Diaby: "J'ai le niveau"

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Abou Diaby a été sélectionné par Raymond Domenech en lieu et place de Patrick Vieira pour disputer les deux matches couperet de l'équipe de France face à la Roumanie et la Serbie. Plus appelé en Bleu depuis mars 2007, le Gunner se dit désireux de prouver au sélectionneur qu'il mérite sa place en sélection nationale.

Abou Diaby a été sélectionné par Raymond Domenech en lieu et place de Patrick Vieira pour disputer les deux matches couperet de l'équipe de France face à la Roumanie et la Serbie. Plus appelé en Bleu depuis mars 2007, le Gunner se dit désireux de prouver au sélectionneur qu'il mérite sa place en sélection nationale.Abou, avez-vous été surpris d'avoir été appelé pour ces deux matches capitaux ?Pas plus surpris que cela non, mais ce n'est pas quelque chose à laquelle je m'attendais pour autant. Je suis toujours de près l'actualité de l'équipe de France et à chaque sélection j'espère. J'attendais la liste et je suis très content d'y figurer. Vous ne comptez que deux sélections en équipe de France et cela certainement en raison de vos nombreuses blessures. Comment avec-vous vécu ces parenthèses ?Ces blessures ont ralenti ma progression. Elles m'ont empêché d'évoluer comme je le souhaitais. Mais j'ai eu la chance d'intégrer l'équipe de France jeune et c'est à moi de montrer mes qualités pour prouver que j'y ai ma place. On dit qu'il y a une place à prendre au milieu de terrain, notamment pour remplacer Patrick Vieira. Pensez-vous être ce joueur là ?Je le peux oui. Nos jeux sont assez similaires. J'ai bon espoir de prouver que je suis en mesure d'occuper ce poste de milieu de terrain relayeur, capable de se projeter vers l'avant. Je peux être performant dans cette position. J'aime jouer dans l'axe, moins sur les côtés. Mais si on me le demande évidemment que je m'y plierais. Pensez-vous être au niveau de Lassana Diarra et Jérémy Toulalan, qui sont aujourd'hui bien en place chez les Bleus ?Ce sont deux excellents joueurs qui font de l'excellent travail en équipe de France. Ici, je suis en concurrence avec eux. Si je suis là, c'est que j'ai le niveau. Par rapport à Lassana ou à Jérémy, je suis peut-être plus offensif. Si je peux apporter quelque chose de plus, c'est peut-être à ce niveau-là qu'il faut regarder."Ce qu'il faut à tout prix, c'est se qualifier"Ce week-end, à Manchester, vous avez vécu un moment difficile (défaite des Gunners 1-2 avec un but conte son camp du milieu de terrain français, ndlr). C'est déjà oublié ?Il le faut, oui. J'ai fait une grosse bêtise. Je ne dois pas me focaliser dessus mais penser au futur. J'ai du mal à expliquer ce qui s'est passé exactement. J'ai revu les images et je me suis dit que ça n'était pas possible (rires) ! C'est d'autant plus dommage parce qu'on aurait pu gagner ce match. Vous qui jouez en Angleterre, êtes-vous surpris par les sifflets à l'encontre de l'équipe de France ?C'est vrai que c'est assez spécial. En Angleterre, les supporteurs sont vraiment derrière leur équipe. De ce côté-là, il y a une grosse différence entre la France et l'Angleterre. Il faut vraiment que le public soit derrière nous. On doit tous aller dans la même direction. Si on se qualifie pour la Coupe du monde, c'est toute la France qui sera heureuse. On a besoin du public.Est-ce que les joueurs ont leur part de responsabilité dans ce désamour ?Nous en tout cas, on donne tout ce que l'on peut lorsque l'on est sur le terrain. Personnellement, je préfère gagner un match en ne jouant pas très bien et aller à la Coupe du monde. Ce qu'il faut à tout prix désormais, c'est se qualifier. On a une équipe jeune et cette cohésion recherchée dans le jeu va s'installer. Mais il faut nous laisser un peu de temps.