Des All Blacks inchangés

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S.L., envoyé spécial , modifié à
Tout comme Marc Lièvremont, son homologue français, l'avait choisi deux jours plus tôt, Graham Henry, le sélectionneur néo-zélandais, a reconduit dans son intégralité le quinze de départ des All Blacks, vainqueur de l'Australie (20-6), pour la finale de la Coupe du monde dimanche, à l'Eden Park, face au XV de France. Un seul changement intervient sur le banc en troisième ligne, où Adam Thomson succède à Victor Vito. L'expérience en tout cas ne sera pas un vain mot dimanche pour ces Blacks !

Tout comme Marc Lièvremont, son homologue français, l'avait choisi deux jours plus tôt, Graham Henry, le sélectionneur néo-zélandais, a reconduit dans son intégralité le quinze de départ des All Blacks, vainqueur de l'Australie (20-6), pour la finale de la Coupe du monde dimanche, à l'Eden Park, face au XV de France. Un seul changement intervient sur le banc en troisième ligne, où Adam Thomson succède à Victor Vito. L'expérience en tout cas ne sera pas un vain mot dimanche pour ces Blacks ! Personne ne bouge ! A deux jours d'intervalle, Graham Henry, le sélectionneur néo-zélandais, tout comme Marc Lièvremont, son homologue français, a choisi de reconduire dans son intégralité le même quinze de départ victorieux de l'Australie en demi-finale (20-6) pour affronter les Bleus dimanche, à l'Eden Park, en finale de la Coupe du monde. "Nous n'avons aucune expérience d'un tel événement jusque-là, c'est une finale, admet Henry. Je pense que les gars se sont bien préparés. Ce sera notre 12e match en 14 semaines. On ne sait jamais avant ce qui peut se passer, il faut être très vigilant, le rugby de haut niveau exige beaucoup de régularité tant au niveau physique que mental." Un seul changement est à noter sur le banc des remplaçants, où en troisième ligne, Adam Thomson, titulaire lors de la victoire néo-zélandais en phase de poules (37-17) comme douze autres des titulaires de cette finale (et 19 des 22 joueurs inscrits sur la feuille de match), fait valoir sa plus grande expérience pour succéder au jeune Victor Vito. "Adam Thomson a disputé de grands matches, qui lui donnent cette expérience, confirme Henry. Il a joué face aux Français au premier tour et l'a bien fait." Pour le reste, le seul débat qui entourait avant la demi-finale contre les Wallabies le titulaire à l'aile gauche a une fois encore été tranché en faveur de Richard Kahui, abandonnant du même coup une nouvelle fois Sonny Bill Williams à son statut de remplaçant. Thorn et Mealamu vont peser lourd Les quatorze autres titulaires ne souffrent guère de contestation possible, de la ligne d'arrières, où Israel Dagg et Cory Jane, comme la paire de centres Smith-Nonu, sont intouchables, à la charnière, où le jeune Aaron Cruden a su prendre ses responsabilités, bien épaulé par un Piri Weepu de plus en plus charismatique, jusqu'à un paquet d'avants, où l'expérience ne fera pas défaut. A l'image d'un Brad Thorn qui, pour le dernier match de sa carrière internationale, deviendra à 36 ans et 262 jours le joueur le plus vieux joueur engagé dans une finale de Coupe du monde devant l'Anglais Mike Catt, âgé de 36 ans et 33 jours lors de la finale 2003, avant d'espérer devenir le plus vieux vainqueur du trophée et détrôner là encore un autre Anglais, le pilier Jason Leonard, qui en 2003 souleva le trophée à 35 ans et 100 jours. L'expérience d'un Thorn qui contraste avec la jeunesse des débutants que sont les Owen Franks, Sam Whitelock, Aaron Cruden et Israel Dagg, qui n'étaient pas nés en 1987, lors de la première victoire des All Blacks dans cette Coupe du monde. Thorn, qui ne sera pas seul pour donner de l'épaisseur et de la bouteille à ce pack puisque Keven Mealamu honorera à cette occasion avec une 92e cap le record de sélections pour un talonneur détenu par le mythique Sean Fitzpatrick, titulaire lors de chacune des sept levées du titre en 1987. Mealamu qui rejoint également Fitzpatrick en tant que troisième Black le plus capé de l'histoire derrière McCaw (103e sélection dans cette finale) et Muliaina (100). Autre record, la troisième ligne néo-zélandaise, emmenée par le capitaine McCaw, entouré de Kaino et Read, deviendra dimanche la plus utilisée dans l'histoire de la sélection avec 21 apparitions communes devant le trio McCaw-So'oialo-Collins. Suffisant pour mettre au pas les Bleus de Lièvremont ? "Avec cette équipe de France, on ne sait jamais à quoi s'attendre, très franchement, lâche Henry. Il nous faut donc nous préparer à affronter la meilleure équipe du monde. Ils ont sans conteste les individualités pour ça, reste à savoir s'ils vont être capables de les mettre en oeuvre au niveau collectif. Ce que je sais c'est qu'ils vont bien se préparer, qu'ils seront très motivés et qu'ils se réjouiront de leur position d'outsider. [...] Ils sentent que beaucoup de personnes estiment qu'ils ne méritent pas d'être en finale. Nous on ne pense pas ça. On considère au contraire que c'est une excellente équipe de rugby." Le technicien néo-zélandais est bien l'un des seuls. Le XV des All Blacks: Dagg - Jane, Smith, Nonu, Kahui - (o) Cruden, (m) Weepu - McCaw (Cap.), Read, Kaino - Thorn, Whitelock - O. Franks, Mealamu, Woodcock. Remplaçants: Hore, B. Franks, A. Williams, Thompson, Ellis, Donald, S.B. Williams.