Deschamps et des choix

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Par Yannick Sagorin , modifié à
Un match référence ? Un déclic ? L'OM veut voir dans sa victoire sur Paris, dimanche dernier au Vélodrome (3-0), l'amorce d'une nouvelle dynamique. Attendus à Caen, vendredi soir, pour le compte de la 16e levée de L1, les Marseillais devraient se présenter dans la configuration qui leur a si bien réussi contre les Parisiens. Un dispositif qui en dit long sur les choix du moment de Didier Deschamps.

Un match référence ? Un déclic ? L'OM veut voir dans sa victoire sur Paris, dimanche dernier au Vélodrome (3-0), l'amorce d'une nouvelle dynamique. Attendus à Caen, vendredi soir, pour le compte de la 16e levée de L1, les Marseillais devraient se présenter dans la configuration qui leur a si bien réussi contre les Parisiens. Un dispositif qui en dit long sur les choix du moment de Didier Deschamps. "J'espère que c'est le début d'une longue série", dixit Souleymane Diawara, quand Jordan Ayew voit dans la victoire sur le PSG, dimanche dernier, "un déclic pour la suite", Marseille a repris des couleurs et confiance en son potentiel ces jours-ci. "On doit être capable d'enchaîner, martèle Steve Mandanda, le capitaine olympien, appelant les siens à "répondre présent pour s'assurer une bonne performance". Vendredi, l'OM est à Caen pour confirmer, en signant un cinquième succès en six journées de championnat. "Face à Caen, il y aura trois points à prendre, comme face à Paris. C'est un match que l'on devra aborder avec autant de détermination", insiste Morgan Amalfitano. Amalfitano, l'une des bonnes pioches de Didier Deschamps contre Paris. Dans le couloir droit, l'ancien Lorientais a souvent fait la différence, buteur puis passeur décisif pour un match plein, le plus abouti de sa carrière en ciel et blanc. Mathieu Valbuena, cantonné au banc toute la rencontre durant après une prestation sans relief en Ligue des champions contre l'Olympiakos, aura sans doute apprécié. "Il a bien conscience qu'il n'est pas à son top actuellement", dit de lui son entraîneur. Et comme le technicien phocéen semble décidé à renouveler sa confiance dans le groupe qui a triomphé du PSG la semaine passée... nombre de joueurs vont sans doute pâtir de ce coup d'éclat marseillais. "Il va falloir être capable de répéter collectivement la performance qui a été réalisée dimanche. On est toujours dans notre objectif d'engranger le plus de points possibles dans les quatre matches qu'il reste avant la trêve", explique Didier Deschamps. Non sans préciser que l'axe central aligné le week-end dernier dans l'entrejeu, composé d'Alou Diarra et de Stéphane Mbia, fait aujourd'hui figure d'indéboulonnable. "Si elle maintient son niveau du PSG, cette paire est appelée à durer... Difficile pour moi d'enlever un joueur du 11 de départ contre le PSG, vu ce qu'ils ont fait dimanche." Pas d'états d'âme Autrement dit, même Lucho Gonzalez, décevant sous le maillot olympien depuis plusieurs mois mais crédité d'une sortie dominicale honorable, devrait être du rendez-vous normand vendredi soir. "Lucho est un joueur de qualité qui dépend du collectif", rappelle un Didier Deschamps manifestement enclin à donner une énième chance à l'Argentin. En l'absence annoncée de Loïc Rémy et Jérémy Morel, seuls Jordan Ayew et Djimi Traoré devraient faire leur entrée dans le onze de départ marseillais face aux Malherbistes. A moins qu'André-Pierre Gignac ne soit sollicité... "L'incident est clos", assure l'entraîneur de l'OM devant la presse, en référence à l'accrochage qui a valu à l'attaquant international une exclusion temporaire du groupe professionnel. A quatre jours d'un match de coupe d'Europe décisif à Dortmund, les Olympiens ne peuvent s'encombrer d'états d'âme. "Il ne faut pas tout gâcher avec une contre-performance", lance Steve Mandanda. Et tant pis pour "les trois ou quatre mécontents du groupe", selon les propres mots de Didier Deschamps. D'aucuns y voient une allusion directe aux Valbuena, Gignac, Cheyrou et Kaboré. Des joueurs sur lesquels l'OM pourra néanmoins compter ce vendredi à Caen.