Desjoyaux pour un record

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La Solitaire du Figaro, dont le départ sera donné jeudi, fête cette année ses quarante ans d'existence. Un anniversaire célébré en grande pompe avec quatre étapes de prestige au programme, entre la Bretagne, l'Espagne, la Vendée, l'Irlande et la Normandie, et 52 participants. Parmi eux, Michel Desjoyaux qui peut espérer devenir le premier marin à remporter l'épreuve pour la quatrième fois.

La Solitaire du Figaro, dont le départ sera donné jeudi, fête cette année ses quarante ans d'existence. Un anniversaire célébré en grande pompe avec quatre étapes de prestige au programme, entre la Bretagne, l'Espagne, la Vendée, l'Irlande et la Normandie, et 52 participants. Parmi eux, Michel Desjoyaux qui peut espérer devenir le premier marin à remporter l'épreuve pour la quatrième fois. Un succès indémodable. En créant cette course, pour redonner du souffle à leur journal L'Aurore, racheté en 1980 par Le Figaro, Jean-Michel Barrault et Jean-Louis Guillemard imaginaient-ils que la Solitaire s'inscrirait aussi durablement dans le paysage de la voile française ? On en doute. Mais en décidant de construire cette course autour de quatre étapes, les deux hommes ont trouvé une recette magique qui, année après année, a attiré les plus grands noms de la voile française, comme un passage obligé pour continuer de voguer sur des supports plus ambitieux.Ce format, qui a fait le sel de la doyenne des épreuves françaises de voile depuis quatre décennies, reste plus que jamais d'actualité pour célébrer la 40e édition de Solitaire du Figaro. "Pour les 40 ans, on avait besoin de renouer avec l'historique, l'Irlande, l'Espagne, parce que c'est vraiment une tradition", expliquait ainsi Jacques Caraës, le directeur de course, lors de la présentation de ce parcours 2009 en fin d'année dernière. Du classique avec au menu: Lorient - La Corogne (345 milles), La Corogne – Saint-Gilles-Croix-de-Vie (365 milles), Saint-Gilles-Croix-de-Vie – Dingle (485 milles) et Dingle – Dieppe (511 milles).Un plateau inégalé"On est reparti sur un format de quatre étapes, ajoutait Caraës. Elles sont donc plus courtes mais on monte en puissance au fil de la course puisqu'on finit avec une étape de plus de 500 milles entre Dingle et Dieppe, ce qui n'est pas rien. Ça reste un parcours très sportif et très sélectif." Un menu qui a séduit pas moins de 52 concurrents, tous les plus grands noms de la voile tricolore qui font ou qui ont fait la classe Solitaire, à l'exception de Jean Le Cam, Kito de Pavant, Pascal Bidégorry ou encore Franck Cammas, ayant répondu à l'appel de cette 40e édition. Un plateau inégalé qui réunit les tauliers de la classe (Troussel, Drouglazet, Morvan, Duthil, Tabarly, Bérenger, Chabagny, Tripon, Véniard...), les jeunes aux dents longues (Gabart, Hardy, Joschke, Lunven...) et les tours-du-mondistes qui ont fait leurs armes sur Solitaire (Eliès, Le Cléac'h, Beyou, Desjoyeaux). Une lutte des classes qui fait le bonheur des plus jeunes, à l'instar de François Gabart, la révélation de la dernière Transat BPE (3e), partagé entre admiration et ambition... "C'est super que des tours-du-mondistes reviennent sur la course, dit-il. C'est un rêve de courir contre eux. Michel Desjoyeaux ? C'est certainement le meilleur des solitaires aujourd'hui. Mais il n'a pas toujours gagné, il est battable !". Le "Professeur" qui, en sa qualité du triple lauréat de l'épreuve (1992, 1998 et 2007) et double vainqueur du Vendée Globe, sera l'homme à battre.