Deans: "Ça se joue au mental"

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Avec RWC 2011 , modifié à
L'Australie est de retour dans le carré final d'une Coupe du monde. Une qualification au forceps face au tenant sud-africain, qui suffit au bonheur de Robbie Deans, le sélectionneur des Wallabies. "Dingo", comme le surnomme ses compatriotes néo-zélandais, mesure mieux que quiconque la portée du choc monumental qui s'annonce face aux All Blacks, en demi-finale. Et sait aussi qu'il aura besoin de retrouver à son niveau un Quade Cooper passé à côté face aux Boks.

L'Australie est de retour dans le carré final d'une Coupe du monde. Une qualification au forceps face au tenant sud-africain, qui suffit au bonheur de Robbie Deans, le sélectionneur des Wallabies. "Dingo", comme le surnomme ses compatriotes néo-zélandais, mesure mieux que quiconque la portée du choc monumental qui s'annonce face aux All Blacks, en demi-finale. Et sait aussi qu'il aura besoin de retrouver à son niveau un Quade Cooper passé à côté face aux Boks. Robbie, quel regard portez-vous avec le recul sur cette qualification (11-9) face aux champions du monde sud-africains ? Les Springboks nous ont fait monter d'un cran, ils ont fait souffrir nos gars, mais on s'en est sorti. On est évidemment ravis d'être en demies, et on va se servir de ce match pour y aller. C'était une très grosse performance des Springboks, il ne faut pas sous-estimer ça. C'était une équipe très expérimentée. Ils avaient des joueurs qui jouaient le sommet de leur carrière ici, c'était leur dernier match, ils le savaient et ils se sont dépouillés. Vos jeunes joueurs, à défaut de parvenir à exprimer pleinement leur potentiel, ont fait preuve de beaucoup de maturité ? Ces gars ont de l'expérience aussi, maintenant. Ils ont pu connaître les hauts et les bas du rugby international, et ça leur a permis de s'améliorer. Ils sont meilleurs grâce à l'adversité à laquelle ils ont dû faire face, ils sont un peu plus sages dans la manière dont ils abordent les matches, et ça se voit : c'est un groupe jeune et mature. La question de la récupération s'annonce primordiale après un tel combat ? Ça se joue surtout au mental à ce niveau de la compétition, mais il ne faut pas non plus oublier la réalité physique. Il est évident que c'était un match qui sortait de l'ordinaire à ce niveau là, donc on va devoir récupérer. "Quade va rebondir..." Parlez-nous de la performance de votre ouvreur, Quade Cooper, apparu très en retrait. Quel regard portez-vous sur son match ? Quade est un caractère très déterminé, comme vous avez déjà pu le voir. Il est ravi, comme nous tous, de s'être qualifié, et il a pris part à cette qualification. Il a aussi fait des bonnes choses qui ont fait la différence par moment. On est persuadés qu'il va rebondir, il a du ressort. Il n'est pas content de sa performance, clairement, mais tout le monde fait des erreurs. Certains de nos meilleurs joueurs ont fait des erreurs, mais collectivement, on a su être plus forts que ça. La présence d'un autre ouvreur de la qualité de Berrick Barnes sur le banc ne peut-elle pas vous inciter à revoir vos plans avant cette demi-finale face à la Nouvelle-Zélande ? Il a été bien quand il est entré sur le terrain. Il est en forme et disponible, c'est bien d'avoir ce genre de choix, particulièrement quand on arrive à la fin de la compétition. Mais avant de prendre ces décisions, on prendra le temps de la réflexion. Considérez-vous que l'hécatombe rencontrée par les All Blacks au poste d'ouvreur fragilisent cette équipe ? Ça les rend plus forts, franchement, parce que ça galvanise le groupe, l'équipe, et c'est justement un sport d'équipe. Vous êtes néo-zélandais. Que représente cette demi-finale à l'Eden Park face aux All Blacks ? C'est fantastique. Les deux équipes se connaissent très bien. Il y a une longue histoire entre nous, la plus longue qui puisse être entre la Nouvelle-Zélande et l'Australie, et il y a également une longue histoire en Coupe du Monde, ça va être un grand moment. C'est la première fois qu'on les jouera à l'Eden Park pour une demi-finale de Coupe du Monde, les compteurs sont remis à zéro. (l'Australie s'est imposée à quatre reprises à l'Eden Park, la dernière fois en 1986, ndlr)