Elias, quelle revanche !

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Yannick SAGORIN , modifié à
Comme Jorge Lorenzo en MotoGP, Toni Elias est devenu champion du monde de la catégorie Moto2 ce dimanche à Sepang. A l'instar du Majorquin, le pilote catalan a eu tôt fait de tuer le suspense dans son championnat, engrangeant notamment sept victoires sur la route de son premier sacre. Une belle revanche pour un pilote qui un an plus tôt avait été contraint de quitter la catégorie reine faute de guidon.

Comme Jorge Lorenzo en MotoGP, Toni Elias est devenu champion du monde de la catégorie Moto2 ce dimanche à Sepang. A l'instar du Majorquin, le pilote catalan a eu tôt fait de tuer le suspense dans son championnat, engrangeant notamment sept victoires sur la route de son premier sacre. Une belle revanche pour un pilote qui un an plus tôt avait été contraint de quitter la catégorie reine faute de guidon. Il y a un an de cela, Toni Elias voyait sa cinquième saison consécutive en MotoGP toucher à sa fin sans certitude aucune quant à son avenir. Jamais réellement parvenu à s'imposer dans la catégorie reine, malgré une belle victoire au Portugal en 2006 et quelques cinq podiums accrochés ici et là, le pilote espagnol devait finalement se résigner à quitter l'élite, pour mieux rebondir. Soutenu par Gresini, son employeur du moment, l'intéressé décidait bon gré mal gré de s'engager en Moto2, le nouveau championnat intermédiaire créé au détriment des quarts de litre. Et bien lui en a pris. Malgré un difficile apprentissage, marqué par une grosse chute à Jerez en pré-saison qui l'aura contraint de subir des opérations de la main gauche et de la cheville droite, Toni Elias a eu tôt fait de s'adapter à sa nouvelle monture. Quand la concurrence peinait à dompter ces Moto2 plus lourdes et plus puissantes que pouvaient l'être les 250cc, le Catalan réalisait un début de saison probant, sanctionné de deux succès en Espagne et en France dans la foulée du Grand Prix qatari initial. Son territoire ainsi marqué, Toni Elias s'est ensuite attelé à tuer le championnat dans la touffeur de l'été. Vainqueur successivement en Allemagne, en République tchèque, à Indianapolis et à Saint-Marin, le pilote du team Gresini a alors distancé ses rivaux, y compris le plus coriace d'entre eux: son compatriote Julian Simon, champion du monde 125cc en titre. Ne lui restait plus qu'à porter l'estocade au Japon, théâtre de sa septième victoire de l'année, avant de conclure par une quatrième place assurée, ce week-end, en Malaisie. "Lorsque j'ai franchi la ligne d'arrivée, j'ai vu tous mes équipiers sur le bord de la piste avec le drapeau de champion du monde, j'étais très ému et j'ai commencé à pleurer parce que mon rêve était devenu une réalité, savoure aujourd'hui le Catalan, relayé par le site officiel du championnat du monde. J'ai ensuite pensé à ce que m'avait dit mon oncle avant de mourir il y a quatre ans. 'Je te regarderai de là-haut lorsque tu franchiras la ligne le jour où tu deviendras champion du monde.' J'ai réalisé mon rêve et je veux être champion du monde pour tout le monde." Avant un retour triomphal en MotoGP ?