Dassier: "Pas acceptable"

  • Copié
AXEL CAPRON , modifié à
A la veille d'un déplacement capital à Rennes en match avancé de la 27e journée de Ligue 1, Jean-Claude Dassier a tenu jeudi une conférence de presse pour mettre les choses au point alors que le club est secoué par l'affaire Brandao. Le patron de l'OM a jugé "pas acceptable" le comportement de l'attaquant brésilien, autorisé à partir se reposer une semaine au Brésil.

A la veille d'un déplacement capital à Rennes en match avancé de la 27e journée de Ligue 1, Jean-Claude Dassier a tenu jeudi une conférence de presse pour mettre les choses au point alors que le club est secoué par l'affaire Brandao. Le patron de l'OM a jugé "pas acceptable" le comportement de l'attaquant brésilien, autorisé à partir se reposer une semaine au Brésil. Les secousses de l'affaire Brandao n'ont pas fini de faire trembler l'Olympique de Marseille. Au lendemain de la mise en examen du Brésilien pour le viol présumé d'une jeune femme sur une aire d'autoroute le 2 mars dernier, Jean-Claude Dassier a convoqué la presse jeudi pour une mise au point adressée aussi bien aux médias qu'aux joueurs de l'OM. Car si l'intéressé, qui juge "l'affaire grave", a attaqué en s'affirmant "respectueux de la présomption d'innocence", il n'a pas été tendre envers l'attaquant phocéen dont l'avenir à Marseille semble désormais bien incertain. "Ce qui me choque surtout, c'est qu'à 5 ou 6 heures du matin le 2 mars, soit à quatre jours d'OM-Lille et un jour d'entraînement, le joueur soit - comme les témoignages semblent le confirmer - dans un état pas normal et fortement imprégné d'alcool. Ce n'est pas acceptable. Il ne s'est pas comporté comme un professionnel à quelques jours d'un match très important", peut-on lire sur le site de l'OM. Un comportement qui pourrait valoir au Brésilien, autorisé par le club à se rendre une semaine au pays pour se reposer, une sanction. Sous quelle forme ? "On se verra à son retour et on discutera de son avenir au club, a répondu Jean-Claude Dassier, avant de poursuivre, à propos d'une éventuelle réintégration du joueur: "Aujourd'hui, il n'est pas imaginable de le revoir pour le moment dans l'effectif de l'OM. Il n'est pas psychologiquement en état de jouer au football actuellement, il a subi un choc. Laissons-le se reposer et je lui dirai à son retour que son comportement n'est pas acceptable quand on porte le maillot de l'OM. Il aura une sanction financière ou une suspension. Nous n'avons pas encore tranché car nous pensons que la meilleure chose c'est de le voir tout d'abord, même s'il ne recevra pas une bénédiction." Un transfert semble même d'ores et déjà à l'étude, puisque le président de l'OM, interrogé sur le sujet, n'a pas fermement écarté l'hypothèse: "Je sais qu'en Russie, on peut encore effectuer des transferts mais cela me semble illusoire. On ne fait pas les choses comme ça à la va-vite.""Je n'ai fait aucune personnalisation mais chacun aura pu se reconnaître" Une chose est sûre, Jean-Claude Dassier ne semble pas disposé à laisser passer l'écart de comportement du Brésilien, la sanction qui sera prononcée à son encontre devant également servir d'avertissement envers le reste de l'effectif, à qui le président s'est adressé jeudi pour les rappeler à leurs devoirs de joueur professionnel: "Je leur ai décrit la situation que nous avons vécue ces derniers jours et qu'un club ne souhaiterait jamais vivre, car cela entache l'image de l'OM (...) Je leur ai rappelé qu'un certain nombre de comportements dans un certain nombre de lieux ne sont pas acceptables. Car quand on est professionnel à l'OM ou ailleurs, on se doit de respecter les termes de son contrat, c'est-à-dire être dans la meilleure forme possible aux entraînements et aux matches, mais aussi de promouvoir l'image de l'équipe et de ne pas lui nuire." Certaines oreilles ont dû siffler et on peut très bien imaginer qu'un ou deux joueurs de l'effectif, qui auraient également eu des relations sexuelles avec la jeune femme au coeur de l'affaire, ont dû baisser la tête en écoutant la parole présidentielle. D'autant que ce dernier ajoute: "Je n'ai fait aucune personnalisation mais chacun aura pu se reconnaître. Je les ai mis en garde: le staff et moi-même ne tolérons pas ce type d'excès ou d'abus. Je leur ai parlé d'une nécessaire fermeté mais aussi de solidarité car Brandao est un membre de la famille OM." La réaction des joueurs ? Silencieuse: "Ils ont écouté mais n'ont pas posé de questions. Ils sont conscients qu'on parle de nous dans toute la presse européenne. Je préférerais qu'on parle de nous parce qu'on a éliminé Manchester United." Pas sûr que Marseille soit aujourd'hui dans le meilleur état d'esprit pour se qualifier à Old Trafford, le match de Rennes vendredi soir sera en tout cas un premier indicateur des conséquences collatérales d'une nouvelle affaire de moeurs frappant le football professionnel. Une de trop...