Deux de chute pour les Spurs

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François KULAWIK , modifié à
Choc au sommet de la Ligue, la confrontation entre Celtics et Spurs a finalement été fatale aux Texans, battus sur le fil 105-103 pour une deuxième défaite en deux jours après leur revers new yorkais. La faute aux 31 points de Ray Allen et au triple-double d'un Rajon Rondo auteur de 22 passes. Par ailleurs, Orlando a signé une septième victoire de rang et Kevin Martin signé 45 points en vain.

San Antonio a de nouveau calé. Choc au sommet de la Ligue, la confrontation entre Celtics et Spurs a finalement été fatale aux Texans, battus sur le fil 105-103 pour une deuxième défaite en deux jours après leur revers new yorkais. La faute aux 31 points de Ray Allen et au triple-double d'un Rajon Rondo auteur de 22 passes. Par ailleurs, Orlando a signé une septième victoire de rang et Kevin Martin signé 45 points en vain. Le match de la nuit Coup d'arrêt pour San Antonio. Si les Spurs trônent toujours en tête de la Ligue, avec désormais encore deux victoires d'avance sur leurs bourreaux du jour et trois sur leurs voisins de Dallas, les Texans n'en ont pas moins perdu de leur superbe. Après avoir donné une nouvelle leçon, dimanche, au Thunder, cette dernière, défensive, les troupes de Gregg Popovich ont en effet encaissé pour la première fois de la saison deux défaites consécutives. Au lendemain de leur faillite à New York, les Spurs sont donc restés trop courts pour la rencontre au sommet entre les deux patrons de chaque Conférence. Et une fois encore, la défense texane d'être pointée du doigt. Après la sortie des plus véhémentes, mardi, de Gregg Popovich, c'est au tour de Tim Duncan d'appuyer là où ça fait mal. "On ne peut pas être satisfait de nos dernières prestations. Et honnêtement, j'en ai rien à faire de ce bilan, d'expliquer le double MVP à l'issue de la rencontre face aux Celtics, car avec notre défense actuelle, on ne peut rien espérer de bon face aux grosses équipes. Il faut que l'on en prenne conscience et qu'on y travaille." Et une fois encore, les chiffres ne plaident guère en faveur des troupes du Pop. Après les 128 points encaissés la veille au Madison, il y aurait certes presque du mieux avec des Celtics 'limités' à 105 points mais le 61,3% de réussite collective affiché par leurs hôtes en dit évidemment long sur les largesses défensives des Texans. A tel point qu'il est finalement surprenant d'avoir vu San Antonio virer en tête à la pause sur une dernière banderille de Tony Parker (49-51) et être encore au coude à coude (96-96) avec moins de trois minutes à jouer. Mais si leur salut a bien failli passer par le rebond offensif, synonyme de deuxièmes tickets de shoot, les ultimes possessions n'auront fait que confirmer la physionomie du match, les Texans encaissant notamment un 9-0 rédhibitoire en deux minutes après quatre échecs au tir consécutifs, une perte de balle et une faute offensive. Grâce à sa traction arrière franco-argentine, Parker terminant finalement avec 18 points tandis que Manu Ginobili compilait 24 points et 9 rebonds, les Spurs ont bien eu l'occasion d'arracher la victoire dans les ultimes secondes, mais Ginobili voyait son tir primé de la victoire contré par Paul Pierce et récupéré par l'inévitable Rajon Rondo. Car grâce à ce dernier rebond, le meneur des Celtics parachevait son oeuvre, Rondo terminant en effet avec un triple-double au compteur, le 11e de sa carrière. Fort de ses 12 points, 10 rebonds et, surtout, 22 passes, Rondo, qui disputait son troisième match depuis son retour de blessure, a évidemment été l'un des premiers artisans de la victoire des champions 2008. Mais mentions spéciales, également, pour Ray Allen, impeccable sur son 31 avec un édifiant 13 sur 16 aux tirs et pour Glen Davis, auteur de son meilleur match de la saison avec 23 points et un Tim Duncan limité à 18 unités. L'absence de Kevin Garnett n'était dès lors plus qu'un mauvais souvenir... Les Français Six Bleus sur le pont pour trois victoires et trois défaites, tel est le bilan de la nuit tricolore sur les parquets de la Ligue. A l'instar de Tony Parker, auteur, dans le détail, de 18 points à 8 sur 13 aux tirs, 5 rebonds et 5 passes en 33 minutes chez les Celtics, la nuit n'a ainsi pas non plus été couronnée de succès pour Mickael Pietrus. Alors que le Guadeloupéen parlait récemment d'amener Phoenix en Finals, ses Suns se sont inclinés face aux Lakers 95-99, concédant ainsi une septième défaite en dix matches. Et l'ancien Magic n'a guère eu le temps de briller puisqu'il a dû se contenter de 15 minutes de jeu pour 8 points à 3 sur 6 aux tirs, 2 passes et 1 rebond. Les ambitions sont évidemment bien plus mesurées du côté de Washington et de Kevin Seraphin. Aussi, si les Wizards en ont été quittes pour une 17e défaite en 17 matches à l'occasion de leur déplacement chez les Sixers, Philadelphie l'emportant 109-97, l'ancien Choletais pourra toujours se réjouir de ses 9 minutes de jeu pour 4 points à 2 sur 2 et 3 rebonds. Au rayon vainqueurs, Johan Petro est sans doute le plus satisfait. Et pas seulement parce qu'il a joué 13 minutes pour 4 points à 2 sur 4 aux tirs, 4 rebonds, 2 passes et 2 contres, mais surtout parce que ses Nets se sont offerts le scalp des Bulls, l'une des équipes en forme du moment. Malgré un beau retour de Chicago dans la dernière ligne droite, c'est bien New Jersey qui a eu le dernier mot 96-94. En matière de comeback, la rencontre entre Charlotte et Minnesota a d'ailleurs donné lieu à un scenario renversant. Ce sont ainsi tout d'abord les Bobcats qui ont compté 16 points d'avance au retour des vestiaires, puis les Wolves qui pensaient avoir match gagné avec 8 longueurs d'avance et moins de trois minutes à jouer. Mais au final, c'est bien Charlotte qui l'a emporté en prolongation 105-108 et s'il n'a pas été en réussite avec un modeste 7 sur 20 aux tirs, Boris Diaw a apporté sa pierre à l'édifice avec 16 points, 7 passes et 4 rebonds. Enfin, on ne change pas une tactique qui gagne pour Portland puisque si les Blazers se sont imposés 100-103, ils étaient eux aussi menés de six points dans le dernier quart. Et avec 10 points à 4 sur 9 aux tirs, 4 passes et 2 rebonds, Nicolas Batum n'a pas non plus démérité. La statistique Et un qui fait sept. Comme ses voisins de Miami, la veille, le Magic a décroché, ce mercredi, une septième victoire consécutive. Cette fois, ce sont les Bucks qui ont été victimes du renouveau floridien, Orlando l'emportant 97-87 au terme d'un match maîtrisé de bout en bout. Pour ce faire, les Floridiens ont pu compter sur l'abatage de leur grande vedette Dwight Howard, auteur d'un convaincant double-double avec 28 points et 13 rebonds. Dans son sillage, c'est tout le collectif du Magic qui a répondu présent avec pas moins de six joueurs à plus de dix unités. Parmi eux, les derniers arrivés Hedo Turkoglu et Jason Richardson ont signé 13 points chacun. Côté Bucks, à noter les 21 points de Corey Maggette en 25 minutes. Tout ça pour ça... Kevin Martin a eu beau signer son carton de l'année avec 45 points en 39 minutes et, surtout, faire preuve d'une adresse insolente avec un 13 sur 18 aux tirs, dont un 6 sur 9 à trois points, les Rockets n'ont pas échappé à une nouvelle défaite. Au lendemain de leur revers concédé sur le fil à Dallas, les Blazers se sont en effet vengés aux dépens de Houston, renversant leurs hôtes dans la dernière ligne droite pour l'emporter à leur tour dans les ultimes secondes 100-103. Une victoire qui doit beaucoup à LaMarcus Aldridge qui a, lui aussi, brillé avec 27 points et 13 rebonds, mais surtout au collectif des Blazers, sept joueurs affichant plus de dix points alors que derrière Martin, seul Shane Battier a assumé un minimum avec 13 points.