Edel ne les aide pas

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Régis AUMONT , modifié à
Titulaire depuis que Grégory Coupet a de lui-même décidé de prendre du recul, Apoula Edel pose question au Paris Saint-Germain. Le gardien de but arméno-camerounais, bien qu'il soit meilleur que la saison dernière, n'est pas pour autant au niveau d'un club prétendant au titre de champion de France. Du coup, dans la capitale, où le PSG accueillera Lens samedi pour le compte de la 23e journée de Ligue 1, on active sérieusement les pistes pour préparer l'avenir.

Titulaire depuis que Grégory Coupet a de lui-même décidé de prendre du recul, Apoula Edel pose question au Paris Saint-Germain. Le gardien de but arméno-camerounais, bien qu'il soit meilleur que la saison dernière, n'est pas pour autant au niveau d'un club prétendant au titre de champion de France. Du coup, dans la capitale, où le PSG accueillera Lens samedi pour le compte de la 23e journée de Ligue 1, on active sérieusement les pistes pour préparer l'avenir. Le costume est-il trop grand pour les larges épaules d'Apoula Edel ? Débarqué à Paris en 2007, et seulement troisième dans la hiérarchie des gardiens à l'époque (derrière Mickael Landreau et Jérome Alonzo), l'Arméno-Camerounais est depuis novembre 2009 le gardien titulaire du PSG. Un statut qu'il devait à l'époque à la grave blessure de Grégory Coupet (fracture-luxation de la cheville gauche) et qu'il a récupéré fin août de l'année dernière quand le même Coupet, en difficulté en début de saison, avait préféré céder sa place. Cette vraie-fausse promotion, Edel l'assume comme il le peut. L'apprentissage la saison dernière fut assez difficile, avec bon nombre de bourdes, dues tout autant à de la maladresse qu'à des sautes de concentration. C'est ainsi presque logiquement qu'Antoine Kombouaré choisissait de relancer Coupet à l'aube de l'exercice 2010-2011. Jusqu'aux déboires de l'ancien Lyonnais... De retour dans la cage parisienne début septembre, Edel a d'abord bien fait le boulot en prenant part activement durant l'automne à la longue série d'invincibilité du PSG. Mais au fil des matches, et des ambitions de plus en plus élevées d'une équipe taillée cette saison pour viser haut, le gardien de but a montré ses limites. Le but concédé à Rennes le week-end dernier, synonyme de cinquième défaite en Ligue 1 pour le club de la capitale, n'a fait que les mettre en exergue. Car la frappe lointaine de Brahimi ne semblait pas inarrêtable. Une action qui symbolise ce qui est aujourd'hui reproché à l'ancien portier du Rapid Bucarest : son manque d'arrêts décisifs. Ceux-là mêmes qui rapportent des points et font gagner des titres. Coupet se ressent pousser des ailes... A la lecture du classement de la Ligue 1, avant la 23e journée ce week-end durant laquelle Paris recevra Lens, les clubs de tête entourant le PSG possèdent tous un gardien capable à eux seuls de glaner des points ici ou là. Landreau à Lille, Douchez à Rennes, Mandanda à Marseille, Janot à Saint-Etienne ou encore Lloris à Lyon. Maillon faible de son équipe, Edel n'a pas le même pedigree. Ses dirigeants en ont bien conscience et sont déjà activement à la recherche d'un nouveau n°1. Le Colombien Ospina, mais aussi Ruffier et Douchez sont dans leur viseur. Pour autant, comme l'indiquait récemment Robin Leproux sur les ondes France Bleu Ile-de-France, le club cherche à conserver Edel : "On a la volonté de discuter avec lui pour qu'il prolonge". Gros hic, selon le quotidien L'Equipe, l'international arménien souhaiterait conserver sa place de titulaire mais aussi voir ses émoluments mensuels presque quadrupler pour passer à 150 000 euros ! Au milieu de tous ces remous entourant Edel (voir également l'encadré), Grégory Coupet semble avoir retrouvé de l'ambition. L'ancien international, un temps résolu à finir sa dernière année comme doublure, n'a pas caché sur Infosport qu'il n'avait pas tiré une croix sur la possibilité de retrouver une place dans le onze de départ du PSG. "Ah mais j'ai toujours été là !, clame-t-il. Maintenant, c'est un poste très délicat. Quand il y a une passation de pouvoir, il faut que le gardien (titulaire) se sente en confiance. Donc d'une, je veux qu'il ait confiance en moi. Et deux, qu'il puisse travailler sereinement." En d'autres termes, Edel voit de nouveau se profiler la menace Coupet.