Dragin: "J'en avais besoin"

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Propos recueillis par MICHAEL BALCAEN , modifié à
Énorme tout au long de la journée, Dimitri Dragin apporté quatre points, quatre ippon, à l'équipe de France. Une véritable fusée de lancement parfaite pour des Bleus qui ont été chercher le titre de champion du monde par équipes. Pour Dragin, seulement remplaçant lors de la compétition individuelle, c'est à la fois une petite revanche mais surtout le plein de confiance pour la saison olympique à venir.

Énorme tout au long de la journée, Dimitri Dragin apporté quatre points, quatre ippon, à l'équipe de France. Une véritable fusée de lancement parfaite pour des Bleus qui ont été chercher le titre de champion du monde par équipes. Pour Dragin, seulement remplaçant lors de la compétition individuelle, c'est à la fois une petite revanche mais surtout le plein de confiance pour la saison olympique à venir. Que retenez-vous de cette journée presque parfaite ? Je suis super content et évidemment très satisfait de ma journée. J'étais venu pour ça, pour remporter une médaille avec l'équipe et on repart avec la plus belle. Maintenant, je vais continuer ma route vers les sélections olympiques. Je vais recommencer les tournois, tout donner et si ça passe, tant mieux. Dans quel état d'esprit avez-vous abordé ces Mondiaux ? Je suis monté sur les tatamis dans le même état d'esprit que pour une compétition individuelle, il fallait que je fasse mes combats. J'en avais besoin car je n'avais pas beaucoup combattu cette saison à cause de mes blessures. Là, je n'étais pas observateur, j'ai fait mon judo et je me suis fait plaisir. Y avait-il un sentiment de revanche? Oui, forcément car je n'étais pas dans le groupe au départ. J'ai eu ma chance et j'en ai profité. Avez-vous songé au fait que vous étiez la fusée de lancement de l'équipe de France? Non, pas du tout, c'était mon combat, c'était pour moi. Après, si ça rapporte un point à l'équipe c'est tant mieux. On me disait de lancer la machine mais je n'y pensais pas. C'est sûr que ça m'a aidé car je me disais prend ton temps, ne fais pas d'erreur. Battre le champion du monde et le vice-champion, qu'est-ce que ça vous apporte? Je suis content, satisfait, je me dis que je peux battre les meilleurs dans cette catégorie. Ça me permet de leur montrer que même si je viens des -60kg, je suis présent au niveau mondial, qu'ils fassent attention la prochaine fois qu'on va se rencontrer. Ça permet de prendre un petit ascendant psychologique. "Je tire mon chapeau à Matthieu (Bataille)" Quel a été le plus beau ippon de votre journée ? Franchement, je ne sais même pas, à chaque fois que je mettais une boîte, je criais pour l'équipe et pour le public, je n'en sais rien du tout. J'étais venu pour marquer des points, c'est ce que j'ai fait. Pensez-vous avoir marqué des points dans la course à la sélection olympique ? Oui, oui. Qu'ils n'oublient pas le champion de France... Quel est votre programme dans les prochaine semaines ? Je vais enchaîner avec l'Ouzbékistan dans deux semaines et ensuite, on va enchaîner sur une Coupe du monde à Londres début octobre. Après, je ne connais pas exactement le programme mais si je peux sortir sur une compétition, j'irai avec l'envie de faire du beau judo et ayant dans un coin de ma tête que c'est pour les Jeux. Pour finir, que disiez-vous avec Ugo (Legrand) avant la fin de la finale ? Avec Ugo, on se connaît depuis que je suis benjamin ou minime car on est du même département. Je connais toute la famille, je combattais contre son frère en compétition, je connais le père, le grand-père, tout le monde. Il y a un lien affectif avec le département, on est trois de la Seine Maritime avec Romain Buffet don on est super content. Comment est montée la pression au sein de l'équipe ? Au départ il y a déjà une cohésion, donc on n'a pas besoin de toujours être entre nous, regroupés pour se motiver, des fois j'étais dans mon coin, Romain dans le sien, Alain aussi, des fois on se chamaillait. La cohésion elle se fait au fur et à mesure, quand on est sur le tapis on sait pourquoi on est là et pourquoi on le fait. Comment avez-vous vécu les trois matches décisifs contre la Russie, le Japon et enfin le Brésil ? Difficilement... Matthieu, il était fatigué, usé mais il a tout donné pour l'équipe et je lui tire mon chapeau. Ensuite, Teddy, il a fait le boulot, il sort de sa « compet », il était émoussé, il a fait ce qu'il devait faire pour donner le point à l'équipe.