Défago, la dolce vita

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Par M.R. , modifié à
Gravement blessé au genou à l'automne 2010, Didier Défago a renoué avec le goût de la victoire en dominant la descente de Bormio, ce jeudi, sur l'exigeante "pista Stelvio". Le Suisse devance à l'arrivée son compatriote Patrick Kueng (+0"29) et l'Autrichien Klaus Kroell (+0"42). Malgré une très bonne première moitié de run, Adrien Théaux est parti à la faute et se classe 14e, à sept places de Johan Clarey, meilleur Français du jour (7e).

Gravement blessé au genou à l'automne 2010, Didier Défago a renoué avec le goût de la victoire en dominant la descente de Bormio, ce jeudi, sur l'exigeante "pista Stelvio". Le Suisse devance à l'arrivée son compatriote Patrick Kueng (+0"29) et l'Autrichien Klaus Kroell (+0"42). Malgré une très bonne première moitié de run, Adrien Théaux est parti à la faute et se classe 14e, à sept places de Johan Clarey, meilleur Français du jour (7e). Pas de repos pour le gratin du ski mondial qui s'était donné rendez-vous à Bormio, ce jeudi, entre Noël et le Nouvel an, sur l'une des pistes les plus exigeantes de la Coupe du monde. Une descente longue de 3270 mètres "truffée de petites vaguelettes qui nous secouent, et où on n'y voit pas grand-chose parce qu'elle est pratiquement tout à l'ombre" des propres dires d'Adrien Théaux. Un an jour pour jour après la victoire de l'Autrichien Michael Walchhofer sur «la pista Stelvio di Bormio», c'est Didier Defago qui a su tirer son épingle du jeu en domptant la descente de l'enfer devant son compatriote Patrick Kueng (+0"29) et l'Autrichien Klaus Kroell (+0"42). Victime d'une déchirure du ligament croisé du genou gauche à l'automne 2010 et absent des pistes tout l'hiver dernier, le champion olympique de descente à Vancouver a pris une éclatante revanche sur le sol italien. "Concernant l'obtention de bons résultats, je sais déjà qu'il faudra faire preuve de patience. Didier Defago n'aura pas eu à attendre bien longtemps pour revenir sur le devant de la scène. A 34 ans, le Suisse a prouvé qu'il avait encore du feu dans les cuisses et qu'il restait un compétiteur né en remportant la descente de Bormio, jugée comme l'une des pistes les plus physiques du cirque blanc, exigeant une grande dépense d'énergie de la part des skieurs les plus chevronnés. Outre le fait d'avoir dépoussiéré son tableau de chasse cette saison et d'avoir glané un quatrième succès en Coupe du monde, un troisième en descente, Defago a stoppé net la période de disette longue de 26 ans des skieurs suisse à Bormio. Pirmin Zurbriggen était le dernier à s'être imposé sur le Stelvio en 1985. Revanchards après l'annulation de la descente de Val Gardena, alors qu'ils occupaient tous les deux la tête, Adrien Théaux et Johan Clarey n'ont pas été en mesure de se refaire la cerise sur le sol transalpin et n'ont pu que s'incliner devant le run de haut calibre du Suisse. Auteur du cinquième meilleur temps à l'entraînement, le premier nommé a pourtant rapidement pris le mesure du tracé mais a dû se résoudre à laisser échapper tout espoir de podium en partant à la faute en fin de parcours. A l'arrivée, il se classe 14e, à sept places de son homologue français, Johan Clarey (7e), lequel devance Didier Cuche de douze centièmes. Cinquième de l'épreuve du jour, Bode Miller s'empare du dossard rouge de leader du classement de la Coupe du monde de descente.