Dopage avéré chez BigMat

  • Copié
Par F.Q. , modifié à
Philippe Bedoucha, l'ancien médecin de l'équipe BigMat-Auber 93, a été mis en examen ce jeudi par le juge d'instruction du parquet de Créteil. Dans sa déposition, il a reconnu avoir facilité la cession et l'acquisition de produits dopants. David Lappartient, le président de la FFC, a quant à lui regretté l'apparition d'une nouvelle affaire de dopage en France.

Philippe Bedoucha, l'ancien médecin de l'équipe BigMat-Auber 93, a été mis en examen ce jeudi par le juge d'instruction du parquet de Créteil. Dans sa déposition, il a reconnu avoir facilité la cession et l'acquisition de produits dopants. David Lappartient, le président de la FFC, a quant à lui regretté l'apparition d'une nouvelle affaire de dopage en France. L'ancien médecin de l'équipe BigMat-Auber 93 a été mis en examen ce jeudi pour "cession et acquisition de produits dopants aux fins d'usage par un sportif". Philippe Bedoucha, placé en garde à vue depuis 48 heures, est passé aux aveux. Ce médecin généraliste, qui a travaillé avec la formation française jusqu'en 2010, risque jusqu'à sept ans de prison pour avoir fourni de l'EPO et des hormones de croissance aux coureurs, dont certains ont été entendus en tant que témoins dans cette nouvelle affaire de dopage en France. Deux autres coureurs, les amateurs Jean-Philippe Tellier et Geoffrey Clochez, ont par ailleurs reconnu avoir fait usage de produits dopants et devraient être prochainement convoqués devant le juge d'instruction pour leur mise en examen. "Le parquet a ouvert une information et il a été entendu dans l'après-midi par le juge qui l'a mis en examen, suivant les réquisitions du parquet", a précisé une source judiciaire à Reuters. Le médecin est soupçonné d'avoir fourni de l'EPO à des coureurs de l'équipe d'Aubervilliers dont il a été le médecin de 2007 à 2010 et il aurait reconnu les faits "a minima" selon le parquet. Philippe Bedoucha fait l'objet de six chefs d'inculpation concernant la détention, l'acquisition, l'offre ou la cession, l'aide et l'incitation "par personne ayant autorité" à l'usage de "substances ou procédés interdits" ainsi que d'"exercice illégal de la pharmacie". Trois autres personnes, des coureurs, "sont également visés dans le réquisitoire pour une mise en examen ultérieure", a-t-on précisé à Reuters. Pour l'heure, l'équipe BigMat-Auber "n'est pas du tout mise en cause mais le juge doit encore poursuivre ses investigations". Interrogé par RMC, David Lappartient, le président de la Fédération française de cyclisme (FFC), a regretté l'apparition d'une nouvelle affaire de dopage dans le paysage cycliste français: "Je suis navré qu'une affaire de dopage surgisse. En France, nous avons balayé devant notre porte mais nous ne sommes pas à l'abri de certains comportements individuels. C'est malheureux car ça jette le discrédit sur notre sport qui a fait beaucoup d'efforts. Il y en a ras-le-bol de voir ces gens qui n'ont rien compris. Nous sanctionnerons comme il se doit tous ceux qui ont contrevenu aux règles contre le dopage." Pour rappel, l'enquête de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (OCLAESP) avait été ouverte en janvier 2010.