Diaw: "Ça nous rend plus forts"

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Propos recueillis par Thomas PISSELET , modifié à
S'il rappelle que la victoire de l'équipe de France contre la Serbie (97-96 a.p.) "s'est jouée à rien", ce lundi soir à Siauliai, Boris Diaw estime que les Bleus ont engrangé de l'expérience lors de ce premier tour qu'ils ont terminé invaincus. "Ces fins de matches-là peuvent nous servir pour la suite", assure le capitaine tricolore.

S'il rappelle que la victoire de l'équipe de France contre la Serbie (97-96 a.p.) "s'est jouée à rien", ce lundi soir à Siauliai, Boris Diaw estime que les Bleus ont engrangé de l'expérience lors de ce premier tour qu'ils ont terminé invaincus. "Ces fins de matches-là peuvent nous servir pour la suite", assure le capitaine tricolore. Boris, que ressentez-vous après cette victoire au finish contre la Serbie (97-96 a.p.) ? Ça s'est joué à rien, à un dernier shoot à la dernière seconde. Un panier qu'ils ont raté. On a su rester dans le match contre une équipe difficile à jouer parce qu'ils se passaient très bien la balle. On a juste essayé de les gêner le plus possible, de leur faire tenter des passes compliquées, qu'ils ont quand même réussies. Mais à l'arrivée, on a réussi à dominer au rebond et ça nous a donné plus de chances de marquer des paniers. Vous gagnez ce match avec un seul tir primé, celui de Mickaël Gelabale dans la dernière minute. C'est assez incroyable, non ? Il n'en suffisait que d'un, en fait. On a mis celui qu'il fallait, dans la dernière minute. Merci à Mike d'avoir rentré celui-là. Mais je pense que c'est d'abord dû à leur jeu (aux Serbes). Ils ont fermé les shooteurs, on a eu quelques tirs qu'on n'a pas mis. Ils nous ont vraiment incités à jouer à l'intérieur et on a mis plus de 90 points comme ça... Vous terminez ce premier tour invaincus. C'est de bon augure pour la suite ? On savait que ce soir, c'était déjà un match du second groupe. La Serbie était qualifiée, nous aussi. Il fallait engranger le plus de victoires possible pour se qualifier en quarts de finale le plus haut possible. Maintenant, c'est chose faite. On a encore trois matches avant d'accéder aux quarts et on va les prendre le plus sérieusement possible. Il y aura une grosse opposition en face, avec la Lituanie, l'Espagne et la Turquie. Ça ne sera pas évident. "On peut dire bravo à la ténacité de l'équipe" Justement, la Turquie sera votre prochain adversaire, mercredi à Vilnius. Qu'en pensez-vous ? C'est une équipe qui est dangereuse, elle a fait de très bons matches jusqu'ici, notamment contre l'Espagne. Il faudra les prendre très au sérieux et, même s'ils n'ont qu'une victoire (les Turcs ont battu les Espagnols mais pas les Lituaniens, ndlr), ils essayeront de jouer leur va-tout. Mentalement, on trouve que cette équipe de France a franchi un palier. Avez-vous cette impression ? On est contents d'être restés au contact jusqu'au bout, c'est vrai, même si on aurait pu éviter cette prolongation: on a eu des lancers, un tir à l'intérieur que j'ai manqué, et une dernière chance avec un autre shoot extérieur. Je pense qu'on peut dire bravo à la ténacité de l'équipe. Mentalement, ça nous rend plus fort. Ces fins de matches-là peuvent nous servir pour la suite, on engrange forcément de l'expérience. Contre les Italiens, c'était encore plus dur mentalement parce qu'il fallait revenir au score. Sur tout cet Euro, on a été assez forts à ce niveau-là. On arrive à bien gérer nos fins de rencontres.