Débat: Diarra a-t-il sa place ?

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Europe1 Sport , modifié à
Alou Diarra revêt le costume d'homme du Président en équipe de France. Seulement les performances du milieu de terrain défensif de l'Olympique de Marseille laissent à désirer avec les Bleus. Malgré cela, Laurent Blanc maintient sa confiance à son relais préféré sur le terrain. A juste titre ?

Alou Diarra revêt le costume d'homme du Président en équipe de France. Seulement les performances du milieu de terrain défensif de l'Olympique de Marseille laissent à désirer avec les Bleus. Malgré cela, Laurent Blanc maintient sa confiance à son relais préféré sur le terrain. A juste titre ? NON - François Tesson, journaliste Sports.fr Alou Diarra n'a jamais été un titulaire indiscutable en équipe de France. Même quand il était la sentinelle impériale des Girondins de Bordeaux, Raymond Domenech lui a toujours préféré Lassana Diarra, Jérémy Toulalan, voire Abou Diaby. Depuis, Diarra a réalisé une saison moyenne l'an passé avec les Girondins de Bordeaux, et son début de saison à Marseille est des plus poussifs. Au nom de quoi mériterait-il une place en Bleu ? Certes, Laurent Blanc le connaît parfaitement, le soutient, l'apprécie, lui fait confiance. Il en a fait son capitaine, mais de façon temporaire. Car il sait bien que la place de Diarra n'est pas assurée. Au poste de milieu défensif, le sélectionneur a découvert une pépite en la personne de Yann M'Vila qui représente l'avenir. Les qualités physiques de Diarra ont parfois rendu service aux Bleus, comme en Bosnie l'an passé. Mais actuellement, il est à court de forme, et ses lacunes techniques deviennent criantes. On l'a vu disparaître en seconde période en Albanie, lorsque le combat s'est accentué, lorsque les Bleus avaient le plus besoin de lui, quand M'Vila n'a jamais baissé de régime. Le Rennais dispose d'un volume de jeu énorme, suffisant pour évoluer seul à la récupération. Ainsi, Laurent Blanc peut aligner deux "techniciens" dans son milieu à trois (Nasri, Martin, Gourcuff...), ce qui correspond plus à sa philosophie de jeu. L'option avait été testée en Angleterre, il y a un peu moins d'un an. Elle avait parfaitement fonctionné. Et si jamais Blanc décidait de muscler son entrejeu, Abou Diaby, dans un profil plus créatif, ferait parfaitement l'affaire. OUI - Eliott Pereire, journaliste Sports.fr Aux yeux d'un sélectionneur pour qui la logique de groupe "a une importance particulière", la présence systématique d'Alou Diarra dans le groupe France est tout sauf une surprise. Homme de confiance du technicien cévenol à Bordeaux du temps où "le Président" y officiait, le milieu de terrain défensif conserve le costume de relais du champion du monde 1998 en équipe de France. A partir du moment où l'affectif prend une place importante dans le mode de fonctionnement du sélectionneur, le débat ne se limite pas uniquement aux performances sportives du néo-Marseillais. A ce niveau-là, il y a effectivement des choses à redire tant la sentinelle passée le Bayern Munich et l'Olympique Lyonnais se fait discrète ces dernières semaines. Mais dans une formation en déficit de leaders et en reconstruction, Alou Diarra, sept fois capitaine sur ses huit sélections sous Laurent Blanc, apparaît comme un choix logique et un élément important pour un vestiaire tricolore qui se cherche des guides. S'il n'aura jamais l'impact sportif et humain d'un Patrick Vieira, Alou Diarra, trentenaire évoluant dans le club le plus populaire de France, a l'avantage d'être plutôt régulier à défaut d'être brillant. Sa relation visiblement privilégiée avec Blanc n'est pas un frein aux Bleus et l'expérience - 35 sélections - du natif de Villepinte est indéniable. Tout comme sa propension, même épisodique, à profiter d'un physique imposant dans l'entrejeu reste une qualité. Pas forcément nécessaire pour l'opinion publique. Pour blanc, seul décideur, c'est une autre histoire.