Déficit abyssal pour le foot français

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avec AFP , modifié à
FOOT - Le déficit cumulé des clubs de L1 et L2 s'élève à "environ 130 millions d'euros".

Pour la deuxième année consécutive, deux clubs français seront présents en huitièmes de finale de la Ligue des champions au printemps prochain. Mais s'il se porte plutôt bien sur les terrains européens, le football tricolore continue de perdre de l'argent.

Le président de la Ligue (LFP), Frédéric Thiriez, a ainsi annoncé vendredi que les clubs professionnels de Ligue 1 et Ligue 2 présenteront pour la saison 2009-10 un déficit cumulé "d'environ 130 millions d'euros" (115 pour la L1 et 15 pour la L2), des chiffres qui restent en deçà des prévisions qui annonçaient l'été dernier 180 millions d'euros... Ces données doivent être encore confirmées par la Direction nationale de contrôle et de gestion (DNCG) dans un rapport qu'elle devrait rendre public en début d'année.

Les pouvoirs publics visés par la LFP

130 millions d'euros, un tel déficit cumulé n'avait plus été vu depuis la saison 2002-03. Depuis, on croyait la situation financière des clubs un minimum assainie... Lors de la saison 2008-2009, le déficit cumulé des 40 clubs n'était ainsi "que" de 33,5 millions d'euros. Pour la président de la LFP, ce sont les pouvoirs publics qui tiennent la principale part de responsabilité dans cette dégradation des chiffres.

"Les pouvoirs publics ne nous ont pas beaucoup aidés", a ainsi estimé Frédéric Thiriez, citant "la suppression du droit à l'image collectif, la remise en cause de la loi sur le statut des agents sportifs, l'augmentation des frais de sécurité et le maintien de la taxe sur les spectacles". A l'inverse, le président de la LFP a salué les efforts "sans précédent" consentis par les clubs.

Selon lui, on observe depuis le début de cette saison "une baisse des salaires des joueurs de 20% sur les nouveaux contrats, une réduction des effectifs de 10% en moyenne, une baisse de la durée des contrats et une baisse de 20% environ des frais généraux". Ces décisions devraient conduire, selon Frédéric Thiriez, à une "nette amélioration du résultat d'exploitation", même s'il restera "encore significativement déficitaire". Quelques millions d'euros, donc. Bien loin des milliards de déficit enregistrés chaque année en Angleterre ou en Espagne...