tournoi des VI Nations face à l'Ecosse, Marc Lièvremont l'a confirmé : le XV de départ annoncé mardi sera proche de celui qui jouera dans sept mois en Nouvelle-Zélande. Assuré de disposer d'un groupe (presque) au complet, le sélectionneur du XV de France va livrer son équipe-type, ou ce qui y ressemblera de très près.

Finis les tests, place à du concret, du solide. A l'heure de dévoiler l'équipe qui attaquera le Tournoi des VI Nations face à l'Ecosse, Marc Lièvremont l'a confirmé : le XV de départ annoncé mardi sera proche de celui qui jouera dans sept mois en Nouvelle-Zélande. Assuré de disposer d'un groupe (presque) au complet, le sélectionneur du XV de France va livrer son équipe-type, ou ce qui y ressemblera de très près. "L'équipe qui jouera contre l'Ecosse ne sera, sauf catastrophe, pas très loin de celle qui jouera en Nouvelle-Zélande." A écouter Marc Lièvremont, la Coupe du monde commence donc dès mardi matin à Marcoussis. A 9 heures, le sélectionneur, désormais débarrassés de ses deux béquilles, Didier Retière et Emile Ntamack, dévoilera la composition de l'équipe, son XV titulaire et ses remplaçants (plus le huitième homme), qui ouvrira le Tournoi des VI Nations face à l'Ecosse. Les sept recalés quitteront le Centre national du rugby le lendemain. Avec peu de certitudes d'y revenir ces deux prochains mois. "Dans l'absolu, à six mois de la Coupe du monde, j'aurais aimé avoir déjà ce groupe de 30 et effectuer un turn-over plus conséquent (lors du Tournoi, ndlr), car c'est ce qui nous permettra de rivaliser de manière efficace en Coupe du monde. Là, ce n'est pas possible, concède Lièvremont. Je leur ai déjà dit qu'un groupe de 23 aller se former mardi et qu'en principe, on devrait s'y tenir." Après avoir établi une première hiérarchie en vue de la Coupe du monde 2011 en Nouvelle-Zélande - fatale notamment à Mathieu Bastareaud, Florian Fritz, Louis Picamoles ou encore Julien Malzieu, même si ces deux derniers sont en tête de la liste des réservistes - le sélectionneur va donc en dégager une seconde. Dans un groupe au complet si l'on fait fi des forfaits annoncés de Fabien Barcella, Jérôme Schuster, Romain Millo-Chluski, Dimitri Szarzewski ou encore Frédéric Michalak, tout juste revenu de blessure. Epargnés par la 17e journée de Top 14 disputée en milieu de semaine dernière, les 30 joueurs convoqués pour le Tournoi des VI Nations sont effectivement au service de Lièvremont pour ce premier rendez-vous face aux Ecossais. "Je crois que c'est la première fois", se félicitait-il samedi. "On est relativement épargné de ce côté-là. Ce qui n'a pas l'air le cas du côté anglo-saxon où il y a pas mal de casse. Ça aide à relativiser. Mais chacun ses problèmes", ajoutait-il à ce sujet. Traille à l'arrière ? Son problème est de former ce qui ressemblera de très près à son équipe-type. "On va construire une équipe avec des avants solides, des trois-quarts efficaces et un arrière adroit", rigolait-il, avec déjà une bonne idée de son XV de départ en tête. "J'ai encore une ou deux incertitudes dans les 23, sur qui sera remplaçant ou titulaire en fonction des états de forme des uns et des autres. Il y a des joueurs peut-être un peu moins performants en ce moment, d'autres que l'on sent plutôt bien. Il y a des postes aussi où il y a l'embarras du choix, où on a plus de certitudes, en tout cas plus de compétences, plus de polyvalence." Le cinq de devant est déjà connu. S'il a été ménagé samedi, conséquence de sa dernière sortie avec le Stade Toulousain, William Servat sera entouré de Nicolas Mas et Thomas Domingo et soutenu par Lionel Nallet et Julien Pierre. En troisième ligne, Lièvremont, qui dit disposer de "six joueurs compétitifs", entretenait encore le suspense samedi. Diminué ces dernières semaines, Sébastien Chabal, le seul à surnager face à l'Australie, pourrait céder sa place à Imanol Harinordoquy, qui serait alors entouré de Thierry Dusautoir et Fulgence Ouedraogo. "J'ai pas mal de solutions à ce poste, j'en ai moins à d'autres où j'ai une idée plus arrêtée de ce que sera l'équipe", précisait le sélectionneur. Testé sans succès à l'ouverture en novembre, Damien Traille pourrait reculer à l'arrière, un poste où il a été aperçu à l'entraînement depuis son arrivée à Marcoussis. La charnière sera sans surprise confiée à Morgan Parra et François Trinh-Duc, de retour de blessure. Reste la ligne de trois-quarts. "J'espère pouvoir lancer, je touche du bois, la ligne de trois-quarts à laquelle je pense depuis un certain temps", avouait Lièvremont, ne livrant qu'une esquisse de sa ligne-type : "Du talent, de la fraîcheur, des garçons capables de prendre l'initiative, une dose de pragmatisme, une bonne dose de jeu au pied, du punch, de la puissance, de la vivacité." Oublié en novembre, Vincent Clerc, "qui n'est plus le match winner qu'il a été", selon Lièvremont, résistera-t-il à cette deuxième coupe ? Maxime Médard, auteur de 11 essais avec Toulouse en Top 14, a-t-il enfin convaincu le sélectionneur ? Maxime Mermoz, de retour à son meilleur niveau, peut-il précipiter la sortie de Yannick Jauzion ? "Ce qui est intéressant, c'est qu'il a du choix, et de la polyvalence", appréciait l'intéressé. Avant de résumer : "Quelle que soit l'équipe alignée, il va falloir travailler les repères communs et s'approprier le projet. En termes de repères, il y a du boulot. On peut s'attendre à du déchet, souhaitons qu'il y en ait le moins possible." L'équipe possible: Traille - Clerc (ou Huget), Rougerie, Jauzion (ou Mermoz), Médard (ou Palisson) - (o) Trinh-Duc, (m) Parra - Harinordoquy, Ouedraogo, Dusautoir - Pierre, Nallet - Mas, Servat, Domingo. Remplaçants: Guirado, Marconnet (ou Ducalcon), Papé, Bonnaire (ou Chabal), Yachvili, Palisson (ou Médard), Poitrenaud. Huitième homme: Ducalcon (ou Marconnet)