Escalettes "assume sa responsabilité"

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D. A. , modifié à
Le président démissionnaire (FFF) a présenté ses "excuses au nom du football français".

Le président démissionnaire (FFF) a présenté ses "excuses au nom du football français". A l'issue de "longs débats", vendredi, lors du Conseil fédéral de la Fédération française de football (FFF), Jean-Pierre Escalettes s'est présenté face aux journalistes afin de dresser le bilan de son action et apporter ses explications à la débâcle des Bleus en Afrique du Sud. Le président démissionnaire qui "gèrera les affaires courantes jusqu'au 23 juillet prochain, a confié s'être livré à une autocritique "sans complaisance" devant ses pairs. "J'ai décidé d'abandonner mon poste de président car c'était mon devoir, a expliqué Jean-Pierre Escalettes, les responsabilités sont collectives mais c'est ma responsabilité qui était engagée. En tant que président, je dois l'assumer. J'ai constaté au cours des mois précédents que les choix que j'avais faits n'étaient pas les meilleurs possibles". "Je n'ai jamais envisagé de continuer" Une décision que l'ancien président de la Ligue de football amateur avait arrêtée dès l'épisode du boycott de l'entraînement par les joueurs de l'équipe de France, le 20 juin dernier, en soutien à Nicolas Anelka, exclu du Mondial pour avoir insulté Raymond Domenech à la mi-temps du match contre le Mexique. "Je n'ai jamais envisagé de continuer", a-t-il précisé. Devant l'écroulement de toutes les valeurs auxquelles j'ai consacré ma vie de dirigeant, j'avais en mon for intérieur décidé de démissionner. Je n'ai pas souhaité l'annoncer le soir même car il restait un match et ni après car je n'ai pas voulu ajouter au psychodrame qui se jouait", s'est justifié Jean-Pierre Escalettes. "J'ai honte" Un comportement dont le président démissionnaire a déclaré avoir "honte". "Je présente mes excuses au nom du football français pour cet échec "sportif mais surtout moral", a-t-il déclaré. "Je n'ai pas été formé pour faire face à ces moments de crise parce que j'ai toujours fait appel au coeur et à la raison. Là, je me suis trouvé devant des jeunes devant lesquels ces arguments n'avaient pas de poids", a plaidé Jean-Pierre Escalettes. Revenant sur les points positifs de son mandat de plus de cinq ans (organisation de l'Euro 2016, fédération en bonne santé financière, recrutement de Laurent Blanc), "l'ancien" dirigeant a reconnu une série d'erreurs voire de fautes. "Je n'ai pas eu assez d'autorité sur le sélectionneur" "Je n'ai pas senti que le corps était malade", s'est-il exprimé à propos des déboires de l'équipe de France en Afrique du Sud. "Ma responsabilité est de ne pas avoir su convaincre ces joueurs de sortir de l'autobus et de faire leur métier" et de ne pas avoir "eu assez d'autorité sur le sélectionneur", a-t-il admis. De sa relation avec Raymond Domenech, il reconnaît "que le binôme n'a pas fonctionné suffisamment bien, peut-être par sa faute mais aussi par la [s]ienne. Je suis déçu de lui, mais surtout déçu de moi. [...] J'en garde de la tristesse, pas de l'amertume", a conclu Jean-Pierre Escalettes qui place de grands espoirs dans la reprise en main des Bleus par Laurent Blanc officiellement intronisé sélectionneur national par le Conseil fédéral, vendredi.