Dick-Peyron, à qui perd gagne

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L.D. , modifié à
Passé en mode furtif mardi matin, deux jours après avoir quitté Recife pour réparer son chariot de grand-voile, Virbac-Paprec 3 a fait son retour ce mercredi après-midi dans les classements de la Barcelona World Race. Et à écouter Loïck Peyron, lui et Jean-Pierre Dick ne sont pas mécontents de leur coup en glissant le long du Brésil, comme Foncia (Desjoyeaux-Gabart), pour se rapprocher de la tête de la course malgré une route plus longue.

Passé en mode furtif mardi matin, deux jours après avoir quitté Recife pour réparer son chariot de grand-voile, Virbac-Paprec 3 a fait son retour ce mercredi après-midi dans les classements de la Barcelona World Race. Et à écouter Loïck Peyron, lui et Jean-Pierre Dick ne sont pas mécontents de leur coup en glissant le long du Brésil, comme Foncia (Desjoyeaux-Gabart), pour se rapprocher de la tête de la course malgré une route plus longue. "La stratégie ? Elle consiste à aller vite sur un bateau à voiles avec du vent un peu bizarre, et à essayer de contourner l'anticyclone de Sainte-Hélène, ce qui n'est toujours pas fini d'ailleurs. Cela n'a pas été très drôle de faire une route qui ne nous faisait pas du tout progresser dans la bonne direction. Pour éviter que tout le monde assiste à ce moment cruel, nous avons décidé d'être furtif et de ne pas partager cette misère (rires)." Joint ce mercredi midi, Loïck Peyron n'a pas perdu de sa légendaire bonne humeur qui aurait pourtant pu être mise à mal par l'escale technique imposée samedi à Recife pour réparer le chariot de grand-voile de Virbac-Paprec 3. Et pour cause, lui et son compère, Jean-Pierre Dick, ont senti le bon coup en filant le long des côtes brésiliennes. Comme Foncia du duo Desjoyeaux-Gabart, lui aussi contraint de s'arrêter quelques heures au Brésil, le monocoque bleu a profité d'une veine de vent de secteur Nord-Est de 15 à 20 noeuds, quand la tête de la flotte se débattait dans une bulle, pour faire une partie de leur retard. "La foire n'est pas finie ! Le passage un peu délicat est toujours devant nous. L'investissement dans l'ouest pour contourner l'anticyclone est assez pénalisant en termes de distance parcourue, mais nous avons du vent. Au final, nous avons gagné 100 milles depuis Recife. C'est une belle opération", se félicitait ainsi Loïck Peyron. De fait, Virbac-Paprec 3 est revenu à quelques 160 milles d'Estrella Damm (Pella-Ribes) après avoir compté près de 300 milles de retard à l'heure de quitter Recife sur le tandem espagnol littéralement scotché depuis près de deux jours. Revenu à moins de 40 milles, Groupe Bel (De Pavant-Audigane) pourrait en profiter. Mais le gros lot pourrait revenir à Foncia et Virbac-Paprec 3. "C'est là que les choses pourraient être intéressantes, confirme Loïck Peyron. Les conditions seront de plus en plus ventées. Si tout se passe comme prévu, nous allons tous nous retrouver aux environs de l'île Gough (marque de parcours dans l'Atlantique Sud à laisser à tribord, ndlr) pour un re-départ de la Barcelona World Race. Ce serait drôle, non ?" Pour l'intérêt de la course, sans aucun doute.