Épatantes !

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Guillaume BARDOU Br De Sports.fr , modifié à
Dominatrice, l'équipe de France s'est qualifiée pour les demi-finales de la Coupe du monde ce samedi en éliminant l'Angleterre (1-1, 4-3 aux tirs au but). Tenaces, les Bleues n'ont rien lâché et finit par arracher la prolongation grâce à l'égalisation de Bussaglia à deux minutes de la fin avant de voir les Anglaises manquer deux tentatives lors d'une angoissante séance de tirs au but. Historique d'autant que cette victoire est synonyme de qualification olympique !

Dominatrice, l'équipe de France s'est qualifiée pour les demi-finales de la Coupe du monde ce samedi en éliminant l'Angleterre (1-1, 4-3 aux tirs au but). Tenaces, les Bleues n'ont rien lâché et finit par arracher la prolongation grâce à l'égalisation de Bussaglia à deux minutes de la fin avant de voir les Anglaises manquer deux tentatives lors d'une angoissante séance de tirs au but. Historique d'autant que cette victoire est synonyme de qualification olympique ! Et les Anglaises ont craqué au terme d'un duel homérique, formidable publicité pour un football féminin en plein essor ! Il a fallu pour cela toute l'abnégation de Bleues se hissant pour la première fois de leur histoire en quarts de finale. Le rêve se poursuivra en demi pour le plus grand bonheur de Bruno Bini et ses joueuses mais aussi d'un public allemand visiblement séduit par le jeu tricolore. L'Allemagne, pays hôte, représente d'ailleurs une bien belle vitrine. Ce samedi, ils étaient ainsi plus de 25 000 à garnir les tribunes du BayArena, habituelle antre d'un Bayer Leverkusen qui disputera la Ligue des champions l'an prochain. 25 000 à assister à une jolie joute engagée, agréable puis crispante à mesure que l'enjeu se faisait plus pressant. Il n'y a pourtant pas vraiment eu de période d'observation dans un match très ouvert, Smith se retrouvant face à Céline Deville dès l'entame du match. Bien lancée, l'attaquante anglaise contourne la gardienne bleue mais voit sa frappe contrée par le retour de Laura George (0-0, 1ere) ! Le ton était donné. Nullement déboussolée ou inhibée par ce premier match à élimination directe du Mondial, l'équipe de France met progressivement en place son jeu. Livrant un jeu agréable à base de transmissions léchées mais trop maladroites à la conclusion, les Bleues ne parviennent pourtant pas à trouver l'ouverture avant la pause. Pire, elles se font même surprendre suite à une mésentente entre Laure Lepailleur et Sabrina Viguier côté gauche. Scott récupère et repique vers l'axe avant de tenter un lob subtil sur Deville, logiquement battue (65e, 1-0). La belle inspiration de Bussaglia Les Bleues poussent pour revenir, dominent mais peinent dans les 30 derniers mètres à forcer le verrou anglais. Progressivement, les Anglaises reculent, gèrent davantage en ne parvenant plus à se projeter rapidement vers l'avant via un kick and rush des plus efficaces quand il s'agit de trouver Smith, Carney ou White. Sans parvenir à réellement entrer dans la surface, les Bleues multiplient les offensives et les frappes, avec pas moins de 25 tirs à cinq minutes du terme. Et alors que le rêve s'envole, Élise Bussaglia finit par délivrer l'équipe de France. Suite à un ballon aérien mal dégagée, la milieu des Bleues tente sa chance à l'entrée de la surface. Sa frappe brossée, bien placée, trompe Bardsley bien loin de pouvoir encore s'interposer. Le ballon frappe son poteau gauche avant de rentrer, (1-1, 88e). Sonnées, les Anglaises manquent même de prendre un deuxième but sur un énième centre bien tendu mais le cafouillage profite finalement à l'arrière garde des Three Lions. Face à une équipe essoufflée à l'image d'une Smith clairement diminuée physiquement mais laissée sur le terrain forte de ses 43 buts sous le maillot national, les Bleues hésitent alors à totalement se livrer durant les prolongations, de peur de prendre un contre. White est d'ailleurs bien lancée mais la Britannique ne cadre pas sa frappe puissante alors qu'elle était seule face à Deville (1-1, 104e). La séance de tirs au but allait donner un vainqueur à un match séduisant. Si Abilly bute sur Bardsley pour ouvrir de la pire des manières la loterie, Bussaglia, Thiney et Bompastor maintiennent la pression. Rafferty craque la première en frappant à côté, replaçant les deux équipes à égalité. Le Sommer ne tremble pas pour donner l'ascendant avant de voir White frapper la barre transversale. Les Bleues sont bel et bien en demi où elles défieront un ogre, américain ou brésilien et poursuivront leur rêve allemand en attendant leur aventure londonienne l'été prochain. Les Allemandes, tenantes du titre, ont en effet été éliminées ce samedi soir par le Japon en quarts de finale (1-0, a.p) ce qui a pour conséquence d'envoyer les Bleues aux Jeux Olympiques de 2012. Les deux meilleures équipes européennes de cette Coupe du monde sont en effet directement qualifiées pour les JO. Or seule la Suède peut encore espérer accéder aux demi-finales, l'autre quart opposant donc le Brésil aux États-Unis. De quoi offrir de nouvelles émotions l'été prochain... Voilà une victoire qui doit donner des ailes !