Defrasne: "J'ai beaucoup de chance"

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Propos recueillis par M. B. , modifié à
JO 2010 - Désigné porte-drapeau de la délégation française lors des Jeux Olympiques de Vancouver, Vincent Defrasne s'est dit flatté de cet honneur.

Désigné porte-drapeau de la délégation française lors des Jeux Olympiques de Vancouver, Vincent Defrasne s'est dit flatté par cet honneur. Que représente ce rôle de porte-drapeau dans votre carrière ? C'est important mais ce n'est pas vital car il y a beaucoup d'athlètes qui n'ont pas la chance de le vivre et qui font de très belles carrières. J'ai beaucoup de chance, on me confie ce rôle que j'aurai à coeur de remplir. Ce n'est pas simple, c'est très impressionnant mais j'aime les défis, j'aime les challenges et je vais me donner à fond pour mes rôles d'athlète et de porte-drapeau qui sont intimement liés. Qui auriez-vous choisi ? Je ne sais pas, ce n'est pas mon rôle, moi je suis un athlète et j'accepte ce rôle qui est très difficile à refuser. Vincent Vittoz aurait pu convenir pour ce qu'il représente et ce qu'il a apporté au ski de fond. Il s'est lancé à fond et il a une belle équipe derrière lui. Est-ce que ce rôle de porte-drapeau va vous apporter un surcroît de motivation ? C'est dans ce sens que j'espère m'en servir parce que ça peut être un énorme booster. Des sensations comme ça, ça donne du baume au coeur et le baume au coeur en sport, c'est une ressource énorme. "Je vais défendre crânement mes chances" En tant que porte-drapeau et champion en titre, serez-vous l'homme à battre ? Il y a beaucoup de prétendants à la victoire et au podium, je ne suis pas archi-favori, loin de là, mais plutôt outsider car j'ai une grosse expérience des Jeux Olympiques, je vais défendre crânement mes chances... On sera en terre canadienne mais j'espère des médailles françaises. Quels souvenirs conservez-vous de votre titre de 2006 ? L'image marquante, c'est la dernière ligne droite parce que beaucoup de gens ont été marqués par ça et m'en parlent beaucoup. Le fait que ce soit face à Ole Einar Bjoerndalen marque encore plus. C'est un sportif que je respecte beaucoup sur les plans sportif et humain. Pour moi, c'est quelqu'un de bien pour être à la tête du biathlon mondial. Quel est votre programme d'ici à la cérémonie d'ouverture ? J'ai un programme aménagé car si mon niveau n'est pas loin de la vérité, il n'est pas assez élevé à mon goût. Je vais aller à Anterselva pour faire un stage en altitude, ce sera une préparation commando. Je vais en altitude même si Vancouver n'est pas en altitude car cela me réussit bien. Je participerai ensuite aux trois courses disputées à Anterselva avant les Jeux avant de passer une semaine à la maison et de rejoindre l'équipe de France pour le dernier stage.